Le régulateur des jeux du New Jersey la DGE (Division of Gambling Enforcement) condamne DraftKings, un opérateur de jeux installé dans cet État depuis 2018, à payer une amende de 150 000 dollars. En cause, une question de pari par procuration. Le fournisseur des jeux aurait permis à un client régulièrement inscrit de confier sa chaise à une autre personne et lui est allé en Floride pour contrôler tranquillement le jeu à distance. Cette situation est tout à fait anormale et intolérable dans le monde des casinos. C’est grâce au système de géolocalisation des clients que la DGE découvre cette manigance.
Une histoire de pari par procuration
Le régulateur des jeux d’argent du New Jersey, la DGE (Division of Gambling Enforcement) sanctionne l’opérateur de jeux DraftKings Incorporated à payer une amende de 150 000 dollars. Tout découle d’une histoire de pari par procuration où un des clients de l’opérateur cède sa place à son ami pour s’éloigner à des kilomètres.
C’est depuis 2018 que DraftKings opère sur le marché des jeux d’argent dans le New Jersey. Et avec ses habitudes peu orthodoxes, cet opérateur de jeux s’est permis de développer un style de jeu moins responsable. En effet, la circonstance pour laquelle il est tenu de payer cette somme de 150 000 dollars implique un parieur non identifié qui a l’habitude de s’inscrire dans un casino et de laisser son ami jouer à sa place. Ce qui semble tout à fait contraire à l’identification des véritables clients du casino et aussi un motif qui peut justifier d’autres crimes liés au jeu.
En effet, le client non identifié habite certainement en Floride. Entre cet État et le New Jersey, il y a une bonne distance géographique. Et comment se fait-il que ce dernier ait réussi à jouer dans le casino de DraftKings dans le New Jersey puis a pu consulter son compte quelques minutes après en Floride.
S’était-il volatilisé pour être dans deux endroits différents au même moment ? Voici la question qui va permettre au régulateur de confirmer qu’il s’agit d’un client qui avait demandé à quelqu’un d’occuper sa place dans le casino du New Jersey tandis qu’il est en Floride.
Cette situation a ainsi donné la latitude à la DGE de s’occuper de ce cas de façon particulière pour mieux découvrir ce qui se trame depuis que DraftKings est installé dans le New Jersey.
À ce sujet, le service de presse Associated Presse révèle que ce parieur est inscrit chez DraftKings depuis 2019 ; qu’il est habitué à placer des paris de plus de 50 000 dollars. C’est dans une investigation qu’il a été démasqué par le système de géolocalisation de la DGE. Grâce à la technologie, il se révèle que le client non identifié héberge ses paris en ligne par le biais de son ami.
En effet, dans sa manière fautive de fonctionner, le fournisseur des jeux avait l’habitude d’envoyer des lettres écrites à ceux qui ont cette habitude de placer les paris par procuration comme pour dire qu’il lutte contre cette pratique. Mais par après, il revient leur dire qu’ils peuvent placer des paris par procuration à condition de ne pas commettre des erreurs qui compromettent leur couverture. Ces parieurs devaient donc séparer leurs connexions individuelles d’au moins deux heures. Cette technique était suffisante pour échapper au chien de garde. Par conséquent, tout revient au même dans la mesure où ces avertissements écrits n’étaient qu’un leurre pour stabiliser le chien de garde dans sa cage et dire que le casino respecte la réglementation.
Comme si cet incident ne suffisait pas, la DGE relate également que DraftKings aurait autorisé deux autres parieurs en Pennsylvanie à faire la même chose que ce qui s’est passé au New Jersey. C’est au mois d’avril 2020 que ce fournisseur de jeux s’installe en Pennsylvanie. Même avant de suspendre ces manigances de ce délinquant qui a un établissement basé en Floride, l’opérateur a traîné pendant six mois. Autrement dit, une certaine négligence se révèle dans sa manière de faire.
Acquiescement et émission des mesures réparatrices
Surpris par le régulateur et avec des preuves à l’appui, le fournisseur de jeux ne pouvait rien faire à part acquiescer tout ce qui lui est reproché. L’opérateur a estimé logique cette sanction qu’il ne veut discuter ni le quantum de l’amende encore moins son fondement illégal. Bref, DraftKings reconnaît avoir péché.
Parmi ces séries de mesures prises par l’opérateur de jeux, figurent entre autres :
- L’annulation des 21 paris émis par ce délinquant de la Floride,
- La fermeture définitive du compte de ce parieur dans son établissement du New Jersey,
- Le lancement d’une campagne de formation et de sensibilisation de son personnel sur les techniques de détection des activités illégales liées au domaine.
Pour tout dire, un porte-parole de DraftKings affirme que sa société s’efforce continuellement de mettre en place un dispositif sécuritaire qui ne créera pas de litiges avec la DGE. En misant sur l’amélioration du système informatique de l’entreprise, il estime que pour l’avenir, ce genre de situation ne sera pas possible.
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