Las Vegas et ses célèbres casinos, comme le mythique Caesar Palace ou le spectaculaire Venetian, a une influence toujours aussi grande sur le monde de la culture. Des pays étrangers comme la Russie, inspirés par le succès de ce lieu iconique, souhaitent ainsi créer leur propre eldorado du jeu.
Le cinéma s’est d’ailleurs emparé du genre très rapidement en embrassant tous les fantasmes qui pouvaient exister derrière ces lieux pleins de magie où des milliers de personnes côtoient chaque jour roulettes, bandits manchots et autres tables de blackjack.
Des dizaines de films ont ainsi eu pour cadre le monde des casinos, comme Ocean Eleven qui mettait en avant le sublime Bellagio ou des monuments du 7ème art comme Rain Man, Casino Royale ou Las Vegas Parano.
Les liens entre le monde du casino et le septième art sont si forts que des amitiés entre personnalités de ces deux univers sont très fréquentes. Des histoires formidables comme celle de Kevin Costner et Pierre Neuville sont ainsi courantes.
Une histoire basée sur des faits réels sans véritable intrigue
Mais aujourd’hui, c’est l’œuvre qui est certainement la plus appréciée de ce genre, que ce soit par la critique ou par le public, que nous souhaitons mettre en avant. Casino, le film de Martin Scorsese au titre finement choisi, fêtera ses 25 ans cette année.
Basée sur des faits réels et notamment sur la vie de Frank Rosenthal, directeur d’un casino dans les années 70, il met en scène des acteurs de légende comme Robert De Niro, Joe Pesci, Sharon Stone ou encore James Woods. La complicité entre les deux premiers nommés est d’un naturel épatant, mais quoi de plus normal pour ces deux amis dans la vie réelle qui avaient déjà pu jouer ensemble dans d’autres films du réalisateur comme Raging Bull ou Les Affranchis ?
Au-delà de ce quatuor d’acteurs prestigieux, la force de ce film réside avant tout dans l’histoire qui met le personnage principal Sam Rothstein (Robert De Niro donc) en grand manitou de son établissement baptisé « Tangiers » et qui voit sa gestion perturbée par ses « amies » et relations. Une véritable descente aux enfers marquée par des scènes mémorables, bien évidemment sublimées par la maestria dont fait preuve Martin Scorsese à la caméra.
Mais c’est surtout cette absence de véritable intrigue qui accroche certainement le spectateur, avec ces tranches de vie exceptionnelles qui se jouent sous nos yeux et dont le montage non linéaire permet de ne clairement pas s’embêter durant les 178 minutes que dure le film. Il est d’ailleurs intéressant de noter que près de 45 minutes ont été coupées purement et simplement, l’œuvre aurait peut-être été indigeste pour le grand public.
Un succès critique et populaire pour Casino
Le succès fut dans tous les cas au rendez-vous avec plus de 115 millions de dollars de recettes dans le monde (pour un budget initial de 40 millions), un Golden Globe de la meilleure actrice pour Sharon Stone et un succès critique vivace dans le monde entier. Cette dernière n’était pas prévue originellement pour prendre le rôle de Ginger McKenna et d’autres actrices de renom comme Nicole Kidman ou Kim Basinger avait pu être envisagées. Aujourd’hui, il est impossible d’imaginer ce film avec une autre héroïne que la jolie blonde que nous avions tous d’abord connu avec le très bon Basic Instinct de Paul Verhoeven.
Rares sont les films à concilier les spectateurs et les journalistes spécialisés comme Casino. Sur Allociné ou sur l’agrégateur de référence IMDB, Casino trône souvent en tête que ce soit pour la notation des critiques cinéma ou pour celle de l’audience amateur de bons films. Une œuvre à ranger aux côtés des autres épopées mythiques que sont Le Parrain ou La Liste de Schindler.
Si le trio Pesci-De Niro-Scorsese vous intéresse toujours, un récent film baptisé The Irishman les met en scène. Et pourtant, le bon vieux Joe Pesci n’avait pas vraiment envie de sortir de sa retraite.
Laisser un commentaire