Le casino d’Enghien-Les-Bains passe à l’action avec un plan de Sauvegarde de l’emploi

L’atmosphère était à la peur depuis quelque temps maintenant du côté du casino d’Enghien-Les-Bains, l’un des meilleurs opérateurs de casinos français appartenant au groupe Barrière. En effet, la direction du casino vient de faire l’annonce d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), et ce sont 64 employés parmi les 600 du casino qui seront licenciés. À cet effet, le patronat et les syndicats de salariés se sont livrés à une guerre de réactions, chacun justifiant de sa mauvaise fortune. Le patronat du casino, par la voie de la directrice Patricia Legros, parle d’une situation économique critique sans précédent, tandis que les syndicats d’employés crient à l’injustice et craignent un deuxième PSE.

Pour des raisons économiques

Le casino d’Enghien-Les-Bains vient de faire l’annonce de son Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), et 64 employés ont été licenciés par la direction de l’entreprise.

L’affaire faisait déjà beaucoup jaser du côté d’Enghien-Les-Bains, et tout le corps salarial du casino retenait jusqu’ici son souffle, redoutant les licenciements qui viendraient forcément avec le plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) qui avait été annoncé par la direction du casino depuis la mi-octobre 2020.

Le verdict est tombé, et il est apparemment sans appel, 64 employés parmi les 600 que compte le casino prendront la porte de sortie de l’entreprise.

Ces licenciements ont touché des personnes travaillant à des postes clés de la structure, notamment des restaurateurs, des hôteliers, les services annexes du casino tels que les voituriers et les vestiaires, mais aussi des personnes travaillant aux jeux de tables.

Pourtant, l’on se souvient que dans une récente déclaration, la direction de l’entreprise par la voie de Patricia Legros, avait affirmé que même en cas d’un PSE, les jeux de table seraient épargnés.

Ce revirement de situation s’explique par le fait que la structure connaît une situation économique critique sans pareil, à en croire les propos de la Directrice Patricia Legros.

En effet, cette dernière soutient que pratiquement toutes les activités du casino sont à l’arrêt, et qu’au moment de cette première déclaration lors du premier confinement, la direction espérait que cette crise soit passagère et de courte durée.

Malheureusement, force est de constater que la crise s’est inscrite dans la durée, et il n’y a pour l’heure aucune réelle visibilité sur les possibilités d’un retour à la normale dans le futur.

Pour la directrice du casino d’Enghien-Les-Bains, il s’agit certes d’une décision difficile à prendre, mais la violence de la crise oblige l’opérateur à revoir son organisation et donc à supprimer des emplois.

Des arguments qui ne passent pas

Bien qu’attendue, cette décision n’a pas tardé à susciter amertume et incompréhension du côté des salariés.

En effet, les syndicats de salariés du casino à l’instar de FO et de la CGT sont montés au créneau pour contester les arguments évoqués par la direction afin de justifier ces licenciements.

Michael Dacosta, un délégué syndical CGT parle même d’une restructuration d’aubaine, et accuse ainsi la direction du casino d’avoir profité de la crise pour faire le nettoyage des employés indésirables, faisant donc référence à la rumeur qui évoque que le casino serait en train de préparer un plan pour électroniser ses activités.

Pour les syndicalistes, le motif économique ne passe pas, puisque selon ces derniers, le casino a toujours gagné beaucoup d’argent (le chiffre d’affaires d’Enghien-Les-Bains représente près de 20 % du chiffre d’affaires du Groupe Barrière), sans compter que l’entreprise a touché près de 4 millions d’euros d’aides rien que pour le chômage partiel.

Ces aides devraient normalement permettre de maintenir l’activité, mais l’entreprise ne veut pas se retrouver perdante, sauf que dans cette histoire, tout le monde est perdant, et les efforts doivent venir de toutes parts.

Les syndicalistes rappellent que les choses n’en resteront pas là, d’autant plus qu’ils avaient senti venir le coup et avaient proposé des solutions moins radicales à la direction, telles que des départs volontaires, ou encore des accords de performance collective, tout ceci afin d’éviter les départs forcés.

Ils assurent que la direction du casino a toujours fermé la porte aux dispositifs alternatifs qui permettraient de maintenir les emplois.

Pour l’heure, du côté des salariés restants et des syndicalistes, l’on redoute déjà qu’un deuxième PSE visant les emplois à faibles revenus se profile.

À propos du Casino Barrière Enghien-les-Bains