Chaque année, au moins 25 milliards de livres sterling sont investies dans la lutte contre la toxicomanie, l’alcoolisme et l’addiction aux jeux d’argent par le gouvernement britannique. Depuis longtemps, ces trois maux persistent et tuent les individus et même la société du Royaume-Uni. Étant restée inerte et clémente face à ces multiples maux, la police nationale veut récupérer son rôle de service de sécurité. Au programme : formation du personnel, infiltration des réseaux toxicomanes, des salles de jeux, prise en charge rapide et accompagnement effectif des délinquants et personnes vulnérables…
Des fléaux qui minent la société britannique
Des chiffres montrent depuis longtemps comment la lutte contre la drogue et l’alcool créent d’énormes dépenses au Royaume-Uni. Pris à part, l’alcoolisme représente 11 milliards de livres sterling de dépenses de l’État. Associées, la toxicomanie et l’addiction aux jeux d’argent représentent 13,9 milliards. Le constat de l’évolution de la criminalité dans ce pays n’est plus à démontrer dans la mesure où les autorités compétentes savent exactement les racines du mal.
Pendant longtemps, face à ces problèmes, les criminels ont souvent été traités avec clémence et légèreté par la police. Cette situation a fini par se répandre dans la plupart des villes et régions du pays. En effet, au lieu de trouver des moyens adéquats pour empêcher ces délinquants à ne plus récidiver, il est souvent rare de voir ces délinquants dans les centres de détoxication ou de rééducation pour une prise en charge rapide et efficace.
Au niveau des prisons britanniques, ces maux persistent malgré l’existence des quelques arsenaux de lutte. Dans cette situation, Matt Zarb-Cousin, le directeur de Clean Up Gaming explique que le mal n’est pas seulement à reprocher aux autorités de police ou de lutte contre la criminalité. Il pointe aussi son doigt accusateur vers les opérateurs de jeux d’argent et ces institutions chargées de réglementer cette industrie.
En effet, si tous ces acteurs travaillent selon le canevas législatif en dissuadant réellement ces victimes de dépendance, des améliorations et un assainissement auraient été ressentis. Mais hélas, cette industrie agit lentement dans la promotion du jeu responsable, surtout que chacun est préoccupé par des motifs économiques et vise à rentabiliser ses offres sur le marché. Dans une publication de The Guardian, Zarb-Cousin déclare aussi que ces opérateurs du secteur ne parviennent pas à jouer un rôle préventif, voilà pourquoi la prérogative de lutte contre ces maux ne peut leur être confiée avec fidélité.
La police britannique restructure sa façon de travailler
La recherche des solutions à ces problèmes a débuté depuis l’année 2017, période pendant laquelle la police du Cheshire tentait d’étudier la corrélation entre le crime et l’addiction aux jeux d’argent. À cette époque, les idées de Matt Burton en sa qualité de chef de la police à l’époque ont permis de tracer la ligne de lutte qui est suivie aujourd’hui. À la suite de ce constat triste, la police britannique s’investit dorénavant dans la lutte et l’identification des problèmes majeurs qui gangrènent l’univers des jeux. En vertu d’un programme bien établi, ces forces de l’ordre affectent depuis un certain temps, une partie de leurs effectifs à suivre les joueurs en s’impliquant sérieusement dans le milieu des casinos, paris sportifs et salles de jeux. Identifier les comportements suspects liés à la dépendance au jeu, utiliser les techniques de filtrage d’individus (comme l’a suggéré Joy Allen, le commissaire au crime) et effectuer des formations continues du personnel de la police sont autant de mesures mises en place.
Même si les délinquants ont de la peine à se confier et à accepter leur statut d’individu vulnérable et potentiellement délinquant, la police se charge de trouver des moyens capables d’apporter des réponses adéquates au problème. À l’heure actuelle, 10 éléments de la police sont chargés d’infiltrer ce milieu pour apporter des modifications dans l’avenir. 7 autres personnes sont en cours de formation, elles viendront aussi agir aux côtés de ces anciens combattants du milieu de la drogue, de l’alcoolisme et des jeux.
Laisser un commentaire