Depuis la décision de la Cour Suprême dans le courant du mois de mai, les paris sportifs s’ouvrent donc à la concurrence dans tous les États américains. Les principaux investisseurs se ruent sur le territoire afin de profiter de cette aubaine et de booster leurs offres.
Une ouverture progressive du secteur
Les opérateurs de jeux attendaient cette loi depuis des années et c’est chose faite ! La Cour Suprême a autorisé l’exploitation des paris sportifs aux États-Unis. Suite à une affaire entre le New Jersey et les autorités fédérales ayant duré dix ans, cette nouvelle réglementation permet de légaliser le secteur. Quelques jours après la publication du décret, plusieurs casinos de cet État se lancent déjà dans l’aventure. Dans la liste, on compte la cité balnéaire d’Atlantic City et les exploitants du jeu en ligne comme FanDuel, DraftKings, les casinos virtuels ou les opérateurs britanniques. La majorité des compagnies spécialisées dans le domaine se sont ruées sur ce marché plein de potentiel. Même des entreprises telles que la chaîne de restauration rapide Buffalo Wild Wings ou le groupe de télévision CBS s’y intéressent. D’après l’American Gaming Association, le montant en jeu est de 150 milliards de dollars. Une somme colossale qui suscite l’engouement des différents opérateurs nationaux et internationaux.
D’autres États suivent le mouvement dont le Delaware qui élargit son dispositif ainsi que le Mississippi qui a légalisé la pratique uniquement dans les établissements en dur et non sur internet. New York, la Pennsylvanie, le Connecticut ou le Massachusetts devraient également s’ajouter à la liste. Selon John Brennan, analyste du secteur pour DGS Media et USBets, une expansion rapide s’avère nécessaire en prenant exemple sur les casinos des années 1990. Il indique aussi que les recettes ne proviennent pas seulement des jeux et des taxes, mais résultent de l’impact touristique. Les hôtels-casinos profitent de cette officialisation dans le but d’augmenter le taux de fréquentation et de séduire de nouveaux visiteurs. Dans l’ensemble, les plus actifs se trouvent essentiellement dans le nord-est du pays tandis que les États du Sud et de l’Ouest demeurent plus réticents et conservateurs. Au final, le marché ne va pas décoller immédiatement puisque des précautions devraient être mises en place. Par ailleurs, les activités illégales représenteraient au moins 95 % d’où un grand défi d’orienter les parieurs vers une offre entièrement légale et conforme à la législation en vigueur. Ce n’est pas une action évidente vu que les bookmakers illégaux se sont implantés aux États-Unis depuis des décennies et gèrent des sites internet opérant à l’étranger. Néanmoins, certains acteurs internationaux commencent progressivement à appliquer leur formule. Par exemple, le groupe irlandais Paddy Power (Betfair) qui possède FanDuel vient de créer un partenariat avec les casinos Boyd Gaming et le Britannique William Hill a signé des accords avec 11 casinos du Mississippi et de Virginie-Occidentale.
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