Le régulateur du secteur du jeu d’argent au Royaume-Uni a ressorti dans un rapport la relation qui existe entre les évènements sportifs et les comportements et habitudes de jeu des parieurs. La Commission a déterminé que le tournoi de la Coupe du Monde de football de FIFA 2022 a été, au-delà d’une expérience sociale, une porte d’entrée dans l’univers du jeu.
La Commission britannique des jeux de hasard démontre la relation entre évènements sportifs majeurs et habitudes de paris
L’United Kingdom Gambling Commission (UKGC), le régulateur britannique des jeux de hasard démontre le lien entre les grands évènements sportifs et les habitudes de paris des joueurs. C’est au terme d’une étude réalisée au Royaume-Uni que l’UKGC a démontré que les habitudes de paris des joueurs sont influencées par les grands évènements sportifs. Pour réaliser cette étude, la Commission a fait appel à un prestataire. L’UKGC s’est alloué les services de la société Yonder Data Solutions, une société de collecte de données et de recherche sur le terrain. Cette société a eu pour mission d’examiner l’activité, tout en accordant un accent particulier à la Coupe du monde masculine de la FIFA 2022.
L’étude réalisée par l’UKGC via son partenaire Yonder Data Solutions s’est déroulée durant la Coupe du monde féminine. Cette compétition est justement un évènement sportif majeur, comme l’étudie le rapport de l’UKGC. La finale de cette compétition se tiendra à Sydney en Australie. Tout le Royaume-Uni sera très attentif à la finale, qui opposera les « Lionnes » à l’équipe nationale féminine d’Espagne. C’est à cette occasion que l’UKGC a justement choisi de partager les conclusions de son rapport sur l’impact des évènements sportifs d’envergure et les paris. Cette étude a permis de démontrer à quel point les évènements sportifs majeurs influencent les habitudes de paris des joueurs.
La société Yonder Data Solutions a mené l’enquête auprès de différentes catégories de parieurs
Yonder Data Solutions, le prestataire engagé par la Commission britannique des jeux de hasard, pour effectuer des recherches de terrain et collecter les données, a interrogé plusieurs catégories de parieurs. Le week-end de la finale de la Coupe du monde a été un moment chargé pour Yonder Data Solutions.
Dans le cadre de son enquête, et afin de recueillir des données, Yonder Data Solutions s’est rapproché de personnes qui ont déclaré avoir effectué des paris sur la Coupe du monde. Il a également interrogé les personnes qui ont déclaré avoir joué à un jeu gratuit en rapport avec la Coupe du monde.
Les questions posées par l’enquêteur étaient d’ordre comportemental et portaient sur le comportement et les attitudes des joueurs interrogés. L’enquête s’est étalée sur une période de quatre semaines au cours desquelles s’est déroulée la Coupe du monde. Quelque temps après la fin de cet illustre évènement sportif qu’est la Coupe du monde, l’enquêteur Yonder Data Solutions a repris contact avec les personnes interrogées un peu plus tôt. L’objectif était de savoir si leurs habitudes de jeu avaient changé depuis la fin de la Coupe du monde de FIFA. L’enquêteur a surtout tenu à déterminer si la Coupe du monde a été d’une quelconque influence dans les comportements et habitudes de jeu des parieurs. L’entreprise d’enquête a reçu en tout 811 réponses.
Fidèle à sa mission de régulateur du secteur du jeu de hasard au Royaume-Uni, la United Kingdom Gambling Commission a commandé cette étude afin d’améliorer les mesures réglementaires et promouvoir le jeu responsable.
La Coupe du monde a fortement influencé le secteur des paris sportifs
La Coupe du monde organisée au Qatar a été d’une influence notoire pour le secteur des paris sportifs au Royaume-Uni. C’est ce que révèlent les conclusions de l’entreprise d’enquête Yonder Data Solutions. Il y est indiqué que depuis la dernière Coupe du monde, il y a une augmentation générale des jeux de hasard. En effet, bien que les personnes interrogées lors de la 2nde vague, après le déroulement de la compétition au Qatar, aient eu une période de jeu plus courte, les résultats restent saisissants.
L’enquête de Yonder Data Solutions révèle, à n’en plus s’étonner, que le nombre de supporteurs de football qui parient sur les matchs de football a nettement augmenté. De surcroit, le rapport révèle que le montant des paris depuis la fin de coupe du monde a drastiquement diminué.
Les résultats de l’enquête menée par Yonder Data Solutions, sont en parfait accord avec des enquêtes et sondages déjà réalisés sur la même question, notamment celle de l’influence des compétitions sportives sur les habitudes de paris. En grande majorité, les tournois de la Coupe du monde de football de la FIFA sont accompagnés de ce genre de changements de comportements et d’habitudes de jeu chez les parieurs. À titre illustratif, la Coupe du monde de football FIFA 2018, a généré un important montant de jeu, soit 146 milliards de dollars ; des données collectées auprès de la FIFA elle-même. Selon les observateurs, les chiffres de la Coupe du monde de 2022 devraient être encore plus impressionnants.
Le régulateur UKGC a cherché à examiner les influences de la Coupe du monde dans le cadre social des joueurs
L’UKGC a ressorti la façon selon laquelle les comportements et habitudes de paris des joueurs ont été influencés par la Coupe du monde de la FIFA 2022. Le régulateur britannique ne s’est pas limité à démontrer l’influence du tournoi sur les paris, il est allé plus loin. En effet, il est important que la réglementation qui sera prise sur la base des résultats de l’étude permette au maximum de résoudre les différents problèmes rencontrés.
Pour déterminer la façon selon laquelle les comportements et habitudes de paris des joueurs ont été influencés par la Coupe du monde de la FIFA 2022, le régulateur s’est servi de son cadre Path to Play. Celui-ci a été lancé en 2022 par le régulateur des jeux lui-même. Le cadre Path to Play permet d’effectuer un examen des étapes clés. Le cadre Path to Play examine également les étapes par lesquelles passent les parieurs. Il démontre par ailleurs comment d’un parieur à un autre, les expériences de jeu peuvent varier. C’est dire que le même jeu n’entraine pas forcément la même expérience de jeu chez tous les joueurs.
Le cadre Path to Play va encore plus loin. Il vérifie que pour des types de jeux spécifiques, certaines influences ont plus d’effets que d’autres. Il permet de démontrer qu’à toutes les étapes de leur parcours vers le jeu, les joueurs problématiques sont plus exposés aux différentes influences.
La majorité des parieurs ont joué par plaisir et non par passion
L’étude commandée par l’United Kingdom Gambling Commission a permis de démontrer que l’envie de jouer aux jeux de hasard durant le tournoi de la Coupe du monde 2022 n’était pas passionnelle. C’est dire que les parieurs n’étaient pas animés d’un besoin irascible et immaîtrisable de jouer. Certains parieurs sur la Coupe du monde participaient à des paris, juste pour ajouter de l’intensité à leur expérience de jeu. D’aucuns ont même été incités à jouer par leur entourage. Il s’agissait donc pour l’essentiel de joueurs habituels, sans pour autant être compulsifs, mais en quête de sensations fortes.
Les résultats de l’étude, en dépit d’avoir démontré l’augmentation générale du flux de paris sportifs durant le tournoi de la Coupe du monde FIFA 2022, ont été quelque peu moins alarmants. En effet, cette augmentation du flux de paris sportifs n’était pas due aux joueurs compulsifs. Cette conclusion permet de garder en sourdine la question du jeu compulsif ou jeu problématique. Car les joueurs participaient aux paris par amour du jeu, et non par cupidité.
Selon les standards retenus par les organismes de lutte contre le jeu problématique, le jeu par amour de l’argent est l’un des catalyseurs les plus puissants du jeu compulsif. C’est dire donc que les joueurs qui jouent pour gagner de l’argent sont ceux qui sont le plus enclins à basculer dans le jeu problématique. En faisant cette observation, l’idée prédominante est que le tournoi de la Coupe du monde de FIFA est moins une opportunité de dynamiser les paris, mais davantage une expérience sociale.
Le tournoi de la Coupe du monde a été une porte d’entrée dans l’univers du jeu
Nombreuses personnes se sont retrouvées adeptes des paris sportifs après avoir participé aux paris sportifs lors du tournoi de la Coupe du monde. C’est cette lecture qu’on peut faire de rapport publié par l’UK Gambling Commission. En dépit de son statut d’expérience sociale révélé à plusieurs reprises dans le rapport, il convient de constater que le même évènement a permis à plusieurs personnes de prendre goût aux paris sportifs.
De manière chiffrée, 811 personnes avaient pris part lors des premières et deuxièmes phases de l’étude. Dans cet effectif, 101 personnes n’avaient jamais participé de quelque façon que ce soit à une forme de paris sur le football sur les 12 derniers mois. Le tournoi de la Coupe du monde FIFA 2022 était alors leur première fois de participer à des paris sur le football. Le rapport a démontré comment le comportement de ce groupe de nouveaux parieurs avait évolué durant les semaines qui ont suivi.
Sur une période de 11 et 12 semaines suivant le tournoi de la Coupe du monde FIFA 2022, 34 personnes de ce groupuscule ont reconnu avoir effectué des paris sur les sports. 72 autres personnes au total ont reconnu avoir participé à des jeux de loterie non nationaux. Cet effectif représente environ le tiers des personnes qui avaient participé aux jeux pour la première fois lors du tournoi de la Coupe du monde FIFA 2022 et qui sont restées dans les paris même après la fin du tournoi. Cette lecture démontre à suffisance le caractère de « porte d’entrée » du tournoi de la Coupe du monde FIFA, dans l’univers du jeu de hasard.
Le rapport de l’UKGC n’a pas permis de ressortir des données fiables sur les impacts négatifs sur le jeu
Le régulateur du secteur du jeu au Royaume-Uni, UKGC, s’est servi de son indice de gravité du jeu problématique pour prendre la mesure de l’impact du jeu sur la Coupe du Monde de la FIFA. Notamment s’agissant de sa gravité sur la vie courante des joueurs qui veulent parier sur des évènements sportifs majeurs. Les données récoltées n’ont pas été concluantes, notamment sur les méfaits du jeu.
Le régulateur a choisi de se concentrer sur le tournoi de la Coupe du Monde féminin de la FIFA qui arrive à son terme, pour approfondir cette question.
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