Une nouvelle ère s’annonce pour les opérateurs de paris sportifs à New York. La New York Gaming Commission vient de mettre en place de nouvelles réglementations plus strictes sur les types de publicité, de marketing et de promotions des paris sportifs sur les médias. Les nouvelles mesures qui passent désormais par une période de consultation publique qui durera 60 jours avant sa mise en œuvre ont comme première intention de mieux protéger les jeunes et les groupes vulnérables.
Défendre les jeunes et les couches vulnérables des dangers du jeu
Le vote à l’unanimité du nouveau règlement par les membres de la commission des jeux de New York a donné l’occasion à celle – ci de promulguer une nouvelle réglementation qui changera profondément la promotion des jeux d’argent dans l’État de New York avant la période la plus folle des paris sportifs dans l’État. La nouvelle réglementation qui aura principalement pour but de mieux protéger les jeunes, se concentrer particulièrement sur les étudiants et les personnes mineures.
Avant d’être adopté, le nouveau règlement devra d’abord soumis aux commentaires publics. Durant cette période qui durera 60 jours, les New-Yorkais donneront leurs avis sur ce nouvel ensemble de règlements. À la fin de la consultation publique, les membres de la commission siégeront et évalueront les opinions des populations. Si la commission les juge opportunes, elles les feront intégrer la version révisée finale.
Ce qu’il faut noter, c’est que cette nouvelle réglementation fait suite à la vague d’études et de reportages menés auprès des New-Yorkais qui attestaient de la recrudescence des cas de joueurs compulsifs dans l’État. Le mal devenu endémique chez les New-Yorkais inquiétait profondément les autorités et plus particulièrement le régulateur qui se devait de faire opposition au problème. La riposte ne s’est donc pas fait attendre et celle-ci passait premièrement par la défense des couches les plus vulnérables de la société : les jeunes et les personnes souffrant de problèmes de jeux. Cette nouvelle réglementation a de ce fait pour principal objectif d’éviter que ces deux groupes d’individus ne soient bombardés par des publicités sur les paris sportifs à longueur de journée.
Ce nouveau règlement prévoit que les publicités ne soient orientées qu’en direction des personnes ayant la maturité légale de parier. Les publicités devraient être complètement matures et s’adresser à des personnes responsables. Ce qui inclut que ces dernières doivent être exemptes de représentations de dessins animés, de divertissement ou de musique susceptibles d’attirer les jeunes parieurs.
Par ailleurs, il est strictement interdit de faire usage dans les publicités des noms de marque, des logos, des marques de commerce ou même de l’équipement des enfants sur les annonces de paris sportifs. Il serait donc désormais interdit d’associer une marque de produits destinés à la jeunesse ou des éléments représentatifs de la jeunesse ou encore un objet, une idée, un personnage ou autre élément appartenant à l’imaginaire de la jeunesse pour promouvoir une offre des paris sportifs.
En vertu de la nouvelle réglementation, l’État interdirait toutes publicités de paris sportifs sur les campus des collèges et universités. Ce qui implique qu’il ne sera plus possible de voir de la publicité pour paris sportifs dans les médias universitaires. Aussi, les représentations de personnes mineures dans les publicités seraient également illégales. Il ne sera en conséquence plus possible de faire intervenir un mineur dans une publicité de paris sportifs.
Par ailleurs, dans la continuité de ce nouveau règlement, les législateurs de New York qui voudraient depuis un certain temps limiter les publicités et le marketing des opérateurs de jeux envisagent par ailleurs de mettre sur pied de nouvelles règles de publicité de New York, avec une éventuelle interdiction fédérale de toutes les publicités télévisées sur les jeux d’argent aussi à l’ordre du jour.
Le changement de règle de New York inspiré par d’autres États
S’il est vrai que l’État de New York ne fait pas office de pionnier dans cette démarche anti-publicitaire, il est tout de même normal de mettre à son actif l’une des politiques contre la prédation des jeunes par les opérateurs de paris sportifs à travers la publicité. Ceci vient du fait que New York faisait par la même occasion face à l’une des plus vastes campagnes de communication sur les Paris sportifs. L’espace public, les réseaux sociaux, les commerces étaient pris d’assaut par des publicités sur les jeux. C’est donc tout normal que l’État de New York ait pris exemple sur les différentes mesures mises sur pied dans d’autres États pour contrer cela.
Le régulateur de New York a pris exemple sur l’État de Buckeye, où la publicité et la promotion des paris sportifs sont proscrites par la loi sur les campus. C’est pourquoi il y a de cela quelque temps, l’opérateur de paris sportifs Penn Sports s’est vu obligé de payer une amende de 250 000 $ après que sa filiale Barstool Sportsbook a diffusé des publicités au Barstool Sports College Football Show qui s’est tenu à l’Université de Tolède.
De nouvelles réglementations de la publicité sur les paris sportifs ont aussi été opérées dans plusieurs autres États. Cela s’est fait aussi bien dans les États de l’Ohio, de l’Arizona, du Massachusetts et de Virginie. La New York Gaming Commission a mentionné par le biais de son avocat que les nouvelles orientations publicitaires de l’État de New York prenaient source sur code de marketing responsable pour les paris sportifs de l’American Gaming Association.
Les offres qui passeront désormais à la trappe
Les nouvelles règles énoncées par la New York Gaming Commission prévoient aussi une meilleure protection des joueurs présentant des signes d’addiction en limitant l’usage d’un certain vocabulaire en leurs directions. Ainsi, il sera désormais interdit aux opérateurs d’employer des mots comme « gratuit », « sans frais » ou « sans risque » dans toute publicité de paris sportifs. Pour le régulateur, cela contribue significativement au développement des comportements à risques chez le joueur et à le maintenir dans une situation de dépendance.
Par ailleurs, il serait dorénavant obligatoire pour les opérateurs de paris sportifs de préciser les sommes que devra débourser un joueur pour débloquer certaines offres gratuites. Il est aussi mentionné que l’inscription soit assez lisible et que la taille du cadeau soit similaire à la taille de l’offre pour l’avoir. Cette règle vise à limiter les opérations de charme des opérateurs sans véritablement se soucier de l’impact sur leurs finances.
Aussi, il sera à présent interdit de passer par une filiale pour proposer des offres publicitaires aux joueurs. Les entreprises qui le faisaient généralement payaient ces filiales en fonction du nombre de paris que leurs abonnés réalisaient.
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