De nombreux clubs du championnat anglais entretiennent des contrats de partenariats avec les entreprises des jeux d’argent et cette situation n’est pas sans conséquence sur la sécurité des parieurs et des jeunes. C’est fort de cela que l’ancienne star du Premier League Hal Robson-Kanu soit montée au créneau pour exiger des autorités gouvernementales l’interdiction de ce genre de collaboration, évoquant un large éventail d’arguments. Il est accompagné dans ce combat par de nombreux groupes de pression et des associations qui voient d’un mauvais œil ces parrainages.
L’hésitation du gouvernement est préjudiciable à la sécurité des consommateurs
Hal Robson-Kanu, une ancienne star du Premier League anglaise, n’est pas satisfait des tergiversations sur l’interdiction des parrainages de jeux d’argent manifesté par les autorités. En dépit de cela, personne ne peut dire avec certitude quels types de changements une telle décision pourrait apporter à la loi de 2005. À mesure que le mystère s’épaissit, les spéculations et les tempéraments ont tendance à être mis à rude épreuve. Par conséquent, la star du Premier League actuellement à la retraite s’est exprimée via Linkedin afin d’aborder la possibilité que le parrainage des jeux d’argent reste inchangé, condamnant par la même occasion la réticence gouvernementale.
Robson-Kanu répondait à un rapport du Times suggérant que les législateurs ont décidé de ne pas mettre un terme au parrainage des jeux entre les clubs sportifs et leurs entreprises. Près de la moitié de toutes les ligues de premier plan ont actuellement un partenariat similaire et la préparation de la nouvelle saison a suscité un regain d’intérêt, Sunderland AFC, Bournemouth AFC et Everton FC devenant tous de nouveaux signataires. Hal Robson-Kanu ne s’est pas privé de critiquer l’actuel ministre en charge des jeux de hasard, Chris Philp qui désapprouverait le projet d’interdiction de tels partenariats. Toutefois, ce dernier a plutôt introduit une ligne rouge qui déclencherait des restrictions strictes si jamais un opérateur la franchissait.
L’ancien footballeur était assez acerbe dans sa critique du gouvernement, arguant que permettre à ces parrainages de se poursuivre aurait un impact inverse sur les enfants. Une récente étude a révélé à cet effet que les enfants des clubs de haut niveau continuent d’être exposés aux publicités sur les jeux d’argent. Il a évoqué quelques cas fâcheux où les entreprises de jeu et leurs partenaires sportifs n’ont pas été en mesure de s’autoréguler, y compris un cas où 700 cas de publicité de jeu ont été vus lors d’un seul match de Premier League. L’autorégulation ne peut pas faire grand-chose selon Robson-Kanu, rejoignant ainsi le point de vue de René Jansen, président de l’autorité néerlandaise des jeux de hasard.
Des tirs groupés destinés à mettre fin à l’hésitation des autorités
Pour l’ancienne gloire du football, de tels parrainages sont déjà dépassés en premier lieu et qu’il est de la responsabilité de la société de trouver de bien meilleures façons tout en veillant à ce que les jeunes soient à l’abri des comportements dangereux. Un autre rapport de The Guardian a suggéré que la question pourrait encore faire l’objet d’un débat, tout le monde n’étant pas sûr que l’interdiction souhaitée arrive.
Il y a eu un lobbying intense de la part du conseil des paris et des jeux qui a consacré beaucoup de temps et d’efforts en convainquant les législateurs que la suspension des partenariats de jeu avec les clubs sportifs entraînera une conséquence négative immédiate sur les finances de ces clubs. Mais une importante partie de la préparation de cette révision de la loi sur les jeux d’argent a consisté à adopter des mesures susceptibles de protéger les consommateurs.
Plusieurs clubs de football d’envergure se retrouvent dos au mur
D’autres mesures demeurent toutefois, y compris la restriction des quantités et des tailles des paris pouvant être placés en ligne. Une précédente décision semblable visait à réduire les limites de paris à cotes fixes à seulement deux livres sterling. Pendant ce temps, certains clubs de haut vol ont choisi de ne pas participer à ces partenariats, anticipant sur le fait que le gouvernement poursuivrait l’interdiction supposée.
Crystal Palace et Wolverton Hampton ont décidé de ne plus jouer pour la saison à venir, tandis qu’Everton FC fait actuellement face à la réticence des fans qui ont rassemblé plus de 200 000 signatures incitant le club à mettre un terme à son affiliation avec Stake.com, une marque mondiale de paris sportifs. La critique de Robson-Kanu n’est que la voix la plus récente à avoir été entendue dans ce débat qui dure depuis des années et qui a été lancé à maintes reprises pendant la crise sanitaire.
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