GambleAware révèle les résultats d’une enquête pour mesurer le véritable impact des jeux sur les jeunes au Royaume-Uni. L’étude menée en collaboration avec CultureStudio Research et Sherbet Research met en lumière la normalisation des jeux de hasard dans la vie des enfants. Les résultats révèlent que la grande majorité des jeunes Britanniques sont exposés à des publicités de jeux. Cependant, peu d’entre eux sont conscients des méfaits des jeux d’argent sur la santé. Les participants à l’enquête, de diverses tranches d’âge, expriment un désir d’éducation sur les dangers du jeu.
GambleAware entreprend une enquête sur l’impact des publicités sur la jeunesse anglaise
GambleAware entreprend une étude afin d’évaluer l’impact réel des jeux de hasard sur la jeunesse britannique. Les conclusions de l’étude menée révèlent des éléments inquiétants concernant la normalisation des jeux parmi les enfants et les adolescents au Royaume-Uni. Réalisée avec le soutien de CultureStudio Research et Sherbet Research, cette enquête met en lumière la présence omniprésente de la publicité pour les jeux de hasard et son impact sur les jeunes.
Premièrement, le sondage révèle que 96 % des jeunes âgés de 11 à 14 ans sont exposés à du matériel publicitaire lié aux jeux de hasard. Ce facteur suggère que les jeux d’argent sont devenus une composante intégrante de leur environnement quotidien. La fréquence de l’exposition à de telles publicités peut influencer leur perception et leur attitude envers les jeux de hasard, potentiellement avant même qu’ils soient en âge de participer légalement.
Deuxièmement, seulement 38 % de ces jeunes sont conscients de l’existence d’informations sur la santé ou de messages relatifs au jeu responsable dans le cadre de ces publicités.
Cette faible reconnaissance des messages de prévention et de sensibilisation est inquiétante. Elle indique que les efforts pour promouvoir le jeu responsable ne sont pas aussi efficaces qu’ils devraient l’être. Les jeunes, étant moins expérimentés et plus impressionnables, risquent de ne pas comprendre les dangers associés aux jeux. En outre, les publicités pour les jeux d’argent sont décrites comme étant attirantes, ce qui complique la distinction entre les publicités pour les jeux de hasard et celles pour les jeux vidéo ordinaires. Cette confusion est délibérément exploitée par l’industrie du jeu pour attirer un public jeune.
De plus, l’industrie du jeu utilise largement le terme jeu pour décrire ses produits, un vocable qui évoque des notions de plaisir et d’innocence. Cette terminologie contribue à banaliser les jeux de hasard, les rendant plus acceptables socialement et minimisant les perceptions des risques associés. En présentant les jeux de hasard sous un angle ludique et inoffensif, les entreprises peuvent attirer plus facilement les jeunes et les intégrer dans une culture de jeu avant même qu’ils ne soient pleinement conscients des implications. L’enquête de GambleAware souligne une tendance préoccupante où la normalisation des jeux de hasard chez les enfants et les jeunes est favorisée par des stratégies publicitaires sophistiquées et souvent trompeuses. Cette situation appelle à une régulation plus stricte et à des efforts accrus pour éduquer les jeunes sur les risques du jeu, afin de prévenir les problèmes de jeu dans les générations futures.
Zoë Osmond émet son avis sur l’étude menée par GambleAware
Zoë Osmond, PDG de GambleAware commente les résultats de l’étude avec une grande inquiétude. Elle met en lumière l’omniprésence des contenus liés aux jeux de hasard dans la vie quotidienne de nombreux enfants. Osmond souligne que cette exposition hâtive est alarmante, car elle tend à normaliser le jeu chez les jeunes, dès le plus jeune âge. Osmond insiste sur le fait que les jeunes, en raison de leur immaturité cognitive et émotionnelle, sont particulièrement vulnérables aux influences du marketing des jeux de hasard. Elle exprime sa préoccupation quant à la capacité des enfants à comprendre et à évaluer les risques associés aux jeux de hasard. Cette incapacité à discerner les dangers potentiels peut les rendre plus susceptibles de développer des habitudes de jeu nocives.
Elle souligne également l’urgence d’une intervention. Osmond plaide pour une réglementation plus stricte de la publicité et du marketing des jeux de hasard, visant particulièrement les jeunes. Elle appelle à des mesures proactives pour protéger les enfants et les jeunes des effets pernicieux du jeu. Selon elle, il est essentiel de promouvoir des messages de jeu responsable et d’inclure des informations sur la santé dans tout matériel marketing lié aux jeux de hasard.
Cette approche peut permettre de sensibiliser les jeunes aux risques et de les éduquer sur les comportements de jeu responsables. Osmond conclut en appelant à une collaboration accrue entre les autorités, les éducateurs, et les parents. Elle souligne la nécessité de créer un environnement plus sûr pour les enfants, où ils peuvent grandir sans être exposés aux influences néfastes des jeux de hasard. Selon elle, une telle collaboration est essentielle pour inverser la tendance actuelle et protéger les futures générations des dangers liés au jeu.
Nicki Karet, le Dr Barbie Clarke et Hanna Chalmers apportent chacun des éclaircissements sur les résultats de l’étude
Hanna Chalmers explique que l’objectif principal de la recherche est d’illustrer et de se concentrer sur les expériences vécues par les enfants en lien avec les jeux de hasard. Selon elle, il est essentiel de comprendre non seulement les comportements des enfants, mais aussi les nuisances concrètes qu’ils subissent. L’étude s’efforce de capturer des récits personnels et des données qualitatives qui montrent comment le jeu impacte la vie quotidienne des jeunes. Cette approche permet de donner une voix aux enfants, souvent sous-représentés dans les débats sur la régulation du jeu. Chalmers souligne que les témoignages recueillis révèlent des patterns inquiétants de normalisation du jeu, ce qui justifie une attention immédiate des régulateurs et des parents.
Nicki Karet aborde la complexité liée à la distinction entre les jeux de hasard en ligne et les jeux de hasard traditionnels. Elle note que cela crée une confusion significative non seulement pour les enfants, mais aussi pour les parents et les éducateurs. La prolifération des jeux, souvent déguisés en jeux d’adresse ou de stratégie, brouille les frontières entre divertissement et jeu de hasard. Karet souligne que cette confusion est intentionnellement exploitée par les entreprises de jeux de hasard pour attirer un jeune public. Les enfants, encore en développement cognitif et émotionnel, ont du mal à discerner les risques inhérents à ces jeux et sont facilement manipulés par des tactiques de marketing sophistiquées.
Le Dr Barbie Clarke met en avant un autre aspect crucial de l’étude : la vulnérabilité accrue de certains enfants face aux jeux de hasard. Elle explique que certains enfants, en raison de leur contexte familial, social ou psychologique, sont particulièrement susceptibles de développer des comportements de jeu problématiques. Par exemple, les enfants issus de familles où le jeu est déjà normalisé ou ceux qui souffrent de troubles émotionnels ou comportementaux sont plus à risque. Clarke insiste sur le fait que ces enfants vulnérables nécessitent des mesures de protection supplémentaires. Il est crucial de mettre en place des programmes éducatifs spécifiques et des interventions précoces pour prévenir les dommages potentiels.
Les auteurs de l’étude convergent vers une conclusion unanime : il est impératif de renforcer le cadre réglementaire entourant la publicité et la promotion des jeux de hasard. Ils argumentent que la réglementation actuelle est insuffisante pour protéger les jeunes de l’influence pernicieuse des stratégies de marketing des entreprises de jeux de hasard. Un cadre plus clair et plus robuste est nécessaire pour garantir que la publicité soit responsable et ne cible pas les enfants. Les auteurs appellent à des restrictions plus strictes sur la publicité en ligne, en particulier sur les plateformes populaires auprès des jeunes, comme les réseaux sociaux et les sites de streaming vidéo. De plus, ils préconisent l’inclusion de messages obligatoires sur le jeu responsable et les risques associés dans toutes les publicités de jeux de hasard.
En outre, les auteurs soulignent l’importance d’une collaboration accrue entre les autorités régulatrices, les éducateurs, et les parents. Ils plaident pour des campagnes de sensibilisation destinées aux parents et aux éducateurs pour les aider à comprendre les risques associés aux jeux de hasard. Ces campagnes doivent également fournir des outils et des ressources pour aider les parents à discuter de ces sujets avec leurs enfants et à mettre en place des mesures de protection à domicile. Enfin, les auteurs annoncent qu’une prochaine étude de l’industrie du jeu au Royaume-Uni doit voir le jour dans quelques mois. Cette nouvelle étude, qui va présenter les nouvelles lois, directives et règles de l’industrie, a pour objectif de renforcer la protection des consommateurs vulnérables, y compris les enfants.
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