Depuis peu, l’Europe a adopté des mesures de blocage de sites de jeux en ligne non autorisés. En effet, une grande partie des états utilise ce système qui vise à bloquer le domaine des sites illégaux. Toutefois, cette méthode semble avoir de grandes failles et son efficacité est compromise. Une nouvelle évaluation de la Commission européenne en a apporté la preuve.
Un système défaillant pour de nombreux états
La lutte contre les sites de jeux d’argent illégaux se poursuit en Europe. L’une des stratégies utilisées par de nombreux états est le blocage des domaines. Mais cette méthode ne semble pas aussi performante que ce qui a été espéré à son lancement. Une nouvelle évaluation de la Commission européenne portant sur les outils réglementaires à appliquer sur les règles du jeu en ligne en apporte la preuve concrète. Ce rapport de 165 pages a révélé des failles importantes dans le système de réglementation des jeux du continent.
D’après les résultats, 18 états seulement de l’Espace économique européen et membre de l’UE utilise le système de blocage de sites web. Dans 12 autres états, cette solution n’a pas été retenue et 4 autres sont encore au stade d’étude. La plupart de ceux qui ont recours au blocage se servent du système DNS et d’autres ont recours à des méthodes plus variées.
Un rapport détaillé sur ce système
Dans le rapport de la Commission européenne, 19 % des domaines qui se trouvent sur la liste sont des sites qui sont à longueur de temps inactifs. Chaque situation est assez différente dans les pays. Pour le cas de la Slovénie, la liste noire ne contient que 9 noms. Ce nombre très restreint est lié à la difficulté pour obtenir le blocage d’un système, car il faut avoir recours à une décision de justice. Pour ce qui est de l’Italie où les jeux en ligne battent leur plein, 63 % des sites bloqués n’enregistrent que très peu voire aucun mouvement. Cependant, il détient la plus longue liste avec plus de 7 000 domaines.
Une des failles importantes de ce système est l’impossibilité pour les régulateurs de bloquer les applications mobiles. Pour y parvenir, certains états, comme les Pays-Bas, la Finlande ou l’Allemagne ont exigé la suppression de ces applications sur les places de marché. Les états ne semblent pas très actifs sur le fait de trouver la manière de renforcer l’efficacité de cet outil. 4 seulement en ont fait l’étude. L’Estonie en fait partie et révèle dans son étude que les joueurs qui rencontraient le message dans la page d’avertissement ont été tentés de contourner ce blocage.
Un point positif est à retenir sur l’application du blocage des domaines : les pages de renvoi. En effet, les joueurs sont renvoyés vers des sites de jeux sous licence locale dans le but de rediriger les joueurs vers des jeux légaux. Cependant, le rapport recommande à ce que ce renvoi ramène les joueurs vers des sites qui répondent à leurs besoins.
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