La dépendance aux jeux d’argent est un problème qui malheureusement ne cesse de sévir, et qui s’impose désormais comme un véritable fléau dans les casinos du monde entier. Dans le cadre d’une enquête sur le Crown Casino Melbourne, il a été découvert qu’une femme a réussi à passer 96 heures d’affilée à jouer au baccarat au sein du casino. Cette situation traduit une fois de plus la négligence du Crown casino en ce qui concerne l’implémentation d’une politique du jeu responsable.
Une situation récurrente au Crown Casino Melbourne
Ce n’est pas la première fois que le Crown casino Melbourne fait face à une situation pareille. Il y a peu de temps de cela, un cas similaire avait été repéré. Il s’agissait d’un joueur qui avait pu passer 34 heures d’affiler à jouer sur une des machines à sous du casino sans intervention du personnel.
La situation semble s’être empirée avec le temps, car cette fois-ci, un autre joueur compulsif a pu passer jusqu’à 96 heures à jouer au baccarat. Toutes ces déviations mettent à mal la réputation du casino qui actuellement fait l’objet d’une enquête. Les investigations menées par la commission royale des jeux a pour but de déterminer si l’établissement est apte ou non à conserver sa licence d’exploitation.
Mais jusqu’à présent, les choses semblent ne pas être en la faveur des dirigeants du casino. En effet, au mois de mai dernier s’est déroulée une audience privée de la commission royale au cours de laquelle une assistante sociale est venue confirmer les faits avérés des mauvaises pratiques de jeu qui règnent au sein du casino Crown Melbourne.
Il s’agissait d’une femme mariée et qui exerçait la profession de médecin. Selon les dires de l’assistante sociale, il était connu de tous que cette joueuse compulsive avait de sérieux problèmes d’addiction aux jeux. Malgré cela, elle a quand même pu rester dans la salle de jeu durant quatre jours en ne s’accordant que de petite pause pour faire la sieste devant les machines à sous.
À ce témoignage, il faut ajouter que cette même assistante sociale avait lors de ses multiples descentes dans l’établissement remarqué qu’aucun des employés du casino ne prenait le temps de vérifier l’état de certains joueurs qui parfois étaient en pleure ou dans des états seconds devant les machines de jeu du casino.
Un personnel insuffisant pour prendre en charge les joueurs pathologiques
La question de savoir comment le Crown casino de Melbourne gère la problématique de la dépendance au jeu a jusqu’à présent été une préoccupation majeure pour la Victorian Royal commission. Avec des preuves à l’appui, cette dernière a pu confirmer que le casino n’employait que 12 personnes pour s’occuper de la gestion de l’ensemble de la propriété.
Pourtant, l’établissement est connu comme étant l’un des plus grands casinos d’Australie. Ouvert depuis 1994, il regroupe en son sein 1 604 chambres et ne propose pas moins de 2 500 machines à sous et 540 tables dédiées aux jeux traditionnels.
Avec une telle affluence, les membres du personnel sont censés redoubler de vigilance afin de faire respecter la loi en ce qui concerne la politique du jeu responsable. Ainsi, au bout de 12 heures de jeu, un responsable doit prévenir le joueur de son temps de jeu en lui proposant de faire une pause.
Si ce dernier refuse, le responsable devra le laisser continuer sa partie tout en gardant un œil sur lui. Au bout de 18 heures de jeu, il devra finalement être expulsé de l’enceinte du casino pour sa propre protection.
Le problème est que le casino emploie seulement 12 employés pour assurer cette surveillance ce qui est très peu surtout lorsqu’on connait que le casino attire environ 64 000 visiteurs par jour. Ces personnes chargées de faire respecter le jeu responsable au sein du casino ne travaillent d’ailleurs que 12 heures d’affiler.
En conséquence, il reste difficile de savoir exactement le nombre d’heures qu’un joueur passe devant une machine. Face à cette négligence, une personne qui fréquente le Crown Casino Melbourne est trois fois plus exposée à avoir des problèmes de dépendance au jeu.
C’est d’ailleurs dans ce contexte que la cliente est parvenue à jouer au baccarat pendant 4 jours avant qu’un employé n’intervienne. Ce cas n’étant pas malheureusement isolé, les dirigeants du Crown Casino Melbourne devront revoir leur politique du jeu responsable et lutter davantage contre l’addiction au jeu de hasard.
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