En mars dernier, l’UKGC qui est le régulateur du secteur des jeux de hasard au Royaume-Uni a décidé d’accorder la direction de la loterie nationale à Allwyn après un long processus d’appel d’offres. Cette décision voit Camelot être destitué de son poste qu’il occupait depuis 1994. N’étant pas satisfait de la décision du régulateur, il a pris la décision de poursuivre ses actions en justice contre l’UKGC. Désormais, il a reçu le soutien de son partenaire technologique IGT et réclame des dommages et intérêts à hauteur de 500 millions de livres sterling. En attendant le procès qui reprendra d’ici le mois d’octobre prochain, Camelot envisage un nouveau plan d’action qui lui permettra de poursuivre ses actions futures et d’éviter de faire faillite.
IGT se joint à Camelot dans sa bataille contre le régulateur
Cela faisait déjà 28 ans que Camelot détenait la licence de la loterie nationale au Royaume-Uni. Il y a quelques semaines de cela, l’UKGC avait choisi Allwyn, une société tchèque pour hériter de la position de Camelot.
Seulement, cette dernière n’était pas d’accord et a entamé des actions en justice accusant l’UKGC de choisir des favoris et d’utiliser l’argent dédié aux bonnes causes pour financer le procès. Malheureusement, ces actions auront été vaines, car la Haute Cour du Royaume-Uni a décidé il y a quelques jours de lever l’interdiction de la transition de la licence et de l’accorder à Allwyn.
Après la publication de la décision de la Haute Cour, Camelot a déclaré être déçu de ce verdict final. C’est ainsi que la société a pris l’initiative d’engager une fois de plus des poursuites judiciaires contre l’UKGC. Le but de cette seconde bataille sera de revendiquer la manière dont le régulateur a accordé la licence à Allwyn. Camelot est décidément engagé à forcer la décision de la Haute Cour.L’affaire va désormais se poursuivre devant les juges au mois d’octobre prochain avec l’entrée en jeu d’un nouveau candidat. Il s’agit d’IGT qui est un partenaire de longue date de Camelot. Ce dernier s’est engagé à soutenir son partenaire et compte également réclamer au régulateur des dommages et intérêts.
Si Camelot tient absolument à obtenir justice pour sa cause, c’est par crainte de faire faillite. À ce sujet, un porte-parole de la société a déclaré en mai dernier que la plupart des actions de Camelot ont été construites autour de la loterie. Il affirme également qu’il y a de grandes chances pour la société de faire faillite maintenant qu’elle n’a plus sa licence.
À propos des doutes de l’opérateur sur la manière dont l’UKGC a attribué la licence à Allwyn, ce même porte-parole pense qu’il s’agit d’une affaire distincte. La bataille en justice reprendra une fois que Camelot aura envisagé ses actions pour la suite. La société compte d’ailleurs sur le succès qu’elle a rencontré au cours des deux dernières années d’activité pour se relever.
À propos de l’affaire Camelot-UKGC, Richard Williams qui est un avocat de la firme Keystone Law affirme que même si la Haute Cour a pris la décision de lever l’interdiction en accordant une licence de 10 ans à Allwyn, il est fort probable que l’affaire ne s’arrête pas là.
Il a continué ses propos en disant que la décision de la Haute Cour est une victoire pour Allwyn et que Camelot ne pourra en aucun cas bloquer le processus.il précise aussi qu’un contrôle judiciaire pourrait peut-être conduire à une reprise du processus de sélection. Si à jamais ce cas de figure se réalise, il s’agira d’une victoire pour Camelot.
Camelot demande des dommages et intérêts d’une valeur de 500 millions de livres sterling
Face à la décision de Camelot de reprendre la bataille sur un deuxième front, l’UKGC se dit être déçu de la décision de l’opérateur de contester le verdict final donné par la Haute Cour du Royaume-Uni. L’organisme de régulation a tenu à préciser qu’auparavant, il avait pris toutes les précautions nécessaires pour que la compétition se passe de manière équitable.
Aucune partie intéressée par la gestion de la loterie nationale n’a donc été favorisée par le régulateur. Pour ce dernier, la victoire d’Allwyn constitue un nouveau départ pour le pays. Le nouvel opérateur s’est engagé à réduire de moitié prix les frais de billets, à investir dans des produits numériques et à doubler les revenus dédiés aux bonnes causes.
Désormais, c’est 38 milliards de livres sterling soit 46 milliards de dollars qui seront dédiés aux bonnes causes. Ce montant qui est largement supérieur à ce qu’avait prévu Camelot est probablement ce qui à jouer en la faveur d’Allwyn.
Pour rappel, l’offre de ce dernier avait obtenu un résultat de 87,2 % et celle de Camelot était de 85,7 %. Les deux entités avaient obtenu un facteur de risque de zéro, malgré les antécédents connus d’Allwyn.
D’ici le mois d’octobre, Camelot devrait poursuivre l’UKGC pour dommages et intérêts à hauteur de 500 millions de livres sterling ce qui donne au total 605 millions de dollars. Finola O’Farrell, la juge qui a levé l’interdiction a affirmé que les facteurs ayant conduit à leur décision sont d’ordre public. Elle a continué ses propos en disant que le maintien de la suspension n’aurait fait que retarder l’attribution de la quatrième licence.
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