D’après une étude dirigée par Betting and Gaming Council (BGC), le Conseil des paris et des jeux, environ 80 % des joueurs au Royaume-Uni s’inquiètent des répercussions d’une législation trop stricte pour les jeux de hasard. En effet, il est fort probable que les limites de jeu incitent les parieurs à se connecter sur des plateformes de jeu en ligne non-conformes aux normes en vigueur.
Expansion du marché noir, une préoccupation majeure pour la BGC
YouGov pour le BGC vient d’effectuer une enquête révélant que 79 % des joueurs craignent l’ascension des sites non-réglementés sur le marché des jeux via le renforcement de la législation. D’après les informations obtenues, près de 70 % des participants décideraient de privilégier un autre bookmaker à chaque demande de partage de documents financiers privés.
Ce n’est pas la première fois que la BGC fait une déclaration de ce genre puisque d’autres faits ont retenu son attention face à la croissance des offres de jeu illégales. De plus, son intervention survient en même temps que le Cheltenham Festival qui réserve une semaine palpitante de courses de chevaux sur le territoire. L’événement devrait attirer 280 000 spectateurs en générant des revenus à hauteur de 274 millions de livres sterling. En quatre jours de compétition, les mises atteindront environ 1 milliard de livres sterling. À part ce festival, la nouvelle étude intervient au moment où le gouvernement s’apprête à appliquer des réformes des paris et des jeux.
D’après le Conseil, 250 000 personnes se sont connectées sur des sites actifs du marché noir au mois de décembre dernier. L’année précédente, ils sont 80 000 à être répertoriés au mois de novembre. Il va sans dire que la tendance continue de croître incitant des inquiétudes sur la pérennité d’un jeu responsable. Une récente enquête des membres de RacingTV a démontré que 15 % des 3 500 des personnes interrogées ont affirmé connaître quelqu’un qui misait auprès d’un bookmaker en ligne non-conforme aux règles actuelles. 80 % d’entre eux contestaient les limites obligatoires dans les dépenses liées au jeu.
Le PDG de BGC, Michael Dugher, a expliqué que cette démarche reste une des préoccupations de millions de joueurs. Le dirigeant a précisé que le BGC maintient son soutien aux contrôles non intrusifs favorisant une technologie plus sécurisée et fiable dédiée spécialement aux parieurs vulnérables. Le contraire pourrait entraîner des conséquences sur les joueurs désireux de se rediriger vers le marché noir qui n’inclut pas des délais d’attente trop longs et des limites de dépôt. Le responsable a également ajouté que les ministres devraient être plus à l’écoute des parieurs de Cheltenham au lieu de satisfaire une minorité antijeu.
Par la même occasion, le régulateur avance que le jeu problématique au Royaume-Uni demeure moins complexe que les autres pays. La Gambling Commission a déclaré que 0,2 % des adultes, au lieu de 0,3 % en 2022, souffrent de dépendance au jeu.
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