L’introduction récente d’une nouvelle réglementation des jeux d’argent en ligne aux Pays-Bas a eu entre autres effets de booster le développement du secteur de la publicité sur les jeux en ligne dans le pays. Pour le régulateur local des jeux (la Kansspelautoriteit / KSA), cette nouvelle réglementation devrait surtout permettre de protéger les joueurs et de garantir les intérêts de toutes les parties prenantes de l’industrie locale de l’iGaming.
Plus de 20 millions d’euros dépensés par les casinos dans la publicité en 60 jours seulement
Il y a quelque temps de cela, les Pays-Bas introduisaient une nouvelle réglementation concernant les jeux d’argent en ligne. À travers cette nouvelle législation, le régulateur local des jeux (la Kansspelautoriteit/KSA) prenait des mesures qui avaient pour l’essentiel une portée générale. Mais ces mesures permettaient en même temps aux organismes de publicité de mieux se positionner sur le marché des jeux de hasard en ligne.
Comme bien d’autres secteurs d’activité du pays, celui des jeux d’argent en ligne fait briller l’économie néerlandaise de mille feux. En fait, à travers les casinos en ligne, de nombreux internautes réussissent à entrer en contact avec la civilisation digitale et la prospérité numérique, d’autant plus dans le contexte mondial actuel, les modalités pour gagner de l’argent sur internet se sont diversifiées. La publicité devient donc un aspect non négligeable pour tous les acteurs de ce secteur. La KSA a justement accordé une place de choix aux médias dans la nouvelle réglementation en reconnaissant leurs compétences. Autrement dit, dans cette volonté de régulation, les services publicitaires du pays deviennent des piliers centraux, des canaux de diffusion vers lesquels tous les regards sont tournés.
D’après ce que relate la firme Nielsen (service publicitaire basé à New York depuis 1923), le rendement des activités publicitaires relatives aux jeux d’argent a doublé au cours de l’année dernière. Ces activités destinées à promouvoir les sites de casino en ligne se seraient multipliées. Ainsi, l’on est passé de 170 000 publicités en octobre/novembre 2020 pour atteindre un chiffre incroyable de 367 000 publicités durant la même période de l’année suivante (octobre et novembre 2021). Naturellement, tous ces chiffres ont permis aux médias et chaînes locales néerlandaises de se faire de gros bénéfices à travers ces publicités. Pour l’essentiel, on constate que 5 des 11 casinos réglementés aux Pays-Bas ont déboursé plus de 20 millions d’euros dans la publicité en seulement 2 mois.
Par exemple, Holland Casino a dépensé 6,4 millions d’euros, Toto Casino 4,6 millions et FairPlayCasino 3,3 millions d’euros. Quant aux deux derniers casinos de ce top 5, le cumul de leur dépense s’évaluait à 5,8 millions d’euros, soit 3,2 millions d’euros pour BataviCasino et 2,6 millions pour Tombola Casino.
De tout ce qui précède, c’est à travers ce vaste chantier de la promotion des jeux d’argent que plusieurs prestataires ou médias nationaux ont réussi à se faire tailler la grosse part des fonds que pouvaient laisser ces services de jeux de hasard. Que ce soient les réseaux sociaux, les grands groupes publicitaires ou encore les startups du monde numérique, la joie s’exprimait au-delà de ce qu’on espérait. D’ailleurs, différents fonds (représentant près de 15 % de dépenses destinées à promouvoir la visibilité des multiples casinos du pays) favorisaient le bon fonctionnement du marché des produits souscrits par ces parieurs.
Une réglementation destinée à protéger les joueurs et assurer les intérêts de toutes les parties prenantes de l’industrie de l’iGaming
Les mesures de la nouvelle réglementation prévoient que les opérateurs et fournisseurs des jeux d’argent suivent des instructions précises qui feront d’eux de véritables acteurs du secteur local de l’iGaming. Consciente aussi de la forte demande des consommateurs, la KSA a voulu ainsi protéger non seulement les intérêts des joueurs (qu’on comptabilise par millions), mais aussi ceux des promoteurs qui œuvrent pour l’avenir de cette industrie au quotidien.
Il fallait donc trouver des règles juridiques convenables aux aspirations des parieurs, des bailleurs de fonds, et pourquoi pas à celles de l’État (qui a évidemment une grosse somme à percevoir en termes d’impôts).
D’après le psychologue Arie Dijkstra, une telle réglementation ne pouvait que transformer ce secteur d’activité en entraînant un changement de norme sur le plan social, car parier devenait une activité professionnelle génératrice de revenus à long terme dont il faut assurer la pérennité.
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