La passion incontrôlée pour les jeux d’argent vient de faire une nouvelle victime, en la personne d’un ancien homme d’église suisse. Après avoir abandonné sa charge ecclésiastique, le prêtre de 52 ans a eu recours à la bienveillance financière de ses paroissiens et à des emprunts qu’il a dilapidés dans son goût effréné pour le jeu. Après de nombreuses plaintes de ses victimes, il a écopé de six mois de prison. En Suisse, la réglementation sur les activités des jeux de hasard est plutôt stricte sur les cas d’addiction au jeu et impose aux opérateurs de ce secteur de se conformer scrupuleusement à de nombreuses dispositions légales en la matière.
Incarcéré à cause d’une passion qui est peu à peu devenue un péché
Un ancien prêtre suisse purge actuellement une peine de prison de six mois pour avoir utilisé une somme conséquente réunie par ses paroissiens afin d’assouvir sa dépendance au jeu. L’ancien ecclésiastique condamné a dilapidé environ 3.4 millions de dollars obtenus de ses fidèles en mendiant et en contractant des emprunts. Son stratagème a été découvert après que des plaintes aient été déposées par soixante-dix de ses victimes. L’homme d’Église âgé de 52 ans a exécuté sa besogne entre 2009 et 2018 après avoir démissionné de son poste de prêtre catholique. Pendant cette période, il avait coutume de mendier de l’argent auprès de ses ouailles et a contracté de multiples dettes qu’il a ensuite perdues lors de ses sessions routinières de roulette et de Blackjack.
Le parquet suisse s’est montré indulgent dans cette affaire et a condamné le prêtre fautif à trois ans de prison avec sursis. Ce dernier vit actuellement dans un monastère et devrait passer six mois derrière les barreaux. Toutefois, l’accusation a fait savoir qu’il y avait plusieurs circonstances atténuantes. Les aveux complets de l’accusé ont permis d’identifier la plupart de ses victimes, ce qui est en général une tâche difficile dans de tels cas. L’ancien prêtre a par ailleurs accepté de commencer une thérapie afin de soigner sa dépendance au jeu.
Suite à cette affaire, beaucoup espèrent que de tels cas seront désormais plus rares en Suisse. En 2020, les régulateurs suisses ont enregistré 72,322 cas de personnes bannies des casinos physiques et en ligne. Les opérateurs qui constatent qu’un joueur a accumulé des dettes ou n’est pas en mesure de respecter ses obligations financières sont tenus de lui interdire l’utilisation de leurs services. Un autre motif potentiel d’interdiction, c’est lorsqu’un client parie des sommes excessivement importantes par rapport à ses revenus, ou si un fournisseur reçoit un signal d’une autorité indiquant qu’un client souffre de dépendance au jeu. Les individus peuvent également demander à être bannis, et les casinos doivent tenir un registre des personnes concernées.
Une batterie de dispositions destinées à encadrer efficacement le secteur suisse des jeux de hasard
La commission suisse des jeux de hasard a affirmé qu’un grand nombre d’interdictions est un signal que la réglementation fonctionne. L’ONG Addiction Suisse voit ce nombre de manière plus pessimiste et a appelé à des restrictions publicitaires et à la création d’un groupe d’experts pour sensibiliser les autorités.
Les opérateurs de cette petite nation européenne relèvent de la réglementation de l’office fédéral des jeux de hasard qui gère les jeux de casino et l’autorité suisse de surveillance des jeux qui supervise la loterie, les paris sportifs et les jeux d’adresse comme le poker. Les opérateurs ont été autorisés dans le pays en 2019 et doivent suivre une longue liste de règles. L’iGaming quant à lui, n’a été officiellement lancé qu’en 2020. Les entreprises de jeu doivent en outre respecter diverses mesures de protection des clients et sont tenues de déposer des rapports annuels sur l’efficacité de ces mesures.
Les jeux d’argent en Suisse génèrent un chiffre d’affaires annuel d’environ 700 millions de dollars et constituent une industrie en pleine croissance, bien que le pays ait interdit aux opérateurs étrangers de faire des affaires à l’intérieur de ses frontières. Les paris sportifs et les cartes de loterie gagnent également en popularité et ont généré un chiffre d’affaires d’environ 1,05 milliard de dollars.
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