L’opérateur de jeux de hasard Ladbrokes fait l’objet d’accusations de la part de ses clients. Un joueur écossais, le dénommé Allan, âgé de 57 ans et considéré comme un gros client, réclame des sommes d’argent qu’il aurait joué lors des paris jugés illégaux. En effet, il aurait effectué des mises en ligne depuis sa résidence en Espagne, ce qui serait interdit. Ladbrokes aurait donc encaissé ces paris sachant que l’opération était complètement illégale. Ce n’est pas la seule accusation qu’essuie Ladbrokes ces derniers temps. La boite est notamment accusée de profiter de la vulnérabilité de certains clients pour les faire jouer quasiment sans limites.
D’importants montants réclamés, avec des intérêts en plus
Ladbrokes est impliqué dans une affaire de paris qu’il aurait pris alors que la pratique est illégale. En effet, un joueur écossais affirme que Ladbrokes aurait encaissé ses nombreux paris par téléphone lors de ses vacances en Espagne. Il était un gros client de la boite Ladbrokes et du magasin Rose Street de Ladbrokes à Aberdeen, et ce depuis plusieurs années. Il veut à présent récupérer ses placements qui dateraient de 2014 environ.
M. Allan puisque c’est de lui qu’il s’agit, bénéficiait de nombreux avantages qu’il avait décrochés chez Ladbrokes, à l’instar des voyages de luxe avec les meilleurs bookmakers. Il était très souvent invité de marque. Une ligne téléphonique spéciale avait été mise à sa portée, afin de lui faciliter les paris à partir du téléphone. Il était déjà « de la maison » selon le personnel de Ladbrokes, car il parlait librement de ses voyages, leur donnant ainsi des informations presque en temps réel sur l’endroit où il se trouvait.
Le joueur de 57 ans a saisi la haute cour de Londres appuyé par son avocat. Il y a déposé des documents qu’il considère être des preuves de l’arnaque dont il juge être la victime. M. Hulme, avocat du demandeur, affirme que son client était un très gros client chez Ladbrokes pendant une période de 8 ans environ (de 2011 à 2019), et il pariait régulièrement par téléphone. Il aurait, selon lui, parié des milliers de fois entre 2014 et 2018, et par semaine ses mises s’élevaient à environ 400 000 livres sterling.
Il souhaiterait donc récupérer cet argent à hauteur de 3,3 millions de livres sterling que M. Hulme répartit de la manière suivante :
- 1,1 million de livres sterling dépensé chez Ladbrokes au cours de l’année 2016
- 1,1 million de livres misés en 2017
- Enfin 1,087 millions de livres sterling de dépenses fantaisistes en jouant en 2018 avec le bookmaker.
En plus de cette somme, M. Allan voudrait récupérer le montant de ses paris placés entre 2014 et 2015, montant qui n’a pas encore été déterminé jusqu’ici. Ajouté à cela, il souhaite également percevoir un taux d’intérêt de 8 %. Ce taux d’intérêt représenterait une sorte d’indemnisation en raison du caractère illégal des transactions effectuées depuis sa résidence de vacance en Espagne. En effet, Ladbrokes ne possèderait pas de licence pour de telles activités en Espagne. Les montants réclamés par M. Allan à Ladbrokes seraient inférieurs à ses gains.
Ladbrokes rejette les accusations du joueur, mais essuie d’autres critiques
En réponse à ces accusations, l’opérateur de jeux Ladbrokes affirme que les déclarations de M. Allan sont sans fondement et qu’il s’appuierait fermement sur cet argument pour se défendre.
Ce n’est pas le seul problème du genre que Ladbrokes rencontre ces derniers temps. Cet opérateur qui appartient à GVC holdings a essuyé des critiques en ce qui concerne sa politique de jeu vis-à-vis des joueurs. L’opérateur et son détenteur sont notamment indexés par les médias en ce qui concerne certaines mesures de facilité mises en place pour encourager les paris excessifs. C’est notamment le cas d’un joueur qui avait été encouragé à parier avec une compensation reçue pour subir une intervention chirurgicale. Il s’en était d’ailleurs sorti avec un handicap.
Une plainte adressée à l’UK Gambling Commission par les avocats d’un client (Liam McCarron) signalait que certaines mesures devraient être prises en ce qui concerne la durée pendant laquelle les paris peuvent continuer à être pris. En effet, les paris du client continuaient d’être débités sur une période de 3 ans, alors que celui-ci avait été reconnu comme étant une personne vulnérable. Il n’était plus capable d’exercer un travail rémunéré du fait de son handicap.
Laisser un commentaire