Devant normalement limiter les mises par tour à 2,50 $, un casino virtuel dans le Nouveau-Brunswick, dirigé par Loto Atlantique, a permis à ses joueurs d’effectuer des mises allant jusqu’à 100 $ sur des jeux de type machine à sous.
La société explique son geste
Molly Cormier, porte-parole de la société justifie cet acte par le fait que la réglementation des jeux de casinos virtuels dans leur société n’est pas identique à celle des Terminaux de Loterie Vidéo (TLV). Elle poursuit en disant que les règles et variétés de jeux qui s’appliquent aux TLV sont semblables à celles qu’on retrouve dans les casinos physiques de la localité du Nouveau-Brunswick. Ceux-ci sont en phase avec les autres plateformes en lignes au Canada.
Le gouvernement à travers un porte-parole du ministère des Finances a décidé que la province s’attarderait sur ce problème et qu’une réponse était attendue sous peu.
Il y’a quelques années, en 2016 plus précisément, Loto Atlantique avait fait une requête auprès des 4 gouvernements pour obtenir l’autorisation d’exploiter des casinos virtuels, sans succès. Finalement le gouvernement de Brian Gallant donnera son aval en août 2018.
La conception des plans a duré 2 ans et le casino virtuel a été mis sur pied en août 2020. Malgré les règles très strictes que la province du Nouveau-Brunswick impose aux TLV, la société des loteries Atlantique rassure que ses casinos sont exempts de ces règles. Quasiment toutes les machines à sous en ligne offrent des mises maximales de 40 $ et plus. Parmi celles-ci, nous pouvons citer Spartacus qui autorise des mises pouvant s’élever à 100 $.
Au-delà des machines à sous, le casino virtuel de Loto Atlantique, offre également des jeux de table avec des plafonds de mise encore plus élevés. Le Baccarat virtuel notamment, où les joueurs peuvent pousser les paris jusqu’à 250 $ et Blackjack virtuel qui autorise des paris de 500 $ par main.
Les pertes d’argent, principal facteur des problèmes de jeu
Luke Clark, directeur du centre de recherche sur les jeux de hasard de l’Université de Colombie-Britannique révèle que les études basées sur l’influence des limites de paris sur les problèmes de jeu n’ont pas été probantes. Il poursuit en relevant le caractère contradictoire des recherches à ce sujet. De manière intuitive, si un parieur peut placer une mise de 70 $ par main dans un terminal avec une vitesse de jeu relativement rapide, il est probable qu’il se retrouve très vite à court d’argent. Les pertes d’argent se révèlent donc être le principal motif des problèmes de jeu.
D’après Luke Clark, l’absence des limites définies sur les paris n’est pas forcément une cause de problèmes de jeu. Cependant, les pertes d’argent le sont bien. Il poursuit en affirmant que des données pouvant prouver que seule une très infime partie des paris sur ces machines atteint la mise maximale.
Loto Atlantique effectue des préventions sur les limites de paris sur son site web. Bien que cette session de prévention n’apparaisse pas sur la partie casinos virtuels de son site web.
La toute dernière enquête sur la prévalence du jeu effectuée au Nouveau-Brunswick en 2014 révèle qu’un joueur sur cinq de loterie vidéo présente un risque modéré ou est sujet à la dépendance au jeu.
Les casinos virtuels, une aubaine pour Loto Atlantique
La Canadian Broadcasting Corporation (CBC) a en sa possession des documents obtenus à Terre-Neuve-et-Labrador, qui attestent que la Loto Atlantique essaye depuis 2016 de persuader ses quatre propriétaires sur les privilèges financiers que peut apporter un casino virtuel. La société affirme que les habitants de cette province dépensent de grosses sommes dans des sites web de jeu à l’étranger.
La société a fait des estimations sur un casino virtuel qu’elle dénommerait iCasino, qui pourrait rapporter 122 millions de dollars nets sur 7 ans. Ce casino pourrait voir le jour avec l’approbation d’une seule province atlantique.
Dans les documents, il est mentionné que selon les revenus projetés, Loto Atlantique pour évoluer, n’avait pas nécessairement besoin des quatre provinces. Seule l’Île-du-Prince-Édouard ne peut pas mettre en place toute seule un iCasino et y effectuer des bénéfices, du fait de sa petitesse.
Mais pour l’instant, les casinos virtuels de Loto Atlantique ne sont exploités qu’au Nouveau-Brunswick. Pour y jouer, il faut au préalable résider dans la province et avoir un compte en ligne.
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