Les lobbys antijeux ont suggéré au gouvernement britannique d’interdire les offres promotionnelles des sociétés de jeux d’argent. Cette proposition est fortement critiquée par le BCG qui redoute l’essor du marché noir et une baisse des revenus du secteur. Un grand nombre d’utilisateurs considère les paris gratuits comme un élément essentiel de leur expérience de jeu.
La réforme pourrait accroitre la clientèle du marché noir
Le gouvernement du Royaume-Uni envisage d’interdire les offres promotionnelles des sociétés de jeux. Cette initiative serait soutenue par les militants antijeux du pays.
Le directeur général du Conseil des paris et des jeux Michael Dugher a déclaré que les offres promotionnelles sont importantes surtout dans l’industrie des jeux où la concurrence est forte. Il ajoute que l’interdiction des paris gratuits entraînerait des conséquences négatives sur l’expérience des utilisateurs qui jouent sur des sites sous licences.
Selon les experts du secteur, l’interdiction des paris gratuits favoriserait l’essor du marché noir. Ce marché compte aujourd’hui plus de 460 000 utilisateurs. Ce chiffre a doublé comparativement aux deux dernières années où l’on dénombrait plus de 220 000 utilisateurs. Le montant global des paris en circulation sur le marché noir serait estimé à plusieurs milliards de livres sterling.
Selon les chiffres dévoilés par le BCG 28 % des utilisateurs, soit un parieur sur trois envisage de jouer sur le marché noir si l’interdiction des paris sportifs était appliquée. Une situation qui doit attirer l’attention du gouvernement. Selon le BCG, le gouvernement devrait œuvrer davantage dans la protection des joueurs vulnérables et à risque. Les utilisateurs devraient être libres de dépenser leur argent comme ils le souhaitent. Imposer des restrictions sur les promotions contribuerait à fragiliser les activités des sociétés de jeux.
Les courses de chevaux seront les plus impactées par l’interdiction des paris gratuits
L’industrie des jeux d’argent crée plus de 119 000 emplois et reverse plus de 4,4 milliards de livres sterling au Trésor. Le conseil des paris et des jeux via l’organisation YouGov a recueilli l’avis des joueurs par rapport à cette nouvelle restriction. L’étude montre que 69 % des utilisateurs questionnés ne sont pas favorable à l’interdiction des offres promotionnelles des sociétés de jeux. Il ressort également de l’étude que 63 % des utilisateurs trouvent, que les promotions sont un élément essentiel de leur expérience client. Interdire les offres promotionnelles serait une décision sévère dans un contexte où le jeu problématique est relativement faible (environ 0,2 %).
Les courses de chevaux seront fortement impactées par cette nouvelle réforme. En effet, selon le BCG les taxes prélevées sur les courses de chevaux connaitront une baisse d’au moins 5 millions de Livres Sterling par an.
Les offres promotionnelles sont un outil marketing qui aide les sociétés de jeux à conquérir la clientèle. Cet outil est également utilisé par les supermarchés et dans bien d’autres secteurs. L’interdiction des promotions réduira les revenus générés par l’industrie des jeux. On estime à près de 350 millions de livres sterling les revenus générés par les sociétés de jeux sous licence. Ce revenu provient principalement des redevances, du parrainage et les droits médiatiques.
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