Les autorités québécoises vont bientôt interdire certains criminels d’accéder aux casinos. Un scandale révélé par la presse il y a de cela quelque temps a fait couler beaucoup d’encre et exacerber l’opinion publique québécoise. Les casinos de l’État ont donné des cadeaux à certains criminels, membres du crime organisé. Les autorités ont élaboré un projet de règlement sur les conseils de Deloitte, pour apporter une solution à ce problème.
Les criminels bientôt interdits d’accès aux casinos du Québec
Aux Québec, les autorités ont pris des mesures visant à interdire à certains criminels l’accès aux casinos. Cette décision des pouvoirs publics fait suite à une série d’articles de presse, parus ces derniers temps. Les médias ont révélé que dans les casinos de la province canadienne du Québec, certains criminels bénéficiaient d’accueil de prestige. Plus précisément, la presse a révélé que des membres du crime organisé se voyaient offrir des traitements de faveur dans les casinos du Québec. Ce sont donc ces révélations aux allures de scandales qui ont poussé les autorités à réagir, à passer à l’action.
Les autorités ont réagi de la manière la plus forte. Face au scandale révélé par la presse, le gouvernement a décidé d’interdire l’accès aux casinos à toutes personnes ayant commis des crimes liés aux drogues, crime organisé, au vol et au recel. C’est plus exactement le mois dernier, le 26 juillet que le gouvernement a publié cette mesure d’autorité. Prenant la forme d’un projet de règlement, la mesure d’interdiction a été publiée dans la presse écrite, notamment la Gazette officielle du Québec.
Le projet de règlement publié par le gouvernement est très explicite. Il indique de manière très claire, la volonté des autorités d’interdire l’accès aux casinos, à une certaine catégorie de personnes. Sont concernées par cette mesure, toute personne dont le comportement ou la présence est de nature à compromettre la sécurité publique. Dans cette catégorie de personnes se trouvent les individus qui ont été condamnés ou qui ont plaidé coupables dans des affaires de crimes. Qu’il s’agisse de crime organisé, de vol, de recel et de drogues, sur les cinq dernières années.
Un délai de 45 jours avant l’entrée en vigueur
La mesure d’interdiction entrera en vigueur dans un délai de 45 jours, suivant sa publication dans le journal officiel du Québec. Ce délai court à partir de la date de publication qui est le 26 juillet dernier. Le projet de règlement, tel qu’il a été conçu et rédigé, est l’œuvre conjointe du ministère de la Sécurité publique et du ministère des Finances. Les deux institutions ont respectivement à leurs têtes les ministres François Bonnardel et Éric Girard).
Les casinos concernés par la mesure d’interdiction sont au nombre de quatre. Tous sont exploités par la société d’État loto – Québec. Ces établissements concernés sont les casinos de Mont-Tremblant, de Montréal, de Gatineau et de Charlevoix. Dans un délai de 45 jours, partant de sa date de publication dans la Gazette officielle du Québec, les casinos susmentionnés pourront faire application du projet de règlement. Ce dernier prescrit l’interdiction d’accès à une catégorie de personnes bien désignées. Mais cela ne s’arrête pas là.
La mesure d’interdiction emporte également possibilité pour les casinos concernés, d’expulser toute personne qui présenterait des risques de compromettre l’intégrité de leurs activités. Les casinos pourront de surcroit expulser toute personne dont la bonne foi et l’intégrité sont sérieusement mises en doute par le public.
Le rôle important de la presse
La presse a joué un rôle important dans le scandale qui a conduit à l’élaboration de projet de règlement. En effet, elle a été à l’origine même du scandale en révélant des faits qui ont entrainé l’indignation et la révolte de l’opinion publique. En novembre 2020, une série d’articles était parue dans la presse à scandale. Selon les révélations choquantes, certains membres influents du crime organisé au Québec avaient leurs habitudes dans les casinos de Loto – Québec. Ces criminels, dont la majorité était est connu du grand public, se rendaient particulièrement et assez régulièrement au Casino de Montréal.
Le plus scandaleux dans cette affaire est que les casinos impliqués dans cette polémique comme étant ceux qui accueillaient régulièrement les criminels sont des établissements exploités par Loto – Québec, une société d’État. La presse révèle que la société d’État assurait un accueil de haut rang à ces criminels lors de leur visite dans ses casinos. Loto – Québec allait encore plus loin. Du fait qu’ils étaient considérés comme parmi les meilleurs clients, ces criminels avaient fréquemment droit à des présents de la part de Loto – Québec. Il pouvait alors s’agir de chambres d’hôtels, de billets de spectacles ou des repas au restaurant, etc.
Il faut surtout noter que le statut d’entreprise publique de Loto – Québec n’arrange pas les choses. Ce statut implique que la société soit subventionnée par les fonds publics. Ce qui signifie que les cadeaux qu’offrait la société aux criminels qu’elle accueillait dans ses casinos étaient aux frais de l’État.
L’intervention de la firme multinationale Deloitte
La firme multinationale britannique Deloitte a été appelée à contribution dans cette affaire. Après la publication de la série d’articles de presse qui ont révélé la légèreté ou l’absence de rigueur de l’État dans ses considérations pour le crime organisé, les autorités se sont trouvées dans l’obligation d’intervenir. C’est le ministre des Finances, Éric Girard, qui est monté au créneau. L’officiel a requis l’intervention de la firme internationale britannique Deloitte. Le ministre a commandé à Deloitte un grand audit indépendant. Le but de cette manœuvre était tout d’abord d’avoir un point de vue clair et objectif de la situation.
Deloitte a rendu son rapport six mois plus tard. Ledit rapport fait état d’une situation préoccupante liée aux activités criminelles. Deloitte avait conclu son rapport en prodiguant des conseils aux autorités du Québec. Le plus important était celui de la mise en place d’une loi qui permettrait d’interdire à une certaine catégorie de personnes, l’accès au casino. Ladite catégorie comprend des personnes liées de quelques façons que ce soit aux activités criminelles.
Il est alors possible d’en déduire que les conseils de Deloitte aux autorités du Québec n’ont pas été vains. Le projet de règlement des autorités qui prévoit une interdiction d’accès aux casinos pour les criminels en est une réelle suite.
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