Le développeur de jeux de casino en ligne Playtech vient d’annoncer un don de 3,5 millions de livres sterling en destination d’organisations qui accompagnent les victimes de l’addiction aux jeux. Cette importante donation participe d’un effort pour la firme de faire amende honorable après que Chris Bruney, un jeune joueur britannique, se soit suicidé après 5 jours successifs de jeu acharné. Le drame, mis en lumière par une enquête du régulateur britannique des jeux de hasard, a eu lieu en 2017. Le jeune Chris jouait sur un site contrôlé par une filiale de Playtech, PTES, dont les manquements multiples et graves ont été signalés dans le rapport de l’enquête.
Il se suicide après 5 jours successifs de jeu en ligne où il perd plus de 119 000 £
C’est une investigation de l’UKGC (United Kingdom Gaming Commission) qui met en lumière la responsabilité d’une filiale du géant de l’édition de jeux d’argent en ligne Playtech dans la mort par suicide d’un jeune joueur britannique. Chris Bruney, âgé de 25 ans, s’est suicidé en avril 2017 après avoir passé 5 jours successifs à jouer sans arrêt à des jeux d’argent en ligne. Il y a perdu plus de 119 000 livres sterling. PT Entertainment Services, une filiale de Playtech est propriétaire des sites Titan.co.uk et Winner.co.uk, dont Chris était client. L’un des faits les plus accablants pour l’entreprise est que les managers VIP de PT Entertainment Services ont offert de nombreux bonus au joueur pour l’encourager à jouer toujours plus ; et ce même après le décès de Chris Bruney, dont ils n’avaient visiblement pas encore conscience.
Le rapport d’enquête, publié le 26 mai par le régulateur britannique des jeux, souligne des manquements dans les rapports des gestionnaires avec les clients VIP, et de façon générale, des failles dans la responsabilité sociale concernant l’addiction aux jeux et les processus anti-blanchiment d’argent de PTES. L’entreprise a néanmoins coopéré à l’enquête. Playtech a choisi de renoncer à ses licences de jeu détenues par sa filiale, dont elle a décidé de la fermeture en 2019.
Playtech s’excuse et annonce un don de 3,5 millions £ pour se refaire une image
Au lendemain de la publication du rapport, le conseil d’administration de Playtech a fait une déclaration. Il présente ses sincères condoléances à la famille de Chris Bruney et reconnait la responsabilité de sa filiale dans le drame. Un don de 3,5 millions de livres est aussi annoncé. Il faut noter que dans le cadre de cette affaire, PTES avait proposé un arrangement à l’amiable avec une somme d’environ 619 000 livres. Elle sera finalement versée à des associations qui assistent les victimes de l’addiction au jeu. Cette somme est considérée comme insuffisante par l’UKGC, qui aurait imposé une amende de 3,5 millions à la filiale incriminée si elle n’avait pas fermé. C’est donc cette somme qui sera finalement donnée par Playtech.
Pour Claire Milne, PDG par intérim du groupe Playtech, il s’agit par cet important don de reconnaître ses erreurs et d’envoyer un message aux partenaires de Playtech et à toute l’industrie. Elle ajoute que les résultats de l’enquête ne reflètent pas les pratiques et les convictions de Playtech aujourd’hui, l’entreprise ayant effectué des changements positifs et importants.
En s’exprimant sur un grand média britannique, la famille de Chris Bruney dit sa satisfaction pour ce don. Elle estime qu’enfin Playtech aura payé ce qu’elle devait. Mais en plus, la famille aimerait donner son avis sur l’usage de cet argent, des excuses concrètes pour le traitement que leur fils a subi de la part du géant de l’industrie du jeu. Aussi, la famille du joueur aimerait que les responsabilités soient clairement établies.
Mor Weizer, directeur général chez Playtech, a lui aussi commenté cette actualité. Pour lui, son entreprise est engagée à utiliser son expertise pour placer la protection du client au centre de l’expérience du joueur. La structure des jeux, les interactions avec les joueurs doivent être impactées dans cette optique.
Playtech, acteur de la lutte contre la dépendance au jeu
Playtech fait partie, avec 4 autres entreprises du secteur, d’un groupe de travail créé par le régulateur britannique dans le but de réduire la capacité des jeux de hasard à nuire. Dans ce groupe, le rôle de Playtech était de participer à l’élaboration d’une réglementation au niveau du jeu en ligne, qui garantit que l’on abuse plus des joueurs. L’UKGC s’est félicité de la décision de Playtech de faire ce don et de présenter ses excuses à la famille éprouvée. Malgré les résultats de l’enquête, il n’est pas question pour le régulateur de suspendre la participation de Playtech au groupe de travail.
À propos du logiciel Playtech
- Date de création : 1999
- Licence / Origine : UK
- Site officiel : https://www.playtech.com/
- Jeux en 3D : Oui
- Jeux sur mobile : Oui
- Croupiers en direct : Oui
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