De nos jours, les casinos réels ou virtuels attirent un nombre incroyable de joueurs dans le monde entier. Au même rang que les machines à sous, les paris sportifs, les jeux de grattage ou de tirage et bien d’autres jeux de hasard, certains se font plaisir jusqu’à en faire une addiction. Mais pourquoi un tel engouement ?
L’influence des jeux en ligne
L’arrivée des plateformes de jeux en ligne est des causes de la hausse de l’addiction. Le joueur n’a plus besoin de se déplacer pour se divertir. Sachant que tout en restant confortablement assis sur son sofa et épargné du regard et du préjugé d’autrui, il peut jouer à sa propre guise. Le jour comme la nuit, il peut parier sur ses jeux d’argent préférés sans être inspectés par le contrôle social.
Il n’y pas d’horaire d’ouverture comme dans les casinos habituels. Il a le droit de jouer simultanément sur plusieurs jeux et y rester autant qu’il le souhaite. L’internet offre ainsi une certaine liberté aux joueurs, mais certains ne sont plus conscients de leurs actes. Certains casinos ne manquent pas de déployer les grands moyens pour attirer les joueurs chez eux en usant de multiples stratégies.
À ce stade, ils offrent toute une panoplie de bonus et d’avantages qui peut paraître attrayante au départ. Le joueur se laisse séduire et ne pense plus qu’à jouer, miser, recharger son compte, etc.
L’addiction en chiffres
Tel qu’annoncé précédemment, l’existence de ces incitations aux jeux ne fait qu’accroître les comportements d’addiction. On s’attend déjà à une accélération de l’induction à une vitesse grand V notamment chez les jeunes adultes de 18 à 25 ans. En France, le centre de référence sur le jeu excessif estime que plus d’un million de joueurs sont pathologiques.
Selon une estimation, le taux de pathologie atteint les 2% de la population adulte. Le taux tend à augmenter au fur et à mesure du temps. Une autre étude est menée en 1996 par Ladouceur, Jacques, Ferland et Giroux démontrant ainsi un taux à 2,1%. L’augmentation peut s’avérer minime en chiffre, mais désormais c’est un vrai problème.
Plus la voie est libre, plus l’addiction augmente. On reconnaît que le nombre de joueurs pathologiques atteint le record mondial dans les pays où les établissements de jeux sont favorisés comme le cas de Las Vegas. Étant la capitale mondiale de jeux d’argent, ce pays enregistre un taux incroyable de « player-addict » qui dépasse même la moyenne nationale.
L’Australie, disposant d’une multitude de loteries vidéo, détient aussi le plus grand nombre de joueurs ayant cette pratique de jeu problématique.
Les trois étapes fondamentales qui mènent à l’addiction
L’internet est là. On tend à l’accuser comme étant le principal responsable de cette addiction. Mais ce n’est vraiment pas tout à fait le cas. Il existe bien d’autres phases bien distinctes qui expliquent comment les joueurs deviennent-ils accros aux jeux d’argent.
- La phase de gain : dès l’inscription, le joueur se laisse séduire rapidement par l’avalanche de bonus et des avantages que lui propose son casino. Il tente l’expérience, il se divertit et il obtient des gains, disons conséquents. On ne peut pas nier que le hasard lui est favorable durant ses débuts. À ce moment-là, il surgit d’excitation et n’a qu’une seule envie en tête : continuer à jouer, encore et encore ! Il pense même que la chance va lui sourire tout au long de ses jeux. Rien de tel que de gagner pour remplir les poches avec peu de chose. Ainsi, il se sert des gains obtenus pour faire de nouvelles mises de départ sur d’autres jeux. Personne ne pourra l’arrêter en pensant qu’il n’a rien à perdre. Mais jusqu’où ira cette heure de gloire ?
- La phase de perte : lorsqu’un joueur commence à dériver, il ne peut être épargné de cette phase. En gardant toujours à l’esprit la chance de gagner, le parieur joue au-dessus de ses moyens. Il mise des sommes importantes sans se rendre compte qu’il pourrait tout perdre à n’importe quel moment. Les gains de départ sont perdus. Le joueur qui n’accepte pas la défaite tente de se remettre. Il s’investit beaucoup dans les paris, il se permet d’effectuer des mises importantes en laissant croire qu’il pourrait les récupérer bientôt. Ce qui n’est pas le cas. On constate que cette phase de perte pérennise. C’est la période la plus dure pour les adeptes des jeux de hasard sans qu’ils s’en rendent réellement compte. Le joueur plonge davantage dans les endettements. Il se soucie mal de son entourage et de sa vie de famille au profit du jeu. Il met tout son effort et toute sa concentration sur le jeu quitte à laisser tomber ses autres centres d’intérêt. Les dettes s’accumulent, le stress s’installe, et rien ne va pour le joueur.
- La phase de désespoir : suite à ces périodes successives de perte, le joueur pourrait perdre le contrôle. Dépassé par les évènements, il peut déraper et commettre des vols, par exemple, pour régler ses dettes ou jouer à nouveau. Le joueur n’éprouve plus ce même sentiment d’excitation comme avant. La dépression prend place subitement. Au pire, les pensées suicidaires occupent leur esprit.
À ce stade, le jeu est devenu une addiction. Il est urgent de trouver un remède. Le dialogue s’avère le seul moyen qui aide le joueur à sortir de cette situation. Il est conseillé de consulter un des agents spécialisés des institutions françaises dont Adictel et SOS Joueurs.
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