Dans la course pour l’acquisition du développeur de logiciels Playtech, de nombreux soumissionnaires ont fait volte-face à mi-parcours. Le dernier en lice, TTB, tarde à faire connaître son offre après avoir pourtant sollicité la levée de la restriction qui pesait sur lui à cause de son association avec un précédent prétendant. Ne pouvant tourner plus longtemps autour du pot, Playtech a récemment rendu publique une date butoir pour l’annonce de l’offre de TTB.
Un processus d’acquisition qui n’en finit pas
L’entreprise TTB ne dispose plus que de quelques jours, jusqu’au 17 juin, pour soumettre une offre ferme à Playtech. En effet, le développeur iGaming basé au Royaume-Uni a décliné la demande de levée des restrictions que lui a soumise TTB et, bien que cette société d’investissement de Hong Kong ait dû attendre six mois pour la soumission de son offre, elle n’en a déposé aucune jusqu’ici, et ce après avoir approché Playtech en mai dernier. Il ne lui reste actuellement que moins d’un mois pour se décider. Selon le code municipal des fusions et acquisitions, passée la date du 17 juin, TTB perdra sa place dans la course au rachat de Playtech si aucune offre n’est faite jusque-là.
Suite à l’échec de l’offre d’Aristocrat Leisure et au retrait des autres prétendants, Playtech reste ouvert aux offres et TTB est actuellement le seul prétendant en lice. Toutefois, cette entreprise n’a pas clarifié son intention après avoir demandé à Playtech de renoncer à la restriction provoquée par le retrait de Gopher Investments. Des déclarations émanant de Playtech laissent penser que les discussions se poursuivent, bien qu’aucune mention d’une quelconque offre n’ait filtré.
En novembre 2021, TTB avait recommandé un potentiel prétendant à Playtech, en l’entreprise Gopher Investments. Bien que cette dernière se soit rétractée, TTB a néanmoins dû faire face à des restrictions en vertu de la règle 2.8 du code municipal des fusions et acquisitions. L’affiliation de TTB avec Gopher, un actionnaire de Playtech, interdit à l’entreprise de faire une offre pendant six mois après leur retrait.
L’étau se resserre autour de TTB
Gopher et les autres enchérisseurs qui ont désisté ont laissé comme unique prétendant le fabricant australien de machines à sous, Aristocrat. Aristocrat a à son tour perdu l’offre parce que les actionnaires de Playtech ont voté contre la transaction, et des rapports indiquent qu’ils l’ont fait parce qu’estimant que l’offre d’Aristocrat était en dessous de la valeur réelle de l’acquisition. L’ancien PDG de Playtech, Tom Hall, n’était également pas d’accord avec les projets de la société australienne consistant à revoir ses opérations en Asie et à vendre potentiellement la branche italienne de vente au détail, Snaitech.
Le 13 mai, Playtech a annoncé publiquement la date limite pour la soumission d’une offre de la part de TTB, la période de restriction étant arrivée à expiration le 20 mai. Le fournisseur de logiciels a confirmé que les pourparlers avec la société d’investissement de Hong Kong étaient en cours, mais qu’aucune offre n’est disponible à date. TTB avait été approché par un groupe d’investisseurs anonyme dans le but d’acquérir Playtech, c’est ce qui a motivé TTB à solliciter la levée de la restriction. Ce groupe comprenait en son sein l’ancien PDG de Playtech.
Après l’expiration de la période de restriction, TTB est tenu de notifier officiellement à Playtech son intention avant le 28ème jour. Mais alors que le compte à rebours arrive progressivement à échéance, l’entreprise continue de traîner le pas et n’a fait aucun commentaire. Une fois les 28 jours écoulés, seul le comité des acquisitions et des fusions pourra à nouveau prolonger le délai. La question est de savoir pourquoi TTB ne ferait pas d’offre après avoir sollicité la levée de la restriction.
Une issue s’annonce cependant
Selon Playtech, il n’y a toujours aucune certitude qu’une offre sera faite. Le comité indépendant est conscient que TTB envisage une possible offre pour Playtech depuis 15 semaines. Des sources prétendent d’ailleurs que TTB avait initialement mentionné une offre en espèces en février. Le groupe d’investissement constitue le deuxième actionnaire de Playtech, avec une participation à hauteur de 4,97 %. Tom Hall quant à lui détient une participation de 1,34 %. Il aurait contacté l’actuel PDG dont il a obtenu le soutien pour le rachat de Playtech par la direction.
Avec la poursuite des discussions sur un accord viable et le soutien de l’actuel PDG de Playtech, une offre pour la reprise est imminente. Certains rapports mentionnent que le nouveau groupe d’investisseurs serait disposé à faire une bien meilleure offre qu’Aristocrat. Le PDG de Playtech pourrait éventuellement perdre sa place si l’accord ne se matérialise pas. Il a d’ailleurs affirmé comprendre ce risque lorsqu’il a apporté son soutien à Hall.
Playtech a confirmé que le comité indépendant continue d’étudier les meilleures options pour les actionnaires. L’entreprise s’attend par ailleurs à connaître une année 2022 fructueuse, ses actions ayant récemment augmenté de 2,72 % à la suite de la baisse du cours des actions importantes en janvier dernier.
À propos du logiciel Playtech
- Date de création : 1999
- Licence / Origine : UK
- Site officiel : https://www.playtech.com/
- Jeux en 3D : Oui
- Jeux sur mobile : Oui
- Croupiers en direct : Oui
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