En octobre de l’année dernière, Aristocrat avait déposé une demande d’acquisition du développeur de jeux Playtech. Il y a quelques jours de cela, les résultats du vote à l’Assemblée des actionnaires de Playtech ont été dévoilés par la presse locale. Ces résultats ne sont pas en la faveur d’Aristocrat, car malgré le fait que plusieurs membres ont voté en la faveur de l’acquisition, cela n’a pas suffi à atteindre le seuil des votes qui avait été fixé au départ. L’offre a fait face à de nombreux opposants qui finalement ont eu le dessus sur le projet d’Aristocrat. Désormais, Playtech explore de nouvelles opportunités tout en étudiant de nouvelles propositions d’acquisition et de fusion qui lui sont présentées.
Des votes en faveur de l’acquisition, mais insuffisants
Il y a quelques jours de cela, le conseil d’administration de Playtech avait convoqué une réunion du tribunal et une assemblée générale dans le cadre de l’offre d’achat de la société déposée en octobre dernier par Bidco qui est une filiale du fabricant australien Aristocrat.
Au cours de cette assemblée, les actionnaires de Playtech ont procédé à un vote dont le résultat devait servir à valider ou invalider l’offre d’achat. Il se peut que la majorité des participants à cette réunion aient voté en faveur de la proposition, mais malheureusement cela n’a pas suffi pour permettre à Bidco d’acquérir la société.
Le seuil requis pour recevoir l’approbation était de 75 % ; or, le total des votes en faveur était de 56,13 % lors de la réunion du tribunal et de 54,68 % lors de l’assemblée générale. Les chiffres étaient donc inférieurs au seuil établi au départ ce qui a eu pour conséquence la résiliation de l’acquisition de Playtech par Bidco rendant le programme caduc.
Aristocrat de son côté n’a pas été surpris par les résultats du vote. Selon le géant australien, il y a eu des investisseurs qui ont mis les bâtons dans les roues de Bidco en refusant de s’impliquer de manière significative dans le processus qui devait conduire à l’acquisition.
Dans une déclaration, la société a affirmé être déçue que leur offre pour acquérir Playtech PLC finisse à la poubelle. Pour elle, les difficultés rencontrées depuis l’annonce de la proposition d’achat ont été inhabituelles et largement indépendantes de leur volonté.
Un chemin semé d’embûches
Il faut dire que le chemin pour acquérir Playtech a été semé d’embûche, car depuis la manifestation de son intérêt pour la société, Aristocrat a dû faire face à de fortes spéculations et des contre-offres venant de toutes les directions.
La première fut celle de la société Gopher Investments qui est un associé de Playtech. La seconde opposition a été faite par le groupe JKO qui est un consortium dirigé par l’ancien propriétaire de l’équipe de Formule 1 nommé Eddie Jordan.
Dans un intervalle de temps très court, il y a également eu des opposants asiatiques qui ont fait barrière à l’offre d’Aristocrat en signalant un intérêt particulier pour les actions et les activités de Playtech. Le prix pour l’acquisition en provenance de l’Extrême-Orient était largement au-dessus de celle d’Aristocrat.
Inquiet, l’entité en accord avec Playtech a demandé au Panel On Takeovers and Mergers de menée une enquête. Celle-ci devait permettre de savoir si la proposition provenant de l’Extrême-Orient n’était pas qu’une participation de blocage.
Le groupe d’opposant comprenait entre autres l’entrepreneur Paul Suen Cho Hung basé à Hong Kong et copropriétaire du Birmingham City Football Club en Angleterre, la riche héritière chinoise Karen Lo et l’homme d’affaires asiatique Stanley Choi Chiu Fai.
D’après Trevor Crocker qui est le PDG d’Aristocrat, ces différentes embuscades ont eu un impact matériel considérable sur leur offre. Malgré cet échec, Playtech ne compte pas s’arrêter là. En effet, le plan B de la société consiste à explorer d’autres opportunités tout en évaluant les propositions de fusion et d’acquisition attrayantes qui lui sont actuellement proposées.
À titre de rappel, Playtech a été fondée en 1999 et compte dans son offre le développement et la distribution des logiciels, des jeux et des services pour les casinos en ligne. La société compte 170 clients présents dans 30 juridictions à travers le monde.
Malgré la crise sanitaire qui a fait des ravages dans le secteur, la société a enregistré un chiffre d’affaires positif sur l’ensemble de ses activités. Avec ses 7 000 employés, Playtech PLC intervient dans 24 pays du monde avec des produits tels que les paris sportifs, le poker, le bingo ainsi que des produits pour opérateurs du secteur de l’iGaming.
À propos du logiciel Playtech
- Date de création : 1999
- Licence / Origine : UK
- Site officiel : https://www.playtech.com/
- Jeux en 3D : Oui
- Jeux sur mobile : Oui
- Croupiers en direct : Oui
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