Il y a quelques mois, l’Allemagne a adopté un projet de loi visant à rendre les jeux de casino en ligne légaux. Afin de faire les choses comme il faut, certains opérateurs viennent de se voir accorder des licences d’exploitation par l’organe de régulation. Cela fait partie de la stratégie de cet organe nouvellement créé d’assainir l’environnement du jeu en ligne, d’assurer la protection des consommateurs et de freiner la progression du marché noir.
Le marché allemand de l’iGaming en pleine cure
En Allemagne, le bureau de l’administration de l’État de Sachsen-Anhalt a décidé de donner son accord pour la délivrance de neuf autres licences qui permettront à quelques nouveaux casinos en ligne et plateformes de poker de se lancer dans un proche avenir. Avec cette décision, le paysage du jeu en ligne en Allemagne est sur le point de s’agrandir et de se diversifier. Auparavant, l’autorité concédante avait déjà délivré trois licences aux entreprises Mernov, MyBet et TipWin. Les noms des neuf autres opérateurs n’ont pas encore été annoncés. En juillet 2022, le nombre total d’opérateurs ayant obtenu des licences d’exploitation est de douze. En ce moment, il y a plus de 60 autres candidats dans la file d’attente.
En dehors de délivrer de nouvelles licences, le bureau a également dû vérifier que les opérateurs récipiendaires méritaient de recevoir ces licences. Au cours des douze derniers mois, le bureau a passé en revue plus de 870 sites de jeu de hasard afin de s’assurer qu’ils ne violent pas la réglementation. Environ 90 publicités sur le jeu illégal ont été découvertes au cours de ce processus, et 150 cas de jeux illégaux font actuellement l’objet d’une enquête. Par ailleurs, l’administration a dévoilé au grand jour 25 opérateurs illégaux qui exerçaient en Allemagne, lesquels ont tous été déférés devant le procureur de la République.
En début du mois de juillet, la Glucksspielbehorde (GGL) est devenue le principal régulateur des jeux d’argent en Allemagne, au lieu de laisser chaque province disposer de son propre organe de régulation des jeux en ligne. Désormais, l’Allemagne utilisera un système beaucoup plus centralisé. La GGL sera en charge de la délivrance des licences d’exploitation, de l’examen des opérateurs et de la répression des sites illicites.
Le nouveau régulateur à peine mis en place affiche déjà ses ambitions
Le lancement de la GGL est arrivé plus tôt que prévu. Initialement, l’autorité centrale des jeux d’argent était censée commencer à fonctionner en 2023, avec le 1er janvier cité comme la date la plus imminente. Toutefois, le gouvernement allemand a donné son feu vert pour un lancement anticipé, avec six mois d’avance. La GGL a par conséquent été mise en route ce mois, exactement un an après que le pays ait adopté le quatrième traité d’État sur les jeux d’argent, un projet de loi qui a rendu le jeu de casino en ligne légal.
Selon les termes de ce traité, les activités de casino en ligne sont désormais autorisées pour la première fois en Allemagne, même si cela ne concerne que les casinos en ligne nationaux. Ce document renferme également d’autres dispositions restrictives visant à assurer la protection des consommateurs. Parmi celles-ci, il y a une limite de mise qui est imposée aux joueurs, celle-ci étant d’un euro en ce qui concerne les machines à sous en ligne. Le mois de juillet 2022 a démarré sous de bons auspices pour le marché allemand du jeu en ligne, dans la mesure où le combat entamé par le nouveau régulateur contre les opérateurs illégaux semble d’emblée porter des fruits.
Ronald Benter est membre du conseil d’administration de la GGL. Selon lui, l’organe est convaincu de disposer de toutes les armes pour mener à bien ses missions en repoussant le marché noir, ceci pour le bien des consommateurs allemands. Et de poursuivre en affirmant que la GGL a d’ores et déjà mis en place les structures et procédures nécessaires, non sans vanter l’expertise du précédent organe. Dans ce sens, Benter pense que cette expertise sera d’un grand apport pour maximiser les chances de réussite du nouveau régulateur.
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