Loto-Québec, détenant le monopole du jeu de hasard sur le net au Québec, vient enfin de dévoiler les premiers chiffres de son activité du premier semestre de l’année fiscale passée. 4,6 % de plus de revenus équivalant à 930 millions d’euros de chiffre d’affaires, la société d’État a de quoi se réjouir.
Une réussite qui se profilait depuis « mise-o-jeu »
Depuis le lancement de « mise-o-jeu » en ligne dans le but d’améliorer les offres de paris sportifs, les ventes chez les détaillants et celles en ligne n’ont cessé de s’accroitre. Entre 2016-2017, un accroissement du chiffre d’affaires de 16,5 % en comparaison avec l’année d’avant avait été constaté. Cette croissance fut l’une des plus grandes enregistrées au Canada au cours de cette période. De 56 millions de dollars à 77 millions de dollars de revenus entre 2013 et 2017, il est évident que les paris non seulement liés au sport, mais également à la politique, la culture et l’art, sont de plus en plus prisés dans la région.
Les responsables mettent en avant le fait que cette réussite n’est pas uniquement une question de jeux en ligne, mais le commerce de proximité demeure utile. Notamment avec le Salon de Jeux qui a annoncé il y a peu des résultats à la hausse. N’oublions pas que près du quart des revenus physiques représentent les gains concernant la loterie. Ceci étant, la technologie reste une grande opportunité d’étendre ses activités, il ne faut pas l’oublier. L’AMDEQ quant à elle n’apprécie pas du tout cet engouement pour les produits en ligne et souligne leur impact négatif sur le marché physique.
Une loi visant à bloquer la concurrence
Le gouvernement québécois estimant les casinos en ligne étant étrangers risqués et dangereux pour les Québécois avait tenté de bloquer leur utilisation sur leur sol. La cour supérieure a qualifié cette loi d’anticonstitutionnelle en juillet 2018, car elle n’approuve aucun autre site de jeux de hasard que celui de la société étatique Loto-Québec. Cette demande a été jugée trop partiale et allant à l’encontre des libertés. Ce n’est pas la première fois qu’une telle demande a été faite. En 2016 déjà le gouvernement du Québec avait tenté de proscrire les casinos étrangers qui auraient été sanctionnés d’une amende de 76 000 dollars pour tout écart à la règle.
Après une nième tentative échouée, le gouvernement a de nouveau essayé de faire interdire les casinos étrangers sur le territoire québécois. Après que la décision de la cour supérieure ait été connue de tous, l’annonce d’une procédure d’appel ne se fit pas attendre longtemps. Cet appel s’est toujours conclu par un échec. Le gouvernement ne compte pas pour autant abandonner.
Une satisfaction certaine
La hausse du chiffre d’affaire réalisée cette moitié d’année fiscale passée signifie bien évidemment une augmentation des bénéfices. 6,3 % de bénéfice net en plus représentant jusqu’à 483 millions d’euros ne pouvaient que réjouir Loto-Québec qui ne cache pas sa satisfaction. Un grand nombre de jeux en ligne parmi lesquels des loteries, machines à sous, jeux de table et vidéo poker sont proposés. Mais c’est sans nul doute les loteries qui ont été les plus rentables avec un accroissement de 15,6 % équivalant à 467 dollars canadiens. Le casino en ligne quant à lui a enregistré une croissance de 32,6 % pour un montant de 49,3 dollars canadiens. Les jeux du casino sont fournis par de grands éditeurs comme OGT, Nyx et Big Time Gaming.
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