L’autorité australienne de la Communication et des Media (ACMA) a reçu le pouvoir de bloquer des sites de jeux de hasard en ligne hors la loi. Ces sites véreux s’adonnaient aux rackets des parieurs, en allant jusqu’à faire des retraits bancaires à l’insu de ces derniers. Cette mesure a été insufflée par le Premier ministre de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Barry O’Farrell. Il est fort apprécié par le ministre de la Communication du pays.
L’ACMA reçoit d’importants pouvoirs
Un nouveau vent est en train de souffler sur l’Australie. La lutte contre les jeux de hasard illégaux a pris un nouveau tournant. Ce constat est fait, car de nouveaux pouvoirs ont été alloués à un acteur clé de la lutte.
En réalité, ce ne sont pas les jeux de hasard eux-mêmes qui sont pris pour cible ici. Mais, ce sont plutôt certains opérateurs de casino en ligne. Les prochains mois s’annoncent compliqués pour ces acteurs. L’autorité australienne de la Communication et des Media (ACMA) a reçu une dotation politique significative. Enclenché depuis 2017, le renforcement de l’institution a pris de plus en plus de poids ces temps-ci. En effet, cette même année, le Premier ministre de la Nouvelle-Galles-du-Sud, monsieur Barry O’Farrell, a présenté le résultat d’une étude qu’il a faite sur les paris illégaux dans cette partie de l’Australie. Au vu des évidences présentées, des mesures de renforcement ont été prises.
L’autorité australienne de la Communication et des Médias a ainsi reçu divers pouvoirs. L’ACMA a été gratifié du pouvoir d’infliger des sanctions à l’endroit des opérateurs hors la loi. Il faut relever que ce pouvoir a suivi le lancement du Dispositif National de Protection du Cyber Consommateur, il y a un an, en 2018. L’ACMA a aussi reçu la prérogative qui lui permet de bloquer le site internet d’un opérateur de jeu de hasard en ligne qu’il trouve illégal ou véreux. Ainsi, l’ACMA peut identifier les casinos en ligne hors la loi, localiser les cibles de ces derniers, et bloquer l’accès à ces sites.
Des mesures imminentes
Ce que l’autorité australienne de la Communication et des Médias vise, ce sont les opérateurs qui n’offrent pas les services et produits qu’ils prétendent. En effet, on relève, avec le président de l’ACMA, monsieur Nerida O’Loughlin, qu’il y a des opérateurs de casino qui ne paient pas les gains de leurs joueurs. De plus, certains de ces opérateurs piochent dans les comptes des joueurs, cela sans aucune autorisation de la part du joueur. Il faut dire que ces sites ne sont que très faiblement contrôlés.
L’ACMA vise aussi les opérateurs de casino en ligne qui n’ont pas de licence. L’autorité se base uniquement sur la loi de 2001 dite Interactive Gambling Act. Tous les opérateurs qui ne la respecteront pas seront pris pour cible.
L’ACMA a donc mis sur pied une liste de sites dangereux qui seront probablement bloqués dans les jours qui suivent. L’autorité a d’ailleurs prévenu les consommateurs de se préparer en prélude des blocages imminents. Il a été suggéré aux parieurs de rapidement retirer leurs gains avant que la sanction ne tombe.
Des sites illégaux qui coutent beaucoup aux caisses australiennes
Depuis le début du renforcement de cette lutte contre les opérateurs de jeu de hasard illégaux, il faut dire que l’ACMA a fourni des efforts importants. Depuis 2017, ce sont plus de 60 opérateurs qui ont été jetés hors de l’Australie. O’Loughlin explique que cela a été possible grâce à une collaboration tripartite entre le régulateur local, les régulateurs étrangers, et la direction d’alerte. Pour lui, ce n’est pas cher payer, vu que ces sites illégaux déterminés n’hésitent pas à utiliser des références australiennes pour attirer les joueurs du pays.
Le ministre australien de la Communication, de la Sécurité numérique et de l’Art, Paul Fletcher, parle d’une somme de 400 millions de dollars pariés dans ces sites hors la loi. C’est l’équivalent de 100 millions de dollars de taxes en moins pour l’Australie.
Le ministre affirme qu’avant, il n’était pas possible d’attaquer frontalement ces sites illégaux. En effet, il n’y avait pas de base juridique solide à cette époque. Maintenant, ce n’est plus le cas. L’ACMA peut tirer sur ces opérateurs de casino qui se jouent des règles en vigueur en Australie. En même temps, les bookmakers ont été interdits d’offrir des crédits aux parieurs, et de proposer la fonction de pari automatique par téléphone.
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