Les amateurs de jeux d’argent en Norvège sont sur le point de voir le temps qu’ils consacrent à leur passion être considérablement réduit. Les autorités de ce pays scandinave sont en effet sur le point d’implémenter un certain nombre de mesures parmi lesquelles des pauses obligatoires après une heure de jeu. Le gouvernement norvégien espère de cette façon donner plus d’ampleur à son combat contre toute forme d’addiction aux jeux d’argent et conférer plus de pouvoir aux instances chargées de réguler ce secteur.
Des mesures supplémentaires pour tordre le cou au jeu problématique et renforcer la protection des joueurs
Le régulateur norvégien Lotteritilsynet a fait savoir que Norsk Tipping, l’opérateur étatique des jeux détenteur du monopole devrait introduire des limites de temps pour ses jeux de casino en ligne à haut risque et a proposé une pause obligatoire après une heure de jeu. Dans son rapport issu de l’assemblée générale annuelle de Norsk Tipping, le régulateur avait déclaré que cette entité avait abattu un travail impressionnant afin de faire face au jeu problématique, en mettant notamment l’accent sur des mesures telles que l’introduction d’une limite de perte inférieure à 5 000 NOK pour les jeux à haut risque. Il a toutefois déclaré que les restrictions sur ces jeux devraient être renforcées, avec des pauses obligatoires après chaque heure de jeu.
Toujours selon le régulateur, Norsk Tipping devrait réduire la taille des jackpots sur ses jeux de casino en ligne Kongkasino, afin d’éviter qu’ils ne soient à l’origine du jeu problématique. Norsk Tipping devra également enregistrer le nombre de jeux proposé par Kongkasino et justifier la nécessité de ce nombre. Il devra en plus collaborer avec Norsk Rikstoto, le détenteur du monopole des paris hippiques en Norvège, pour avoir des informations similaires sur les signes avant-coureurs des méfaits du jeu.
Outre ces changements, le régulateur s’est estimé satisfait du travail abattu par Norsk Tipping dans le sens de canaliser les joueurs vers son offre. Cette entité a connu une augmentation de son nombre de joueurs l’année dernière tandis que ses revenus de jeux hors loterie ont augmenté de 12 % d’une année à l’autre. Dans le même temps, on estime que le chiffre d’affaires non autorisé est actuellement compris entre 1,8 et 2,2 milliards NOK. Cependant, le régulateur a noté que cela pourrait être dû, du moins en partie, à ses efforts pour limiter l’offre sans licence.
Plus de pouvoirs pour les entités en charge de la régulation du secteur des jeux en Norvège
En avril, Lotteritilsynet a déclaré que Norsk Tipping devrait étendre ses limites de perte afin de couvrir les paris sportifs et l’iGaming. Il a également affirmé que l’opérateur devrait revoir à la baisse le nombre de jeux de casino en ligne qu’il propose. Pendant ce temps, le gouvernement norvégien compile des informations relativement à son ordre de combiner les trois lois du pays concernant les jeux de hasard en une seule. La proposition du ministère de la Culture et de l’Égalité des genres pourrait remplacer la loi de 1927 sur les totalisateurs, la loi de 1992 sur les jeux et la loi de 1995 sur les loteries.
Le gouvernement a approuvé l’été dernier la proposition de l’ancien ministre de la Culture, des Sports et de l’Égalité, Abid Q. Raja, qui suggérait de créer une approche commune aux différents jeux de hasard. Le projet de décret propose des règles communes pour la prévention du jeu problématique, la protection des mineurs, mais aussi la publicité et le marketing. De plus, le projet propose de fusionner la supervision de Norsk Tipping et de Norsk Rikstoto sous une même entité gouvernementale. Ces deux structures sont actuellement soumises à une supervision tripartite composée du comité de la loterie, du ministère de la Culture et du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Lottstift, quant à lui, pourrait gagner de nouveaux pouvoirs, en particulier la capacité d’agir directement sur les opérateurs non agréés et l’imposition des restrictions plus strictes sur les monopoles concédés. Il serait en mesure de réclamer des données aux institutions financières afin d’inspecter les transactions de jeu. Il pourrait enfin imposer une amende coercitive prédéterminée et des amendes pour infraction.
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