Au Brésil comme dans certains autres pays, le statut des jeux d’argent est encore flou. S’il existe une certaine souplesse sur le poker, les casinos terrestres quant à eux, peinent encore à se faire accepter. Cette situation, selon un membre du parlement brésilien, représente un énorme manque à gagner. De son point de vue, le pays gagnerait énormément à franchir le pas de la légalisation pour cette activité.
Le jeu légal comme facteur de développement de l’économie locale
Le député fédéral Herculano Passos a révélé que la légalisation des jeux d’argent pourrait apporter des bénéfices significatifs pour le Brésil. Pour étayer son argumentation, il a souligné que cette légalisation contribuerait à créer 650 000 emplois et rapporterait des milliards en recettes fiscales. Le secteur touristique s’en trouverait également boosté. En effet, tous les pays qui ont légalisé les jeux d’argent en tirent des bénéfices sous forme de produits d’impôt. C’est une activité qui concourt à la création d’emplois, attire davantage de touristes et ralentit la croissance des opérateurs du marché noir.
C’est compte tenu de ces divers avantages que le député Passos, connu comme un fervent défenseur de l’expansion des jeux d’argent au Brésil, soutient que son pays gagnerait à légaliser cette activité. Dans une récente interview pour l’émission Panel Electronico sur Radio Camara, Herculano Passos s’est exprimé en détail sur les profits que cette activité générerait pour le Brésil. Le pays pourrait, selon lui, glaner d’importantes recettes fiscales à partir du bingo et des casinos.
Il va plus loin en affirmant que le crime n’est pas l’exclusivité du Brésil, et qu’il se produit en général de façon insidieuse. Avec le jeu légal, Passos est convaincu que tout sera déclaré et l’état aura les moyens de superviser tous les flux financiers générés dans une activité légale. Il a par ailleurs contesté les affirmations selon lesquelles la légalisation des jeux de hasard augmenterait les délits liés à l’évasion fiscale. Il a souligné que ceux-ci font partie d’opérations illégales de jeu non contrôlées par le gouvernement et que si le jeu est légalisé et réglementé, les organes responsables seront chargés de superviser tous les mouvements financiers liés à l’activité.
Un moyen de limiter les risques liés aux jeux illégaux
Le 16 décembre 2021, la chambre des députés a approuvé en urgence le cadre juridique des jeux qui légalise les jeux de hasard au Brésil. Passos était l’un des articulateurs de cette proposition. Toujours concernant les jeux d’argent, le député fédéral a déclaré que la seule organisation opposée au projet est issue du banc évangélique. Mais le président Jair Bolsonaro était aussi publiquement contre cette proposition et a affirmé n’y voir aucun problème. En réponse dans une de ses sorties, Passo a prévenu que si Bolsonaro opposait son veto à cette proposition, ils allaient dans un premier temps l’approuver à la Chambre, puis au Sénat. Ce serait d’après lui un stratagème pour contourner ce veto.
Persévérant dans sa lancée, le député n’a pas manqué de préciser que si les jeux d’argent sont légalisés, cela apportera les emplois dont le pays a besoin, des impôts pour les différents gouvernements fédéraux, étatique et municipal. L’activité encouragera en plus le développement touristique. Mais en plus des casinos viendront les complexes intégrés. À titre d’exemple, le député a évoqué le cas de Singapour où le flux de touristes est passé de 9 à 21 millions en une année après l’introduction des casinos.
Faisant référence à la population, il a affirmé que Singapour ne compte que cinq millions d’habitants, mais a connu un boom touristique impressionnant. En dépit des 215 millions d’habitants qu’il compte, le Brésil cependant ne reçoit que 6 millions de touristes par an. Enfin, le député a souligné qu’une industrie du jeu légalisée renforcera la protection des joueurs. Dans cette logique, il a expliqué que certains Brésiliens qui veulent jouer vont à l’étranger, tandis que d’autres ont recours à des opérateurs illégaux, ce qui représente un risque important.
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