À Québec, les jeux de casinos sont de plus en plus populaires. À ce jour, on compte une vingtaine de casinos sur l’ensemble du territoire national. Cependant, la loi demeure très rigide quant à la légalisation des jeux sur les territoires autochtones. La raison à cette décision est entre autres la présence des maisons de jeux illégaux qui servent pour la plupart de quartier général au crime organisé. Afin de régulariser la situation, des discussions ont été entreprises par le directeur général du conseil des Abénakis de Wôlinak et le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière. Les retombées de cette discussion devront être bientôt connues du grand public.
Des modèles à suivre
Comme dans beaucoup d’autres pays, l’industrie des casinos et des jeux de hasard a une histoire très complexe à Québec. Avec le temps, la loi est devenue de plus en plus souple ce qui a contribué à rendre cette activité florissante. On verra par exemple les provinces d’Ontario et Alberta qui ont des modèles qui fonctionnent très bien. Dommage que ce ne soit pas encore le cas sur les territoires autochtones.
Dans l’optique de changer le cours des choses, le ministre responsable des affaires autochtones Ian Lafrenière a confié être en étroite collaboration avec la sécurité publique et les finances pour trouver des solutions. Pour lui, si dans les régions voisines les choses marchent très bien, ça devrait également en être le cas sur les territoires autochtones.
Il cite l’Ontario à titre d’exemple qui compte trois casinos sur ses territoires autochtones qui sont gérés par la commission du jeu local. Il en est de même pour les provinces d’Alberta et du Minatoba. La légalisation des casinos sur les territoires autochtones sera très profitable pour le gouvernement, car ceux-ci leur verseront une partie de leurs bénéfices.
Faire barrière au crime organisé
Au Canada, il existe une commission qui définit les activités des jeux de hasard et des paris sportifs à l’intérieur des territoires du pays. Nommé Kahnawake Gaming Commission, elle est le chien de garde des casinos et des paris sportifs. C’est à cette commission que revient la responsabilité de veiller au bon déroulement des activités de ce secteur. Elle a aussi pour mission de délivrer des licences d’exploitation aux propriétaires des maisons de jeu.
Apprenant qu’un casino était en construction sur le territoire de Kanetasake, Ian Lafrenière soutenu par la commission de jeu du Kahnawake insiste sur le fait que cette région n’est pas concernée par le projet de légalisation en cours. Étant l’œuvre des groupes issus du crime organisé, il est tout à fait hors de question qu’un tel projet puisse voir le jour.
En tant qu’ancien policier, on n’est pas très surpris que le ministre des Affaires autochtones s’oppose avec autant de fermeté à la construction de ce casino. Soutenant les propos de l’ex-policier, le ministre en commission parlementaire déclare que Kanetasake ne peut pas être traité de la même manière que les autres, car on parle ici d’un projet soutenu par des personnes reliées au crime organisé.
En définitive, force est de constater que le Québec se dirige à grands pas vers la légalisation des jeux sur les territoires autochtones. Afin que ce projet puisse être un succès, le gouvernement s’engage à lutter contre le crime organisé.
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