Le tribunal administratif vient d’annuler la procédure de renouvellement du Casino de Saint-Amand

Début décembre 2019, le groupe Partouche s’était engagé à mettre sur la table la somme de 26 millions d’euros dans le casino de Saint-Amand-les-Eaux. Mais, vendredi, le tribunal administratif de Lille a annulé le processus de renouvellement de la délégation de service public de l’établissement de jeu. Pour donner suite à cette nouvelle, la ville a décidé de saisir le Conseil d’État.

Un contrat valable jusqu’en octobre prochain

Le verdict du juge des référés du tribunal administratif de Lille a été dévoilé par Alain Bocquet ce mardi. Ce dernier estime que cette issue reste incompréhensible et inacceptable compte tenu des arguments et avantages avancés par le casinotier. Il s’agit essentiellement du développement de la cité thermale. À noter que l’offre du groupe Partouche a été retenue au grand dam de la société belge du Grand Casino de Dinant qui a été jugée moins intéressante.

L’annulation de la procédure de renouvellement de la délégation de service a été annoncée après mure réflexion. Selon le juge, il appartient à la ville de définir et choisir les investissements les plus prometteurs pour la modernisation du casino. L’avocat de la ville de Saint-Amand, Jean-Louis Péru, a affirmé que dans cette affaire, un vrai souci d’analyse juridique subsiste. Dans un communiqué, le maire a souligné dans les DSP que ce sont les candidats qui prennent les devants en termes d’investissements. De son côté, le groupe Partouche était prêt à investir 26 millions d’euros contre 21 millions provenant de la société du Grand Casino de Dinant. L’entreprise s’est mise en quatre pour participer à l’animation de la ville en versant la somme de 1 million d’euros alors que les Belges n’avaient pas l’intention de dépasser leur budget de 425 000 euros. Autant d’initiatives qui démontrent l’intérêt de l’exploitant pour le casino de Saint-Amand.

Les élus de la commission de délégation de service public de la ville de Saint-Amand se sont réunis lundi. Les membres n’ont pas tardé à donner leur avis sur la question en votant à l’unanimité leur intention de faire appel. Alain Bocquet a confirmé que le Conseil d’État sera saisi cette semaine. L’avocat, Jean-Louis Péru, parle d’une urgence et ajoute que la suspension de la commande publique.

La délégation de service public sera valide jusqu’en octobre 2020 dont la session actuelle repose sur les mêmes conditions. Les principaux intéressés attendent la décision du Conseil d’État qui devrait s’effectuer cet été. Le temps pour la ville de relancer une nouvelle procédure.

À propos du Pasino de Saint-Amand-les-Eaux