Genesis Global Limited vient de voir sa licence suspendue et de subir une condamnation à payer une somme de 3,8 millions de livres sterling par le régulateur britannique des jeux. Cette sanction confirme la lutte acharnée des régulateurs contre le blanchiment d’argent et ces activités illégales qui règnent autour des casinos. Cet opérateur est accusé d’avoir négligé les aspects tels que la vérification des sources/provenances des fonds de ses clients.
Condamné pour négligence et autres manquements à la réglementation
Le régulateur britannique des jeux d’argent (UKGC) sanctionne le fournisseur Genesis Global Limited pour avoir manqué à plusieurs obligations professionnelles. En ce moment, la licence d’exploitation de cet opérateur reste suspendue. Il ne peut donc plus proposer aux multiples clients ses produits et services. En plus, il doit payer une amende de 3,8 millions de livres sterling au trésor public.
Dans un premier temps en 2020, le constat du fait que Genesis Global Limited ait enfreint plusieurs règles régissant le secteur des jeux problématiques, a conduit l’UKGC à suspendre sa licence pendant un bon bout de temps. Après une période de trois mois, cette suspension a été rétablie et le fournisseur des jeux avait relancé ses activités. C’est après avoir récidivé que le régulateur a jugé qu’il fallait émettre ces deux sanctions.
Pour remonter aux faits, cette commission accuse Genesis Global Limited de négligence vis-à-vis de la lutte contre le blanchiment d’argent. Cette entreprise de jeux a été accusée de n’avoir pas pu émettre des déclarations significatives qui devaient empêcher les clients à dépenser excessivement de l’argent en moins d’une semaine.
Dans son rapport d’enquête, l’UKGC révèle qu’à maintes reprises, l’opérateur n’a pas vérifié certaines informations pertinentes qui devraient l’aider à détecter les parieurs vulnérables ou à risques. Au lieu de vérifier convenablement les comptes, documents justificatifs des avoirs des clients au moment de leur inscription comme la procédure l’exige, cet opérateur s’est souvent contenté des déclarations verbales de ces clients ; ce qui ne devait pas en principe pouvoir leur permettre de jouer à la roulette, à la machine à sous, aux jeux de cartes et autres.
Pour citer quelques cas patents, le régulateur britannique des jeux d’argent évoque celui d’un dirigeant d’une entreprise inactive qui n’avait pas réussi à justifier la provenance ou la source des fonds qu’il misait. En effet, cette question lui a même été demandée après avoir perdu une somme de 209 000 livres sterling. Comme justificatif, Genesis Global Limited a fini par croire que ce client gagnait 110 000 livres sterling par an comme tous les dirigeants des sociétés de Londres. C’est l’information qu’il avait donnée. Et c’est plus tard que l’opérateur s’en est rendu compte que cette société dont le client a fait allusion ne fonctionnait pas. Pour se défendre, il dit n’avoir pas su que ce parieur avait menti…
Dans un autre cas presque similaire à celui de ce dirigeant d’entreprise, l’opérateur a aussi autorisé un client à dépenser 107 000 livres sterling en six mois. À l’égard de ce dernier, aucune procédure de vérification n’avait été actionnée. Le fournisseur de jeux a juste argué que la source des fonds du client provenait des allocations qu’il percevait sur les revenus des usines de ses parents basés à l’étranger. Même après la fourniture de certaines factures par ce client, aucune source de revenus n’a prouvé que cet argent dépensé provenait de ces usines.
En outre, le cas d’une clientèle infirmière a permis à ce que l’opérateur soit condamné puisqu’il n’a pas pu actionner sa méthode d’interaction qui devait l’aider à rappeler à cette cliente l’utilité de jouer de façon responsable. L’opérateur l’avait ainsi laissée dépenser une somme de 240 000 livres sterling en seulement trois mois. Et le plus marrant, c’est que cette entreprise savait très bien que le salaire annuel de ce membre du personnel du NHS (chiffré à 30 000 livres sterling) ne lui permettait pas de dépenser une telle somme d’argent. Pour persévérer dans cette négligence de vérification et de limitation du blanchiment d’argent, l’opérateur a également autorisé que cette dernière ferme son compte pour recréer un autre quelque temps après. Sur ce nouveau compte, elle a pu déposer une somme de 200 livres sterling.
Le respect de la réglementation, un aspect non négociable
En matière de jeux d’argent, le respect de la loi est un aspect fondamental à travers lequel tous les régulateurs du monde entier cherchent à briser les ambitions des criminels. Ce qui signifie que dans cet univers des jeux problématiques, la réglementation occupe une place de choix. Pour cela, tous les opérateurs du secteur doivent pouvoir s’arrimer à cette réglementation qui impose des règles qui visent à promouvoir un système de jeu transparent, responsable et surtout sécurisé. Parmi ces impératifs, figurent entre autres la lutte contre le blanchiment d’argent, la tenue des informations relatives aux identités des clients, la prévention de la publicité illégale, etc.
Au Royaume-Uni, les normes qui visent la prévention et la répression de ces comportements illégaux seront toujours appliquées contre tous les opérateurs moins sérieux. C’est ce qui ressort des propos d’Helsen Vell, la directrice de cette commission chargée de la surveillance et du contrôle des activités des casinos, salles de jeux et consorts. Pour se conforter dans cette position, elle impose à tous les opérateurs de porter une attention particulière à la lutte contre le blanchiment d’argent, la protection des parieurs. Aussi, elle précise que la structure qu’elle dirige mettra tous les outils nécessaires pour contrer cette insécurité même si le prix à payer est celui d’empêcher le fonctionnement de ces opérateurs. Ne pas respecter ces règles édictées par le gouvernement et le parlement britannique ne sera jamais une option laissée à l’appréciation des entreprises exploitantes.
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