L’industrie des jeux d’argent en ligne et terrestre est un monde plein de controverse et cela n’est pas près de changer. Bien que cette activité soit règlementée dans la plupart des pays, cela n’empêche pas le fait que des opposants à cette activité se manifestent un peu plus chaque jour. À Londres, c’est le maire réélu Sadiq Khan qui a décidé de s’opposer à la diffusion des publicités liées au jeu d’argent sur tout le réseau de métro TFL (Transport for London). Pour lui, ces annonces sont nocives et doivent absolument prendre fin.
Le maire M. Khan n’en est pas à son premier coup d’essai
Un peu plus tôt cette année, Sadiq Khan le maire réélu de la capitale du Royaume-Uni avait déjà procédé à l’interdiction des publicités liées aux fast-foods et aux aliments riches en graisse, en sucre et en sel sur l’ensemble du réseau de TFL. Selon ce dernier, cette interdiction était inévitable, car les annonces citées plus haut participent à la croissance du taux d’obésité dans la ville d’autant plus que ce dernier est déjà très à la hausse.
En ce qui concerne la suppression des publicités liées au jeu d’argent et de hasard, le maire déclare qu’il ne tardera pas à demander au réseau de transport de lui présenter les plans dont il compte mettre en place pour faire de cette interdiction une réalité. Si Khan s’acharne autant à s’opposer à ce genre de publicité, c’est par ce qu’il les considère comme dévastatrices et estime qu’elles sont intimement liées à la dépendance au jeu.
En plus de l’interdiction des publicités liées au fast-food et tout récemment des publicités liées au jeu d’argent sur le réseau TFL, Sadiq Khan avait également tenu à supprimer la publicité liée au fitness en raison du fait qu’elle promeut l’humiliation corporelle. De même, il lutte aussi pour la suppression des publicités liées à la promotion des véhicules d’investissement, car il s’agirait d’une opération risquée.
Selon plusieurs figures du pays, les procédés employés par Khan ne sont qu’un moyen pour attirer sur lui le feu des projecteurs et faire les gros titres des magazines et journaux locaux. Pourtant, ce dernier n’hésite pas à prélever les impôts et à percevoir les frais de licence des nombreux casinos qui se sont installés et continu à s’installer dans la localité.
Sa démarche a été qualifiée de déplacée compte tenu des milliers d’emplois que créent les établissements de jeu tels que les casinos. Étant donné qu’il a été réélu maire de la ville de Londres, il est donc possible de dire que sa stratégie à fonctionner à merveille et qu’il peut désormais mettre ses plans à exécution sans de voir se soucier d’une quelconque résistance.
TFL dépose les armes
Bien que le jeu terrestre et en ligne soit une activité autorisée et règlementée au Royaume-Uni, Khan n’a cessé de le comparer comme à une activité qui présente des risques pour la santé et il faut dire qu’il n’a pas complètement tort. Toutefois, le TFL rassure que les publicités diffusées sur son réseau aient au préalable été soumises à un test de sécurité et qu’elles l’ont passé haut la main. De même, elles sont conformes aux exigences mises en place par la société.
Face à la demande du maire, les dirigeants de la société de transports n’avaient nul autre choix que de se plier à ses exigences. À cet effet, ils affirment être actuellement en train d’évaluer la manière dont cette interdiction sera mise en place et qu’ils s’engagent avec un certain nombre de parties prenantes pour que cela puisse se faire dans les plus brefs délais.
Étant donné que les publicités diffusées sur son réseau constituent l’un de ses principaux moyens de financement, le TFL sera de nouveau confronté à une rude épreuve. En effet, l’interdiction des publicités liées au fast-food avait déjà valu à l’entreprise un peu plus de 25 millions de revenus publicitaires annuels. De même, l’entreprise avait perdu près de 150 millions pour le compte de l’année 2020/021 à la suite de cette même interdiction.
La nouvelle interdiction liée au casino en ligne et terrestre, au bingo et à toute autre forme de jeu de hasard pourraient les faire perdre quelques millions en plus. C’est une douloureuse épreuve que la société devra une fois de plus traverser surtout à cette période où les entreprises se remettent tout doucement du choc subit pendant la pandémie du coronavirus.
De toute évidence, M. Khan est prêt à employer tous les moyens y compris faire recours à son bureau pour pousser les autres à adhérer à ses propres convictions. De ce fait, plutôt que de permettre aux entreprises telles que TFL d’essayer de reprendre pied, il est bien engagé à aller jusqu’au bout de ses actions.
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