La Norvège est résolument engagée dans la lutte contre le jeu problématique et a initié depuis quelque temps un ensemble de mesures destinées à barrer la route à ce phénomène. Les efforts consentis semblent heureusement porter des fruits, car une récente étude a révélé que le nombre de victimes au jeu problématique a diminué de moitié.
Une combinaison d’efforts destinée à barrer la route au jeu problématique
Une récente enquête concernant les méfaits du jeu a démontré que le nombre de Norvégiens souffrant de jeu problématique a plus que diminué de moitié depuis 2019. L’étude dont il s’agit a été compilée par Spillforsk, au sein de l’université de Bergen ; selon les résultats obtenus, environ 23 000 Norvégiens seraient sujets à des problèmes de jeu tandis que 93 000 risqueraient de développer une addiction au jeu. En d’autres termes, le nombre total de joueurs problématiques a diminué de plus de la moitié depuis la dernière enquête menée en 2019 au cours de laquelle 55 000 joueurs problématiques et 122 000 à risque avaient été répertoriés.
Henrik Nordal, le directeur de la Norwegian Lottery Authority- organe chargé de réglementer les jeux- a déclaré dans une sortie que sur la base des données issues de cette étude, l’approche de son organisation était un succès. Selon lui, le jeu aurait été rendu beaucoup plus accessible grâce à la téléphonie mobile, mais bien qu’un nombre important de personnes soit susceptible de développer des problèmes de jeu, il est possible de les protéger grâce à des mesures efficaces. Henrik Nordal a par la suite affirmé que le jeu problématique constitue un réel handicap pour les victimes et que la Norwegian Lottery Authority continuera à travailler dans le sens de le prévenir.
Selon ses propos, la baisse drastique récemment enregistrée est le résultat d’un examen réglementaire approfondi contre les offres sans licence, ainsi que d’une augmentation des mesures de jeu responsable au monopole d’État des jeux. Un nombre accru de banques ne réalise plus de dépôts et de bénéfices vers et depuis les entreprises illégales. Dans le même temps, la publicité télévisée illégale a été interrompue. En outre, les limites de perte ont été resserrées pour les jeux de casino de Norsk Tipping et Nordal est persuadé que le registre de la dette entraîne moins de problèmes. Le régulateur a également déclaré que l’impact de la crise sanitaire aurait pu avoir un effet durable, grâce à la réduction des offres de jeux qu’elle a entraînée.
Aucun répit pour les entreprises qui refusent de se conformer
L’enquête a montré que les Norvégiens étaient moins susceptibles de regarder de la publicité concernant les jeux d’argent sur tous les supports. Cela inclut la publicité diffusée à la télé, sur internet, via les prospectus, les magasins, de même que la publicité directe. C’est la télévision qui a cependant connu la plus forte baisse en termes de publicité. En effet, les réclames télévisées sur les jeux d’argent et de hasard ont chuté dans la plus grande mesure, car ayant été interdites aux opérateurs sans licence depuis le 1er janvier 2023 sur la base de la loi sur la diffusion.
Sur ce sujet, Henrik Nordal a déclaré que la forte pression publicitaire infligée à des opérateurs ayant pignon sur rue comme Unibet, Betsson ou ComeOn sur certaines chaînes de télévision telles que Viasat, TVNorge et TV3 fut à l’origine de la méconnaissance par les Norvégiens des entreprises autorisées à proposer leurs services. Mais la tendance s’inverse progressivement et plus de gens savent qui est autorisé à proposer des jeux d’argent. Un autre aperçu de l’enquête a révélé que les joueurs problématiques et à risque sont davantage exposés à la publicité que ceux des groupes à faible risque. Spillforsk a pensé que cela pourrait être dû au fait que les joueurs problématiques sont plus conscients des stimuli en rapport avec leurs problèmes.
La Norwegian Lottery Authority a déclaré avoir renforcé l’interdiction d’envoyer de l’argent vers ou depuis des entreprises de jeux non réglementaires ; ladite interdiction s’applique à la fois aux paris placés par les joueurs et aux gains. Le travail du régulateur sur ce point consiste à superviser cette interdiction et il se réjouit du fait que de plus en plus d’institutions bancaires et financières resserrent l’étau autour des entreprises de jeu illégales. Le régulateur a enfin souligné que la création du registre de la dette rendait plus difficile l’accumulation des créances de jeu pour les particuliers.
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