Le groupe de loisir français Partouche a réalisé un produit brut de jeux (PBJ) de 636,7 millions d’euros en 2022. Portés par la reprise des activités commerciales à la suite de la levée des restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19, les résultats annuels sont en hausse de 81,8 % par rapport à l’année 2021.
Une année en deux teintes
Après la série noire qui caractérisa la première moitié de l’année 2022, dû aux nombreuses variantes de la Covid-19, le groupe de loisir français Partouche a réalisé un second semestre excellent en renouant avec les bénéfices. En effet, le Produit brut des Jeux (PBJ) a augmenté de +81,8% bien que des établissements du Groupe aient été fermés en France et à l’étranger durant tout un semestre en 2021, dans un premier temps, et que le casino d’Ostende en fin juillet 2021, sorti de son périmètre consolidé dans un second temps. À cela s’ajoute la cession des parts du casino de Crans-Montana le 31 décembre 2021, dans un troisième temps.
Cette croissance du PBJ qui se chiffre à 636,7 millions d’euros en 2022 contre 350,2 millions d’euros durant l’exercice 2020 – 2021 est le fait de la croissance du PBJ des machines à sous en hausse de 122,6 % et du PBJ des jeux traditionnels tributaires d’une hausse de 8,9 %.
Par ailleurs, les jeux non électroniques de Partouche ont réalisé un produit brut de jeux de 68,2 millions d’euros du PBJ total, contre 61,4 millions d’euros l’exercice précédent, pendant que le Produit Brut de Jeux des jeux électroniques ont fait une belle progression pour se retrouver à 68,4 millions d’euros soit 131,8 %.
L’exercice 2022 s’achève sur un bénéfice de 37,1 millions d’euros, avec 34,2 millions d’euros en part du Groupe, contre une perte de 55,9 ME durant l’exercice 2021. Ce bénéfice se dégage sur le Produit Net des Jeux (PNJ) en hausse à 305,5 millions d’euros qui s’obtient après déduction des taxes sur les jeux de hasard payé par Partouche de 331,1 millions d’euros (en hausse par rapport aux 134,2 millions d’euros payés pour l’exercice 2020-2021).
Par ailleurs, le chiffre d’affaires, hormis le produit net de jeux, est en hausse de 44,9 millions d’euros et se situe à 86,1 millions d’euros lorsqu’il est couplé à une perte de 2,8 millions d’euros sur les coûts liés à son programme de fidélité. Le chiffre d’affaires consolidé 2022 du Groupe quant à lui fait un bond de +52 % pour atteindre 388,8 ME. Celui-ci n’était que de 255,7 millions d’euros en 2021. En 2019, le chiffre d’affaires consolidé est toujours bas par rapport au chiffre d’affaires prépandémique de 410,8 millions d’euros.
Ce chiffre d’affaires total est reparti tel que suit : 352,4 millions d’euros sont issus de l’exploitation des casinos (cette somme est en hausse de 69,6 % sur un an), 27,9 millions d’euros du chiffre d’affaires total proviennent des hôtels, tandis que 43,4 millions d’euros proviennent des autres opérations.
Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement -EBITDA -(IFRS 16) généré par l’entreprise est de 75,6 ME sur la période 2021-2022 contre 13 millions d’euros en 2021. Une très bonne performance opérationnelle qui fait ressortir une marge d’EBITDA sur chiffre d’affaires à 19,4 %. Encore une amélioration par rapport à la précédente année qui se situait à 14,3 points.
Résultat opérationnel courant au vert
L’entreprise Partouche a remis en service la totalité de ses activités dans ses centres de villégiature. Une opération qui a profondément augmenté ses charges opérationnelles et occasionné un impact réel sur son chiffre d’affaires. D’abord, les frais de personnel sont la principale source de dépenses avec un total de 168,0 millions d’euros, en hausse de 61,2 % sur une année.
Ensuite viennent les achats et charges externes qui ont toutefois diminué de 6,9 % pour se situer à 122,0 millions d’euros. Le troisième coût le plus élevé de l’année provient des amortissements et dépréciations d’actifs immobilisés, à 51,5 millions d’euros, en hausse de 4,7 %.
Le résultat opérationnel courant (ROC) quant à lui passe au vert pour la première fois depuis l’avènement de la Covid-19. Celui-ci s’élève à 23,1 ME, grâce à l’ouverture de tous les établissements sur l’ensemble de l’exercice, et principalement du secteur casinotier.
En forte hausse, le résultat opérationnel non courant est un produit de 17,6 millions d’euros. Il n’était que de 0,9 million d’euros en 2021.
Après avoir sommé le ROC et le RONC, Partouche réalise un résultat opérationnel qui s’élève à 40,7 millions d’euros sur l’année. Les frais financiers de 2,3 millions d’euros ont eu pour conséquence de porter le résultat avant impôt à 38,4 millions d’euros, en hausse de 87,7 millions d’euros.
Retour à une belle performance financière
L’actif du bilan se situe à 798,3 ME, en hausse de 2 millions d’euros. La dette financière contractée par l’entreprise Partouche accroît de 9,7 millions d’euros et se situe à 277,7 millions d’euros au 31 octobre 2022. La dette financière nette de Partouche est à la fin de l’exercice à 46,3 millions d’euros (en baisse de 40,7 ME).
La structure financière du groupe de loisir français retrouve sa santé financière avec des ratios de levier (Endettement net / EBITDA) et de ‘gearing’ (Endettement net/ Capitaux propres) respectivement à 0,7x (2,3x en N-21) et 0,1x (0,3x un an plus tôt pour ce dernier).
Des résultats qui, après deux années de pandémie et d’arrêt des investissements, permettent au groupe français de poursuivre la relance du programme qu’il a commencé lors du précédent exercice afin d’enrichir son offre et de rénover son parc de casinos pour améliorer ses performances.
Le Groupe Partouche ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et compte poursuivre le programme d’investissements visant à renforcer l’activité de ses différents établissements de manière efficace et efficiente. Ceci permettra au groupe de maintenir saine et solide sa situation financière.
S’appuyant sur les résultats qu’il a obtenus depuis la levée des contraintes sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 (principalement le ‘pass vaccinal’) et grâce à la pertinence de sa stratégie d’offre de produits innovante, Partouche est confiant quant à ses perspectives. Une confiance affichée qui augure de belles choses à venir.
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