Durement touché par la pandémie, le groupe Partouche, numéro deux des casinos en France a enregistré une perte nette de 51,9 millions d’euros pour l’exercice 2020-2021. Ce chiffre était de 17,4 millions au cours de l’exercice précédent. Bien que préparant la reprise, cette situation plonge le groupe de casinos dans l’incertitude.
Des chiffres largement en baisse
Le groupe Partouche se trouve dans le rouge depuis sa fermeture qui date de plus de six mois du fait de la crise sanitaire. C’est le bilan de son exercice 2020-2021 clos en octobre 2021. Après une fermeture d’environ 6,5 mois imposée par le gouvernement, Partouche a vu ses activités chuter, et les chiffres avec. L’entreprise a annoncé mercredi dernier après bourse un manque à gagner de 51,9 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 255,7 millions d’euros en baisse de 25,6 % et un produit brut des jeux en nette régression de 33,4 %.
C’est un lourd tribut que le géant du casino paie à la crise du Covid-19. Le PBJ des machines à sous a reculé de -26,7 % tandis que celui des jeux traditionnels en France a régressé de 17,8 %. Il n’y a que les jeux traditionnels à l’étranger qui connaissent une relative hausse, soit +24,6 %. Ceux-ci sont portés par l’essor des jeux en ligne et des paris sportifs en Belgique (+51,1 %) à la faveur du confinement et des fermetures.
Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) 2020 de Partouche s’élève à 75,5 millions d’euros. En 2019, il était de 75,7 millions d’euros. Cette chute drastique est toutefois amoindrie par l’application de la norme IFRS 16 sur l’exercice 2020. Il s’agit de la réglementation sur la comptabilité des contrats de location, en vigueur depuis le 1er janvier 2019. Partouche a récolté une bonification de +13,3 millions d’euros de l’application de cette réglementation.
Une dette soutenable et des perspectives optimistes pour l’avenir
En dépit des mauvais chiffres de l’exercice 2020 qui ont plongé le groupe Partouche dans le rouge, le tableau est loin d’être totalement noir. La structure financière de l’entreprise est demeurée saine, avec un ratio gearing (endettement net/capitaux propres) de 0,3x. Par ailleurs, à l’issue de deux années de crise sanitaire et de gel des investissements, Partouche envisage de relancer son programme d’investissement afin d’enrichir son offre et donner du sang neuf à son parc de casinos.
Ainsi, le casino d’Hyères sera rénové en partie d’ici à 2024, un projet prévu dans sa délégation de service public. Des réaménagements sont également prévus pour les casinos du groupe situés à Saint-Amand-les-Eaux, Forges-les-Eaux, La Tour-de-Salvagny, Annemasse, Palavas et la Grande Motte.
Le directoire du groupe a également connu un réaménagement avec l’arrivée de Benjamin Abou nommé directeur d’exploitation casinos. Il a été installé le 25 janvier dernier et adresse son rapport au président du directoire. Entre autres attributions, le nouveau directeur aura pour mission de poursuivre la modernisation de l’expérience jeu dans tous les établissements du groupe. Ce changement au sein de l’organisation survient à un moment sensible pour les exploitations de Partouche qui subissent de plein fouet les effets de la pandémie.
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