Le Casino Grand Café de Vichy accusé de discrimination par une transgenre

Une personne transgenre confie qu’elle a ressenti de l’humiliation, et qu’elle était arrivée à bout, après avoir essuyé une nouvelle fois le rejet du casino de Vichy. En 2015, elle avait déjà été interdite d’entrée dans le casino pour 3 ans, mais dès son retour, elle a été éconduite une fois de plus. Stigmatisée par les employés et les clients du casino, cette quadragénaire a décidé de porter plainte. Pour elle, si elle a été exclue du casino, c’est en raison de sa personne, puisqu’elle est transgenre. Elle témoigne des injures et de moqueries qu’elle ne peut plus supporter.

Suspendue du casino de Vichy pendant 3 ans

L’établissement Grand Café de Vichy est accusé de discrimination par une joueuse autrefois habituée des lieux. Selon des confrères, la dame de 40 ans fréquentait le casino de Vichy depuis plus de 20 ans. Après avoir été rejetée une énième fois, la femme quadragénaire a décidé de porter plainte contre le casino le 20 juillet dernier.

La joueuse qui se plaint est une personne transgenre. Classée en janvier 2020 dans la catégorie féminine par décision judiciaire, elle ne comprend pas pourquoi elle est autant stigmatisée dans le casino qu’elle fréquente pourtant depuis plusieurs années. Cette femme a décidé de défendre sa place dans la société malgré sa spécificité.

Elle a raconté le calvaire, qu’elle a vécu pendant longtemps dans ce casino. En 2015, elle est mêlée dans une dispute au sein du casino de Vichy. Elle s’échange des mots durs avec un employé et un cadre du casino, car, selon ses dires, elle ne supportait plus ces moqueries à son égard. Après cette dispute, elle a été officiellement bannie du casino pour une période de 3 années.

Fatiguée des moqueries, elle porte plainte

Elle raconte aussi que des clients et l’équipe du casino ricanaient ouvertement à son passage, et la désignaient par le mot « travelo ». Son amie Patricia raconte, écœurée, qu’au cours d’un contrôle subit au casino en 2015, l’employé du casino lui a demandait où est-ce qu’elle cachait son entrejambe, puisqu’il n’était pas apparent sur son habillement.

Quelques années plus tard, en 2018, alors que la période d’interdiction avait manifestement expiré, elle a été éconduite avant même d’être entrée dans le casino Grand Café de Vichy. Les employés de l’établissement lui ont informé qu’elle n’était pas la bienvenue, car son nom figurait dans la liste des personnes à ne pas recevoir dans le casino, au motif que sa présence présentait des risques de troubles. Le directeur lui a tenu le même discours, tout en lui suggérant de porter plainte, si cela ne l’arrangeait pas.

Cette personne confie qu’elle a ressenti de l’humiliation, et qu’elle était arrivée à bout. Elle ne croit pas en ces motifs, et pense qu’elle a été exclue parce qu’elle est une personne transgenre. Son avocat est du même avis. Pour le juriste, cette interdiction relevait de l’arbitraire, et n’avait pas de caractère officiel. Pour elle, cette situation va aussi permettre de défendre les personnes comme elle.

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