Au mois de juillet 2019, un commissaire du casino de la Société des Bains de Mer (SBM) a informé les autorités après avoir découvert l’usage de faux billets par un client. Le joueur était déjà étroitement surveillé par le personnel du casino monégasque face à ses agissements. En tout, l’homme a échangé des billets 100 et 200 euros de fausses coupures issues d’un braquage en Afrique du Nord contre des jetons. À son audience, il ne s’est pas présenté incitant le tribunal correctionnel de Monaco de proclamer un verdict à la hauteur de l’affaire. L’accusé est condamné à 18 ans de prison ferme accompagnés d’un mandat d’arrêt immédiat.
Une actualité internationale qui a fait grand bruit
L’affaire des faux billets a été dévoilée par un commissaire du casino de la SBM à la suite de son appel le 22 juillet 2019. En se rendant au casino, l’individu en question a utilisé des espèces qui semblent provenir d’un casse perpétré en Libye. Le braquage s’est déroulé en 2004 dans une banque qui abritait un coffre-fort contenant la somme de 160 millions d’euros. Selon les informations communiquées par le juge, ces liquidités auraient été dérobées par un réseau et ont été réparties de façon artisanale par les braqueurs.
La plupart de ces billets ont été en possession du client de l’établissement d’où son arrestation. Lors de son interrogatoire, le prévenu nie les faits en affirmant être un homme d’affaires et en travaillant dans le domaine de la restauration et la joaillerie entre autres. Dans ses déclarations, il loue un appartement à Nice en expliquant que l’argent provenait certainement de son locataire. Il a ajouté qu’il n’était pas au courant que les billets étaient faux. Malgré ses dires, le Procureur a rétorqué que l’homme connaissait parfaitement la provenance de cet argent en trouvant les moyens nécessaires de les réintégrer dans l’économie. Ce dernier a précisé que l’accusé a déjà effectué 7 mois de détention provisoire, mais cette condamnation n’a pas suffi à le dissuader. De ce fait, le Ministère public exige 18 mois de prison ferme et un mandat d’arrêt.
Quant à l’avocat de la défense, il a argumenté que son client n’a pas participé au braquage en Libye et n’est pas complice de l’utilisation de ces faux billets. Dans sa plaidoirie, il a demandé au juge de prendre en compte certains éléments visant à démontrer l’innocence de son client. Dans tous les cas, les délibérations ont conduit aux réquisitions du Parquet annonçant un mandat d’arrêt et 18 mois de prison ferme en enlevant les sept mois déjà effectués en prison.
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