Gibraltar est connu pour être la capitale mondiale des jeux d’argent en ligne. Il abrite depuis des années de nombreuses sociétés qui se sont spécialisées dans ce secteur. Toutefois, avec le Brexit la situation peut changer du jour au lendemain d’autant plus qu’il est aujourd’hui au cœur d’une mésentente entre l’Espagne et Londres. Colonie britannique, les jeux d’argent constituent un des piliers de son économie. Toutefois, l’Espagne revendique le territoire.
Les jeux d’argent, un vrai pilier de l’économie
Avec ses 6 km², le territoire de Gibraltar tient pourtant une grande place dans l’industrie des jeux en ligne. Cela fait 20 ans qu’il propose d’héberger les sociétés qui travaillent dans ce secteur. Colonie britannique, c’est un des principaux piliers de son économie. Selon le ministre du Commerce Albert Isola, il représente 25 % du PIB dans le pays. Il a toujours une place importante selon lui. C’est une source de revenus également pour les 33 000 habitants, car l’emploi en tire un bénéfice directement.
Pour constater l’importance que tient Gibraltar dans l’e-gaming il suffit de voir les chiffres au niveau mondial. En effet, il génère à lui seul 30 % des chiffres d’affaires sur les jeux et les paris en ligne, en sachant que le montant total des revenus mondiaux engrangés est de 39,3 milliards de $ en 2016. Il est donc plus que juste que Gibraltar soit qualifié de capitale mondial des jeux d’argent et des paris en ligne. Il faut dire que si le pays est arrivé aujourd’hui à ce stade c’est surtout grâce à une politique fiscale bien étudiée et qui va en faveur des sociétés.
Un territoire fragilisé par la menace du Brexit
C’est durant les années 90 que cette ruée vers Gibraltar a commencé. À cette époque, le gouvernement a mis en place une politique fiscale qui favorise le développement des entreprises du secteur. Albert Isola affirme que l’objectif dès le début est de faire un tri et de n’accepter que les firmes qui ont une existence réelle. Le gouvernement exige une présence physique. Elles doivent aussi se soumettre à une réglementation assez rigoureuse. Le but est d’éviter la prolifération du blanchiment d’argent. C’est aussi un moyen de mieux protéger les jeunes et les joueurs fragiles, susceptibles de tomber dans l’addiction.
Aujourd’hui son avenir est remis en jeu à cause du Brexit. Effectivement, les soucis commencent en juin 2016, lorsque le Royaume-Uni décide de quitter l’Union Européenne. Pourtant, le territoire est déjà tiraillé par la revendication de l’Espagne qui veut s’en approprier. Il faut noter que Gibraltar est tout près de l’Espagne, mais a été colonisé par les Britanniques. Mais les Espagnols ne veulent pas lâcher l’affaire et ont réitéré sa revendication après avoir pris connaissance du Brexit.
Certaines sociétés ont déjà pris des précautions comme le cas de Lottoland qui veut éviter que la continuité du service soit assurée. Il faut dire que Gibraltar est un moyen pour de nombreuses firmes d’obtenir des licences pour opérer dans d’autres pays européens. Mais avec ce retrait, cela pourrait compromettre ce système. Mais pour autant, des sociétés affirment qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter excessivement. On peut tout de même se demander si le fait que Paddy Power Betfair qui a fermé son bureau à Gibraltar et renoncer à sa licence locale n’a pas anticipé ces éventuelles instabilités juridiques.
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