Le Conseil anti-blanchiment d’argent philippin (AMLC) vient de dévoiler un rapport stipulant des transactions non conformes aux accords de casino dans certains junkets. L’étude a démontré que plusieurs opérateurs de ce secteur ont omis de signaler des mouvements financiers, soit une violation des règles en vigueur.
Des données inexactes fournies par les exploitants
Les Philippines examinent de près les transactions effectuées au sein des junkets du pays après avoir découvert des opérations non-réglementées. Dans cette démarche, l’AMLC a indiqué que les opérateurs de junket n’ont pas apporté les signalements adéquats auprès des acteurs en question. L’organisme n’a pas nommé publiquement les sociétés concernées, mais estime qu’ils ont enfreint la loi privilégiant le jeu responsable. En réalisant cette étude, l’objectif était de sensibiliser aux dangers du blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Le fait d’éviter une telle déclaration constitue l’un des principaux risques sur le marché du jeu dans le pays. Par ailleurs, la présence de ces transactions suspectes déposées par différents centres de villégiature intégrés suscite le renforcement des contrôles LBC/FT.
Pour plus de précisions, l’AMLC explique que certains junkets sont incapables de fournir les informations utiles touchant des transactions douteuses. La première possibilité expose un accord de junket entre un casino et un opérateur de junket qui a l’obligation de soumettre régulièrement un rapport Rove en vue de signales les diverses transactions. En visionnant les images de vidéosurveillance, l’établissement de jeu a relevé des paiements et retraits en espèces réalisés par des clients inconnus qui ne figurent pas dans les rapports en question. D’après les vérifications effectuées par l’AMLC, les transactions comportaient 21 dépôts en espèces avec un total de 1,58 milliard de Php, soit 29 millions de dollars sur un seul compte. Ses actions financières se sont déroulées entre décembre 2021 et mars 2022.
507 déclarations de transactions suspectes
Pour l’AMLC, le casino est parvenu à soumettre 507 déclarations de transactions non conformes aux normes établies. Le montant total s’élève à 126 millions de dollars au cours de l’année 2022. À la suite des conclusions de l’étude, les exploitants de casino aux Philippines devraient prendre en compte quatre domaines de risque spécifiques. Il y a bien évidemment la non-déclaration des transactions qui enfreint les accords de junket, l’achat de jetons via des espèces, les dépôts via des fonds douteux et l’implication criminelle des opérateurs. Ce qui signifie que les propriétaires de casino ont accès à des solutions permettant d’éviter ces pratiques illégales.
Dans tous les cas, l’AMLC souligne qu’une étude plus approfondie est indispensable en vue d’apporter les conclusions nécessaires. Il a aussi précisé que la problématique résulte essentiellement des dépôts conséquents en espèces venant des joueurs de casino et des transactions suspectes de certains opérateurs de casino. Les établissements de jeu devraient prendre au plus vite le contrôle de la situation en s’intéressant aux actions des exploitants de junket.
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