Les opérateurs de jeu de hasard de Las Vegas comptent les effets du covid-19 sur leurs affaires, et dénoncent la mesure d’allongement du confinement prise par le gouverneur. La maire de la ville relève la mesure désastreuse de ces effets, et exige la réouverture de la Ville lumière. Seulement, certains acteurs redoutent les coûts des mesures anti-COVID et anticipent le faible niveau de fréquentation probable après la réouverture. Tous espèrent un retour à la normale.
Une prorogation du confinement critiquée
Les États-Unis comptent déjà plus de 71 000 décès dus au COVID-19. Sur le plan économique, l’industrie du jeu de hasard est très touchée par cette crise sanitaire, à tel point que Las Vegas a peur de la faillite.
Depuis l’entrée en vigueur des mesures de confinement des autorités américaines, l’ensemble des établissements de jeu de hasard est fermé. Ces mesures de confinement ont rendu le Strip de Las Vegas totalement amorphe. Malgré cela, le gouverneur du Nevada a encore allongé les délais du confinement jusqu’au 15 mai 2020. Et cet état de fait inquiète certains acteurs de l’industrie du jeu. Pour le maire de Las Vegas, madame Carolyn Goodman, ces mesures ne sont pas à l’avantage de l’économie de la ville qu’elle dirige. Pour elle, la décision du gouverneur est une « absurdité ». Elle estime que Las Vegas a déjà subi des ravages économiques alarmants. En raison de cela, elle souhaite vivement que la ville ouvre de nouveau ses portes.
Elle n’est pas la seule à rejeter la décision du gouverneur. Monsieur Tim Brooks, le propriétaire du casino Emerald Island, affirme avoir opéré des licenciements sur plus de la moitié de son personnel. En effet, 131 employés sur 166 ont été virés du casino. Malgré cela, il pense que la situation ne va pas s’arranger. En vérité, il dénonce la rareté des tâches à accomplir, et confie sa crainte d’autres licenciements.
De son côté, la dirigeante de Culinary Workers Union, l’un des syndicats les plus puissants de Las Vegas, salue la décision du gouverneur du Nevada de prolonger le confinement. Pour madame Geoconda Arguello-Kline, l’homme d’État ne cherche qu’à protéger ses citoyens. Elle a tout de même exposé les effets de ce coronavirus sur l’ensemble de ses 60 000 membres constitués d’employés du secteur de l’hôtellerie et des casinos. En effet, le syndicat compte des licenciements pour 98 % de ses membres. Il compte aussi une douzaine de morts du COVID-19 dans ses rangs. Mais pour la dirigeante, ce prolongement du confinement est un mal nécessaire.
Les casinos prennent les mesures barrières nécessaires pour rouvrir
Une réouverture des casinos américains sera assurément accompagnée par des mesures anti-COVID. Des murs en plexiglas sont envisagés entre les joueurs dans les salles de jeux, mais aussi entre les croupiers et les joueurs sur les tables de jeu comme la roulette et le blackjack. Les masques et les gants seront probablement de rigueur pour tout le personnel. Les machines de relevée de température seront aussi de rigueur à l’endroit des clients. Mais Tim Brooks pense que cette mesure ne sera pas efficace, surtout sous la chaleur de l’été.
De son côté, Jim Marsh du casino Skyline, pense que les mesures de distanciation seront coûteuses. Pour lui, elles ne sont pas adaptées aux affaires. Par ailleurs, un historien pense que le niveau de fréquentation sera bas à la réouverture, du fait de la mondialisation des mesures barrières.
Le regard est maintenant rivé sur les 350 000 habitants du Nevada qui ont demandé des allocations au chômage. Bob Aquino, un restaurateur de l’Emerald Island, en fait partie. Sa demande a finalement eu une fin heureuse, mais il confie que c’était sa dernière chance. Lui, et certainement d’autres habitants de l’État du Nevada souhaitent que la situation rentre dans l’ordre.
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