L’Advertising Standards Authority sanctionne Ladbrokes (LC International Ltd) pour une vidéo publiée sur Twitter. Ladite vidéo n’avait pas respecté les règles de conformité édictées par le Comité des pratiques publicitaires (CAP) concernant le public de moins de 18 ans. Le site de jeu (Ladbrokes) a avancé des arguments pour se défendre, mais la fiabilité des informations de Twitter n’étant pas garantie, l’agence a maintenu la sanction.
L’ASA sanctionne une publicité dont le contenu ne répondait pas à ses normes
Au Royaume-Uni, l’Advertising Standards Authority (ASA) sanctionne une publicité vidéo qui n’avait pas respecté les règles du Comité des pratiques publicitaires. La vidéo avait déjà été signalée par Twitter comme incorrecte. C’est la société LC International Ltd qui en est à l’origine. Ladite société exerce ses activités sous le nom commercial de « Ladbrokes ». Selon l’ASA, la publicité de LC International Ltd contenait du texte et des images de nature à inciter au jeu les spectateurs n’ayant pas encore atteint l’âge légal du jeu.
Au Royaume-Uni, la politique de protection des communautés à risque contre les publicités de jeu de hasards prédateurs est extrêmement rigoureuse. Il est proscrit aux opérateurs de jeu de hasard en ligne de faire des publicités présentant des personnalités d’influence, telles que des sportifs de renom, et autres personnes de grandes célébrités. En effet, il est reconnu que leur influence dans les spots publicitaires a réellement un pouvoir d’attraction sur les téléspectateurs ; notamment ceux qui ne sont pas encore en âge légal de jouer et ceux qui sont en proie au jeu compulsif.
Le rôle de l’ASA, c’est de veiller à l’application de la politique de protection des communautés vulnérables. À cet effet, il assure le respect des normes édictées par le Comité des pratiques publicitaires et le cas échéant, sanctionne les violations ou écarts de conduite des opérateurs de jeux. Cet organisme est d’ailleurs, reconnu au Royaume-Uni pour son contrôle et sa précaution dans le traitement des publicités dont les contenus ne répondent pas aux normes.
L’ASA a déclaré que le Tweet vidéo de LC International Ltd qui a violé les règles du Comité des pratiques publicitaires n’a pas seulement été publié tout simplement. L’opérateur s’est employé à payer pour booster la vidéo afin de toucher un public plus large. Cet investissement lui aurait permis d’atteindre sur Twitter une audience de plus de 50 000 utilisateurs.
LC International Ltd défend son Tweet tant bien que mal
L’opérateur se sert des données d’âge et les outils de ciblage démographique de Twitter pour se défendre devant l’ASA. Il faut noter tout d’abord que la violation des règles du Comité par la vidéo incriminée ne fait aucun doute. L’opérateur a bien utilisé des personnalités influentes du milieu du sport professionnel dans sa pub. En dépit de cet aveu, il entend bien défendre sa publicité. L’opérateur de jeu avance que, bien que l’annonce présentât des personnalités influentes du milieu du sport professionnel, il affirme s’être servi des mécanismes mis à sa disposition par Twitter pour circonscrire, voire limiter l’impact de la vidéo auprès d’un public non ciblé. Il aurait utilisé la base de données d’âge et les outils de ciblages pour atteindre une audience d’un âge de plus de 25 ans.
Par ailleurs, Ladbrokes rajoute que la vidéo n’était vraiment incitatrice à l’action, car elle ne comportait pas d’offres promotionnelles ni de lien permettant à une personne d’être reconduite sur le site de l’opérateur.
L’ASA maintient sa sanction contre l’opérateur de jeu
Nonobstant ses explications, l’Advertising Standards Authority n’a pas retenu les arguments avancés par LC International Ltd et maintient sa sanction. Il a jugé insoutenables et faibles le justificatif fournis par l’opérateur pour se disculper des accusations de faute qui lui pèsent dessus.
L’ASA a notamment jugé insuffisant l’argument selon lequel l’opérateur se serait servi des mécanismes mis à sa disposition par Twitter pour reconnaitre l’âge d’une audience et atteindre ainsi le public visé. La base de données d’âge ou encore les outils de ciblage ne seraient pas fiables selon l’ASA. Cet organisme déclare qu’il est insuffisant de ne retenir que les données marketing déduites des comportements des utilisateurs sur Twitter. La raison est que les utilisateurs du réseau social s’auto-inscrivent eux-mêmes, ils disposent donc ont un large choix d’enregistrement d’informations invérifiables. Les bases de données et outils de ciblages qui en découlent ne disposent donc pas vraiment d’informations incontestables.
L’agence explique que pour avoir un processus plus fiable, notamment dans la vérification de l’âge du public, l’opérateur aurait dû se servir d’informations tirées des données de paiement ou une vérification de crédit. Au contraire, Twitter permet à l’utilisateur de saisir lui-même son âge, il est donc délicat de s’y fier entièrement.
Pour toutes ces raisons, l’agence a retenu que l’opérateur avait enfreint les règles de publicité qui stipulent que les moins de 18 ans doivent systématiquement être exclus de l’audience avec la plus grande précision possible. Ces règles doivent être observées avec le plus grand soin, surtout lorsque le contenu de l’annonce est fortement incitatif à l’action et susceptible d’intéresser fortement les jeunes de moins de 18 ans.
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