Dans le cadre du projet d’ordonnance visant la réforme de la régulation des jeux d’argent et de hasard, la FDJ aura la possibilité de mettre en place des machines numériques à destination des bistrots français. L’opérateur compte ouvrir des bornes capables de distribuer des jeux à gratter.
Une initiative qui fait grincer des dents dans le secteur
Bientôt, les parieurs auront l’occasion d’accéder facilement aux produits phares de la Française des Jeux. Celle-ci espère implanter des machines de distribution dans les bars-tabacs du territoire. D’après l’Opinion, le texte de réforme inclut cette disposition permettant de faciliter l’accès aux différents services offerts par la FDJ. Parmi les conditions, les distributeurs devront être limités afin de maintenir l’équilibre des activités entre les casinos et les établissements de pari.
L’annonce de la nouvelle a suscité de vives réactions de la part des autres acteurs français spécialisés dans le domaine des jeux d’argent. Ces derniers parlent d’une concurrence déloyale ayant un but précis : celui de séduire le maximum de consommateurs. Le nouveau dispositif devrait être effectif après la privatisation de la FDJ et sera mentionné dans la loi donnant à l’opérateur, l’autorisation de développer des machines à sous ou encore des paris sportifs par le biais de ces distributeurs. Cette nouvelle réglementation ne plaît guère aux exploitants de casinos qui craignent une diminution de leur chiffre d’affaires. Il faut dire que les machines à sous représentent une manne financière importante pour les différentes maisons de jeu, soit 90 % de leur produit de jeu. Avec l’arrivée des distributeurs de jeux à gratter, l’impact pourrait être catastrophique pour les casinos. Afin de résoudre le problème, le ministère de l’Économie a déclaré la limitation du nombre de salles ou de commerces que la FDJ pourra s’implanter. Quant à l’opérateur, il affirme que ce décret ne viendra nullement empiéter sur l’activité des salles de jeu ou le PMU. Selon un porte-parole de l’entreprise, la FDJ ne projette pas d’accroître le secteur des paris sportifs événementiels ou des jeux de casino en points de vente.
L’inquiétude des associations de prévention
Outre les casinos et autres exploitants de paris, le projet pourrait encourager l’addiction aux jeux et le nombre de joueurs compulsifs. Les organismes de prévention interpellent le gouvernement face aux conséquences engrangées par cette décision. À part l’augmentation des joueurs au sein de ces établissements, il y a également les troubles à l’ordre public et la recrudescence des pratiques illégales. Sur ce point, le ministre chargé du Budget aura le droit de fermer ou interdire à n’importe quel moment l’exploitation d’un jeu non conforme à la législation en vigueur. Quant à l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), elle fera office d’Autorité nationale des jeux (ANF).
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