Selon une enquête menée par l’Observatoire des jeux (ODJ) auprès de joueurs français, la pratique des jeux en ligne demeure problématique contrairement aux jeux traditionnels. En effet, les consommateurs dépensent parfois des montants élevés sur le net que dans le secteur dans les jeux classiques.
Au moins 13 % de joueurs excessifs répertoriés
Après la mise en place d’une réglementation moins rigoureuse vis-à-vis des jeux d’argent et de hasard, les jeux en ligne représentent à eux seuls 10 % de l’ensemble des dépenses dans l’Hexagone. Parmi les exploitants agréés par l’Arjel ou l’Autorité de régulation, on retrouve en première place la Française des jeux, le PMU, BetClic ou encore Winamax. Mais d’autres acteurs restent actifs sur le marché notamment des plateformes de paris sportifs et hippiques ainsi que de poker. D’après les conclusions de l’ODJ, le temps de connexion sur internet augmente la fréquence des pratiques et les frais entraînant des pertes conséquentes au fil des années. Il faut savoir que l’organisme public dépend essentiellement du ministère de l’Économie et des Finances. Suite à un communiqué publié mardi dernier, les chiffres indiquent le pourcentage global avec 9,4 % de joueurs à risque modéré et 13 % de joueurs jugés en grande difficulté. Le taux varie suivant le type de jeu dont 15,6 % du côté du poker et 8,1 % pour les jeux de loterie en ligne comprenant 3,6 % de joueurs excessifs au loto et 9,7 % sur les cartes à gratter.
Chaque année, un joueur investit environ 1 500 euros jusqu’à 3 100 euros sur les jeux en ligne. Les professionnels constatent une augmentation significative par rapport à la dernière étude effectuée en 2012. Cette catégorie d’utilisateur s’avère être majoritairement des hommes ayant en moyenne 38 ans et diplômé. 7 joueurs sur 10 pratiquent les jeux de loterie, suivis des paris sportifs, du poker et des courses de chevaux. 2 internautes sur dix se dirigent plutôt vers les jeux de casino en ligne en raison d’un manque d’offre légale correspondant aux recherches. À savoir que cette activité n’est pas encore entièrement autorisée sur le territoire. Au final, ces résultats requièrent des mesures préventives immédiates et des stratégies plus efficaces, affirme l’ODJ qui souligne également la croissance galopante des pratiques non conformes à la loi. L’enjeu est difficile puisqu’une estimation indirecte de l’Observatoire démontre que 5 % de la population, entre 2,4 et 2,9 millions de Français, s’adonnent à des jeux d’argent en ligne.
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