Du fait des difficultés financières, la Commission des casinos de Gualo à Saipan, capitale du Commonwealth des îles Mariannes, a mis fin à ses opérations. Les défauts de paiement depuis 2019 de son licencié exclusif Imperial Pacific International, avec en toile de fond les difficultés financières du gouvernement actuel ont eu raison de la Commission. La direction soutient que la fermeture ne doit pas pour autant limiter la garantie de paiement des salaires des employés. Par ailleurs, le différend entre l’IPI et la commission ne tarit pas, avec la nomination d’un nouvel arbitre à l’American Arbitration Association.
Le bureau de la Commission du casino de Gualo cède face à d’importantes difficultés financières
La Commonwealth Casino Commission à Gualo Rai à Saipan a fermé ses portes. La Commission était difficultés financières depuis quelque temps déjà. Faute de financement, elle s’est vue dans l’obligation de mettre un terme à ses activités. La décision de la fermeture a été annoncée il y a juste quelques jours.
La fermeture du Commonwealth a été recommandée par la nouvelle administration. Dans une interview, le directeur exécutif de la Commission Andrew Yeom a commenté cette décision de fermeture en l’attribuant à la nouvelle administration. À noter que, la décision de fermeture s’était imposée de fait par la mauvaise situation financière que traversait la Commission depuis quelque temps. Une mauvaise situation, elle-même était consécutive aux difficultés financières du gouvernement CNMI.
Les défauts de paiement et manque de financement ont finalement eu raison de la Commission des casinos. Son fonctionnement en période normale était assuré par un financement annuel. Les frais réglementaires qui lui étaient alloués étaient de l’ordre de 3,15 millions de dollars. Mais le licencié exclusif du casino Imperial Pacific International n’a pas payé les frais depuis 2019.
La fermeture de la Commission ne désigne pas pour autant la fin de l’industrie du jeu de hasard sur l’île. Le représentant Ralph N. Yumul, président du House Gaming Committee assure que l’industrie des casinos continuera de fonctionner, malgré la fermeture du bureau de la commission du casino de Gualo. Il soutient le rôle capital de l’organisme de réglementation, notamment dans le cadre de l’arbitrage en cours entre l’IPI et la Commission des casinos.
Les salaires des employés sont la seule préoccupation
La direction de la Commission a rappelé l’importance de régler les salaires de ses employés. Les derniers salariés étaient au nombre de huit. Ils ont été tenus informés de la décision de fermeture donnée par le gouverneur. Le 13 janvier dernier, ils ont reçu leur salaire. Pour la suite, après ce chèque de paie, ils seront pris en charge en termes de jours de travail. Mario Taitano, le membre de la Commission a rappelé qu’il était important pour le personnel d’obtenir le dernier chèque de paie. Il soutient que cela constitue une priorité au-dessus de tant d’autres.
Les salariés de la commission touchaient un salaire de 65 000 $ par an. Au moment de sa fermeture, la Commission était composée de huit membres. Parmi lesquels son président Edward C. Deleon Guerrero, son vice-président Ralph S Demapan et ses membres Martin Mendiola, Ramon Dela Cruz et Mario Taitano. Le salaire annuel de tous les membres de la commission était de 65 000 $.
Le conflit entre l’IPI et la commission des casinos est au cœur d’une procédure d’arbitrage
Thomas J. Brewer est désigné arbitre dans le conflit entre la commission des casinos et l’IPI. Il est donc maintenant membre de l’American Arbitration Association. Le différend entre l’IPI et la commission porte sur l’accord sur les licences de casino et la défense de ses exploitants de casino. À rappeler que dans ce différend, l’IPI est mandaté par le tribunal et les frais d’arbitrage du conflit ont été approuvés à hauteur de 350 000 $ en novembre de l’année dernière, par l’ancien gouverneur Ralph DLG Torres.
Le représentant Ralph N. Yumul, président du House Gaming Committee, espère une réforme de la législation du secteur des jeux de hasard. Ralph N. Yumul voit en la situation actuelle, notamment le manque de financement, un motif pour modifier la loi sur les casinos. Le représentant espère plus particulièrement la modification du régime d’indemnisation et du statut des commissaires. La réforme voulue modifierait le statut des employés qui seront dès lors assimilés à des membres du conseil d’administration et commissaires du gouvernement. La réforme modifierait également le régime de l’indemnisation annuelle des employés. Ces derniers ne devraient plus alors être payés annuellement. Ils devraient alors être payés comme des membres du conseil d’administration et commissaires du gouvernement.
Les membres du conseil d’administration du gouvernement perçoivent au maximum une indemnité annuelle de 6 000 $. D’après la loi, ils perçoivent 30 $ pour une demi-journée passée en réunion et pouvant aller jusqu’à 60 $ pour une réunion de toute une journée.
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