Le 19 janvier dernier, l’opérateur des jeux en ligne Kindred Group a commis une réponse à la décision des autorités suédoises d’imposer de nouvelles restrictions temporaires aux activités des jeux en ligne sous licence. Selon le gouvernement, cette mesure vise à renforcer la protection des clients contre l’infection au COVID-19. Pour Kindred, ces restrictions risquent de produire l’effet contraire.
Une contrainte de trop à endurer pour les opérateurs
Les restrictions proposées par le gouvernement de Suède sur les jeux en ligne ne sont pas du goût de Kindred Group. Le point de vue de ce dernier, qui semble être partagé par tous les acteurs du secteur des casinos en Suède, est que limiter les activités des jeux en ligne contribuerait plus à fragiliser la protection des clients plutôt qu’à la renforcer. Cela pourrait en effet obstruer l’obligation d’attention des opérateurs sous licence et impacter négativement la canalisation, des éléments que même les représentants des organisations opposées à l’addiction au jeu ont remarqués. Kindred Group a par conséquent souhaité que le gouvernement abandonne ce projet de restrictions.
Selon le management de Kindred Group, la proposition gouvernementale ne saurait aboutir puisque ne répondant pas aux critères d’élaboration d’une politique fondée sur des preuves. Ardalan Shekarabi, le ministre des Assurances Sociales à l’origine de cette proposition, a d’ailleurs été réprimandé par le comité parlementaire pour avoir déclaré sans fondements que les jeux sur les casinos en ligne avaient augmenté durant la pandémie. Des éléments qui justifient que la proposition des autorités suédoises ne remplit pas les conditions requises pour une prise de décision.
Kindred est fermement convaincu que si ce projet devait aboutir, cela encouragerait l’expansion des jeux en ligne non réglementés. En plus, certaines exigences telles que la fermeture pendant 96 heures, dans un laps de temps si court, risqueraient d’entraîner une faible implémentation des mesures barrières contre la pandémie, ainsi qu’un déséquilibre aléatoire de la concurrence sur le marché du jeu suédois.
Alléger les mesures à défaut de les annuler complètement
Toujours selon l’opérateur Kindred Group, si le gouvernement suédois persiste malgré tout à imposer ses nouvelles restrictions, il serait préférable d’opter pour les mêmes mesures appliquées durant la précédente période de restriction. Les autorités du Royaume de Suède avaient levé les précédentes limitations sur les jeux d’argent le 14 novembre 2021. À cette époque, des réserves avaient déjà été émises par Ann-Sofie Olsson, membre de l’association suédoise pour les jeux d’argent en ligne. Elle craignait en effet que le gouvernement fasse un rétropédalage en imposant de nouvelles limites. La proposition actuelle du gouvernement vient confirmer ses inquiétudes.
Depuis le déclenchement de la pandémie, les restrictions sur les casinos en ligne en Suède n’ont pas cessé de se succéder. Si le gouvernement invoque comme raison une stratégie pour contenir le niveau d’infection, pour les opérateurs c’est une épine au pied. La Branschföreningen for Onlinespel, organe représentatif des sociétés et des fournisseurs des jeux suédois, avait d’ailleurs qualifié ces restrictions d’inacceptables, arguant que les dépenses de jeux ont connu une baisse perceptible pendant la crise sanitaire. Mais les plateformes de jeux non réglementées en ont profité pour renflouer leurs portefeuilles clients à grands coups de bonus attractifs.
Lors des premières mesures de limitation, les entreprises de jeux sous licence avaient connu une réduction inquiétante du taux de fréquentation. Celle-ci est passée de 90 % à 75 %, une situation qui avait parallèlement impacté les caisses de l’état, privé d’une importante source de ses revenus imposables. Les grands opérateurs tels que Betsson Group, LeoVegas, William Hill et Kindred Group ont été particulièrement impactés.
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