Selon un arrêté royal approuvé par le conseil des ministres espagnol, les opérations marketing et publicitaires des jeux de hasard seront désormais très limitées. Les nouvelles restrictions contenues dans l’arrêté royal prévoient notamment que les publicités de ces opérateurs sur les supports visuels, audio et audiovisuels soient limitées entre 1 h et 5 h du matin. Cet arrêté royal prévoit aussi la suppression du parrainage des structures sportives par des opérateurs de jeux de hasard à travers le pays. Cette position du gouvernement espagnol a rencontré beaucoup de critiques notamment de la part des opérateurs de jeux privés, mais aussi de l’EGBA, l’association européenne des paris sur les jeux. Quoi qu’il en soit, les opérateurs qui ne respecteront pas ces nouvelles restrictions pourraient être frappés d’une amande pouvant aller de 100 mille à 1 million d’euros.
Au nom du jeu responsable
Le gouvernement espagnol vient d’approuver via son conseil des ministres, le décret royal qui impose de nouvelles réglementations aux opérateurs de jeux de hasard du pays en matière de publicité et de marketing.
Par ces nouvelles réglementations, le pays décide ainsi de l’interdiction des opérateurs de jeux de hasard de parrainer les organismes sportifs. Ces nouvelles réglementations limitent également les publicités sur les jeux de hasard, que ce soit des publicités à la télé, à la radio ou sur les réseaux sociaux.
C’est depuis quelques jours, c’est-à-dire à la fin du mois d’octobre 2020 que cet arrêté royal est entré en vigueur. Elle est principalement contraignante pour les opérateurs indépendants de jeux d’argent qui auront désormais beaucoup de mal à se faire connaître du grand public. Au rang des nombreuses restrictions contenues dans ces nouvelles réglementations, les plus contraignantes sont les suivantes :
Dans un premier temps, les nouvelles réglementations prévoient que les logos des opérateurs de jeux de hasard seront interdits d’affichage. Ensuite, les publicités sur les jeux de hasard et les paris ne pourront avoir lieu qu’environ 1 heure par jour, et seulement entre 1 h et 5 h du matin. Enfin, aucun évènement sportif parrainé ou sponsorisé par un opérateur de jeux de hasard ne sera autorisé avant 20 heures sur les petits écrans.
Ces contraintes permettront surtout au gouvernement du pays d’avoir un contrôle certain sur l’industrie des jeux de hasard du pays, mais aussi sur l’industrie sportive. Pourtant, les autorités du pays soutiennent que ces nouvelles réglementations ont été adoptées pour lutter contre la hausse des habitudes de jeu irresponsables constatée chez les jeunes adultes du pays âgés de 18 à 25 ans.
En effet, les statistiques gouvernementales font état d’une hausse de 40 % de parieurs issus de cette tranche d’âge dans le pays. Par ailleurs, les dépenses liées au jeu dans cette tranche de personnes augmentent de 13 % par année, toujours selon ces statistiques gouvernementales.
Des réactions qui ne se font pas attendre
À la suite de cette annonce, les acteurs du secteur des jeux de hasard et de l’industrie sportive en Espagne n’ont pas tardé à réagir, et surtout à critiquer cette décision du gouvernement. En effet, le gros des revenus de sponsoring et de parrainage enregistrés dans le secteur des sports provient principalement des opérateurs de jeux de hasard et de paris sportifs.
Les autorités du pays ont tout de même accordé des délais aux clubs sportifs afin que ces derniers aient le temps de trouver de nouvelles sources de financement, pour celles qui dépendent des organismes de jeux d’argent ou de paris sportifs. Ce sont donc à plusieurs millions d’euros que le monde du sport devra renoncer afin de respecter la mise en place de ces nouvelles restrictions adoptées par le gouvernement.
Sur le plan international, l’EGBA, à savoir l’Association Européennes des Paris sur les Jeux n’a pas manqué de s’insurger contre une réglementation aussi restrictive et aussi désavantageuse pour les opérateurs de jeux indépendants du pays.
Selon l’EGBA, de nombreuses statistiques contraires à celles du gouvernement espagnol existent. Par exemple l’université de Madrid a récemment publié une étude qui montre que le jeu irresponsable présente un assez faible ratio d’environ 0,3 % dans la région espagnole.
Quoi qu’il en soit, cette réglementation est déjà en vigueur et les contrevenants à ces nouvelles mesures s’exposeraient à des amendes allant de 100 mille à 1 million d’euros.
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