Les parieurs japonais adeptes des plateformes offshores en ligne seront désormais sanctionnés d’une amende ou de prison. C’est l’annonce délivrée par les agences gouvernementales, qui considèrent désormais que parier est un crime si l’activité est commise en ligne et sur un site offshore.
500 000 yens d’amende ou 3 ans d’emprisonnement pour les joueurs des plateformes offshores
Le gouvernement japonais devient de plus en plus sévère dans sa stratégie de répression du jeu de hasard dans le pays. En effet, depuis quelques jours seulement, le pays annonce, à travers ses agences gouvernementales que sont l’Agence Nationale de Police (ou National Police Agency) et l’Agence de la Consommation (ou Consumer Affairs Agency), l’entrée en vigueur d’un régime de sanction à l’endroit de tout joueur qui s’adonnera aux jeux de hasard disponibles sur des plateformes de casino en ligne installées dans un territoire différent de celui du Japon. Dans cet ordre d’idées, et pour faire simple, toute personne surprise en train de parier à partir d’un site étranger non légalement répertorié par le gouvernement japonais sera sanctionnée.
À ce titre, les individus incriminés peuvent écoper de 3 ans de prison, ou d’une amende de 500 000 yens japonais, soit environ 3 380 dollars, à payer individuellement. Mais en réalité, ce régime n’est pas une nouveauté dans le pays. En effet, au Japon, il est interdit de se donner aux jeux de hasard sur des plateformes installées hors du pays depuis quelques années déjà. C’est ainsi que la Police a sanctionné des joueurs peu scrupuleux à plusieurs reprises pendant des années. Il faut compter 18 arrestations au cours de l’année 2019, 16 autres en 2020, et le même nombre de personnes arrêtées en 2021. Selon la Police, ces arrestations se sont abattues sur des joueurs agissant depuis des établissements de jeu de hasard. Du fait de ces actions, certains analystes estiment que la politique de gestion du jeu de hasard du Japon se rapproche de plus en plus de celle de la Chine.
Parier sur des plateformes en ligne offshores est un crime
Le régime récemment mis en vigueur par le gouvernement japonais va un peu plus loin que la règle générale. Il punit l’individu qui joue sur des plateformes étrangères, même s’il le fait depuis son domicile, y compris dans le cas où la plateforme est légalement autorisée dans une autre juridiction ou un autre pays. Tant que la plateforme est située hors du Japon, et qu’elle ne possède pas une licence délivrée par le gouvernement nippon, elle est considérée comme illégale. Cet individu-là sera alors accusé de crime simple lié au jeu de hasard. D’un autre côté, ce régime sanctionne aussi l’individu qui, depuis son domicile, donne accès à ce type de plateforme, même s’il utilise un serveur installé dans un autre pays que le Japon. Le communiqué-avertissement publié par les agences de police et de la consommation est clair à ce sujet : « Gambling is a Crime. Stay Away ».
Bien entendu ces restrictions ne concernent que le jeu de hasard en ligne en offshore, puisque sur un plan général, les jeux de hasard ne sont pas exclus du Japon. Les parieurs peuvent s’amuser sur des plateformes licenciées par les autorités japonaises. Ils peuvent aussi jouer dans des établissements de jeu installés légalement dans le pays. Sur ce dernier point, le Japon poursuit d’ailleurs son projet d’investissement qui consiste en l’installation d’une série de complexes casinotiers dans le pays, en vue de renforcer son attractivité touristique, et plus spécifiquement, d’attirer les parieurs du monde entier. Nagasaki fait partie des villes qui bénéficieront d’un complexe casinotier de plus de 3 milliards de dollars, dans le cadre de ce projet d’envergure nationale.
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