Le chef du service des jeux et le syndicat Casinos de France sont face à face lors d’un dîner organisé par le syndicat lui-même en mi-mars. Selon les participants du dîner d’affaires, ce n’est qu’une réunion entre représentants qui travaille à l’unisson toute l’année. Nous verrons cela dans ces lignes.
Des remontrances indirectes au milieu d’un repas
Le chef du SCCJ Philippe Ménard suivi par des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, la maire du Touquet Lilyane Lussignol, des représentants de la Direction des libertés publiques, étaient les hôtes d’un dîner organisé par le syndicat Casinos de France. Bien que ce fût un dîner d’affaires des plus ordinaires, les Partouche n’ont pas bien digéré les festivités. En effet, le dîner était plutôt froid pour eux. Pris par les représailles des événements qui sont passés chez eux, le groupe se trouve dans une position vraiment inconfortable.
Rappelant qu’il a perdu presque le quart de son cours en bourse (20 %), l’affaire du Casino 3.14 de Cannes lui court toujours après. L’affaire est « grave » reprend Phillipe Ménard. Des mesures administratives vont être prises par rapport à ses actes. Notamment, la fermeture administrative est une éventualité à envisager, d’après lui, lors de sa conférence publiée sur France Bleu le 19 mars. Les dirigeants de Partouche sont restés sans voix.
L’annulation des « lignes directrices » sur l’anti-blanchiment
L’impact est d’une grande ampleur. L’enquête suite à l’investigation dans ses locaux était la cerise sur le gâteau. En guise de réponse, le groupe porte plainte pour violation d’instruction. Les preuves semblent tangibles. Les caméras de la chaine M6 étaient toujours en compagnie des enquêteurs durant les examens. Ainsi que la publication du déroulement de l’enquête sur celle-ci.
Dans le cadre d’une accusation, Partouche ne se sent plus du tout visé et ignore même les faits. Par ailleurs, un autre événement vient de naître. Il s’agit en effet de l’annulation des « lignes directrices » contre le blanchiment d’argent en général. Depuis le 4 mai, la SCCJ ne tient plus en compte des opérations.
Le Conseil d’État vient effectivement de se retirer. La cause était simple, abus de pouvoir, la SCCJ avec Tracfin était trop exigeante vis-à-vis des règles. D’ailleurs ardu, comme l’obligation de trier les visiteurs des clients fidèles. Ou encore, contrôler le mouvement de transaction en récoltant des informations les concernant. Tant de réglementations souvent réfutées par les régulateurs. Néanmoins, la juridiction suprême a décrété que le service des courses et jeux ne pouvait assurer le maintien des casinos tout en leur imposant des normes. L’État va donc reconsidérer une nouvelle législation pour éviter tout malentendu.
Laisser un commentaire