GambleAware reçoit des apports financiers significatifs de l’industrie du jeu, totalisant 49,5 millions de livres pour l’année fiscale 2023/24. Cette organisation utilise ces fonds pour soutenir et développer ses programmes de prévention et de traitement des problèmes liés au jeu. La directrice, Zoë Osmond, exprime son enthousiasme pour ces contributions essentielles jusqu’à la mise en place d’une taxe réglementaire. Elle souligne également la nécessité de maintenir les services durant cette période de transition vers le nouveau modèle de financement par la taxe. La majorité des fonds reçus par GambleAware proviennent de quatre grands opérateurs de jeux. Une enquête est ouverte par la Charity Commission à la suite d’allégations de liens entre GambleAware et l’industrie du jeu.
Zoë Osmond met en avant l’importance des dons pour la lutte contre la dépendance au jeu
GambleAware perçoit des soutiens financiers qui s’élèvent à 49,5 millions de livres au cours de l’année 2023/24. Zoë Osmond, à la tête de cette structure, insiste sur l’importance capitale des dons reçus de l’industrie du jeu. En l’absence d’un prélèvement légal, ces cotisations sont essentielles. Elles garantissent la continuité et l’expansion des initiatives de l’organisation en matière de prévention et de traitement des problèmes de jeu. Les fonds permettent à GambleAware de mener des recherches poussées sur l’impact psychologique et social du jeu.
L’organisation utilise ces données pour développer des stratégies plus efficaces dans la lutte contre la dépendance au jeu. Ainsi, les programmes financés touchent directement les communautés les plus vulnérables, proposant des solutions adaptées à divers contextes sociaux et économiques. De plus, les donateurs soutiennent des campagnes de sensibilisation visant à éduquer le public sur les dangers du jeu compulsif. Ces campagnes sont cruciales pour modifier les perceptions publiques et encourager une approche plus responsable du jeu.
GambleAware travaille également à la promotion d’outils de jeu responsables. Cela peut concerner les limites de dépôt et des alertes de temps de jeu, qui aident les joueurs à contrôler leurs habitudes de jeu de manière proactive. Zoë Osmond souligne que l’éducation et la formation des professionnels du secteur sont également financées par ces dons. Cela inclut la formation des travailleurs de santé, des conseillers et du personnel de l’industrie du jeu, afin qu’ils puissent mieux identifier et réagir aux signes de la problématique du jeu. Ces efforts éducatifs renforcent les réseaux de soutien existants et en créent de nouveaux, essentiels pour une intervention efficace et rapide.
L’impact de ces initiatives est amplifié par le développement continu de programmes basés sur des preuves, qui adaptent les meilleures pratiques internationales aux spécificités locales. Cela permet à GambleAware de répondre spécifiquement aux besoins uniques de la population britannique. Zoë Osmond espère que la mise en place d’un prélèvement légal est en mesure de stabiliser ces efforts en fournissant un financement plus régulier et prévisible. Cela peut permettre à GambleAware de planifier à long terme et de renforcer ses programmes de manière plus durable.
GambleAware plaide pour une réforme du jeu via une taxe statutaire tout en préservant ses services
GambleAware joue un rôle crucial dans la prévention des méfaits liés aux jeux en ligne au Royaume-Uni. GambleAware milite depuis longtemps pour une régulation accrue du secteur des jeux. Elle soutient notamment l’implémentation d’une taxe statutaire, capable de garantir un financement stable pour les initiatives de prévention. Cette proposition, soutenue par la directrice Osmond, est récemment intégrée dans le projet de réforme du Gambling White Paper. Cette inclusion est perçue par GambleAware comme une validation de ses efforts de plaidoyer. Elle est aussi vue comme une étape nécessaire pour remodeler l’industrie du jeu de manière responsable.
L’importance de cette taxe statutaire ne peut être sous-estimée. Cela est particulièrement vrai à un moment où l’organisation anticipe des changements majeurs dans les sources de financement avec l’adoption du nouveau modèle de prélèvement. Osmond souligne l’importance de maintenir une continuité des services pendant cette transition. Elle fait valoir que pour éviter des interruptions préjudiciables, il est essentiel d’assurer une gestion minutieuse et planifiée de ce changement. Ces interruptions peuvent nuire à ceux qui dépendent des ressources et du soutien de GambleAware. Cela nécessite une attention constante aux besoins immédiats tout en préparant l’organisation à s’adapter efficacement au nouveau système de financement.
En plus de ces défis immédiats, GambleAware doit également faire face à des incertitudes financières pour l’exercice 2024/25. Avec l’actuel modèle basé sur des contributions volontaires des opérateurs de jeux, l’organisation se trouve dans une position précaire. Bien que les dons des quatre principaux opérateurs de jeux représentent 94 % des 49,5 millions de livres collectées l’année dernière, cette situation pose des risques significatifs. La dépendance à un petit nombre de donateurs rend l’organisation vulnérable. Elle soulève des questions sur la viabilité à long terme de cette source de revenus, surtout si l’industrie décide de réduire ses contributions volontaires avant l’instauration de la taxe statutaire.
Cette dépendance financière à un groupe restreint de donateurs n’est pas seulement un risque financier. Elle peut également compromettre l’indépendance perçue de GambleAware. L’enquête récemment ouverte par la Charity Commission, à la suite d’une plainte du Good Law Project, souligne ces inquiétudes. Les allégations selon lesquelles GambleAware peut être influencée par les grandes entreprises de jeux qu’elle est censée réguler sont troublantes. Ces plaintes mettent en lumière les défis inhérents à une organisation.
Osmond estime que la plainte est fondée sur des informations considérées comme trompeuses et déjà dépassées. Malgré sa confiance quant au rejet de cette plainte par la Charity Commission, Osmond reste préoccupé. Elle exprime son inquiétude sur le fait que des reportages imprécis et des articles de journaux pouvant induire en erreur peuvent nuire à l’image de leur organisation. Plus gravement, elle craint que cela ait un impact défavorable sur les services offerts et sur les individus qui en dépendent pour leur soutien. Osmond semble particulièrement troublée par la manière dont l’information peut être mal représentée dans les médias, affectant potentiellement la réputation et l’efficacité de leur travail. Bien qu’elle soit financée par les principaux acteurs d’une industrie, elle s’efforce de lutter contre les problèmes que cette même industrie peut causer.
Face à ces défis, GambleAware et ses dirigeants doivent naviguer avec prudence. Ils doivent non seulement gérer les perceptions externes de leur indépendance, mais aussi s’assurer qu’ils peuvent continuer à offrir des services essentiels de manière ininterrompue. Cela implique de renforcer la transparence de leurs opérations, de diversifier leurs sources de financement et de collaborer étroitement avec les régulateurs pour mettre en place la taxe statutaire de manière équitable et efficace. GambleAware se trouve à un carrefour critique. L’organisation doit jongler avec les exigences immédiates de financement et de service, tout en préparant le terrain pour des réformes structurelles profondes dans le secteur des jeux d’argent.
Les divers partenaires qui octroient des dons à GambleAware
Flutter Entertainment est l’un des plus grands contributeurs à GambleAware, avec un don impressionnant de 18 millions de livres sterling. Ce geste généreux de Flutter Entertainment peut être perçu comme une tentative de renforcer leur image de marque et de montrer leur engagement envers une pratique du jeu responsable. Il souligne l’importance pour les grandes entreprises de jouer un rôle actif dans la mitigation des effets négatifs associés à leur secteur d’activité. De même, Entain Group, avec son don de 16,8 millions de livres sterling, participe activement au financement des initiatives de GambleAware. Ce montant substantiel témoigne de la reconnaissance par Entain de sa responsabilité sociétale d’entreprise, tout en contribuant à un environnement de jeu plus sûr pour les consommateurs.
William Hill, autre acteur du secteur, détenu par Evocat plc, apporte également une contribution notable de 6 millions de livres sterling. Ces fonds aident directement à soutenir des initiatives ciblées qui visent à réduire les comportements de jeu problématiques et à promouvoir des pratiques de jeu sûres et responsables. Hillside (UK Gaming) ENC, une branche de bet365, et Camelot UK Lotteries, une filiale d’Allwyn, offrent des contributions plus modestes que les autres entreprises du secteur. Cependant, ces dons démontrent également leur soutien à la cause de GambleAware. Avec 1,3 million et 451 800 livres sterling respectivement, ces contributions sont vitales pour maintenir une variété de programmes et services proposés par GambleAware.
Le modèle de financement de GambleAware est unique en son genre. Ce dernier s’appuie sur la volonté des opérateurs de jeu de contribuer une fraction de leurs revenus, recommandée à au moins 0,1 %. Cette initiative montre comment la responsabilité sociale peut être intégrée dans les pratiques commerciales, encourageant ainsi une industrie du jeu plus éthique et transparente. En outre, les sources de financement de GambleAware s’étendent au-delà des contributions traditionnelles. Les gains non réclamés et les comptes dormants représentent une source de revenus innovante. Avec 322 297 livres sterling collectées, ces fonds apportent un soutien additionnel qui peut être crucial pour l’expansion des services offerts.
Les règlements imposés par la Gambling Commission jouent également un rôle financier significatif pour GambleAware, avec des contributions atteignant 33,5 millions de livres sterling. Ces fonds proviennent des amendes payées par les opérateurs qui ne respectent pas les règles établies, soulignant ainsi le lien entre régulation stricte et soutien aux initiatives de prévention du jeu compulsif. Les différents canaux de financement montrent l’engagement des opérateurs et des régulateurs à créer un environnement de jeu plus sûr et plus responsable. Ils illustrent également la manière dont la collaboration entre le secteur privé et les organisations non gouvernementales peut mener à des changements positifs et durables dans la société.
Laisser un commentaire