Mardi 27 novembre 2018, des interpellations ont eu lieu dans le département de l’Essonne. Huit personnes ont été arrêtées pour organisation de jeu de poker dans une maison non autorisée. En effet, seule l’Agence de régulation des jeux en ligne (Arjel) a le droit de délivrer des autorisations pour l’ouverture de salle de jeu ou de plateforme de jeu en ligne. C’est dans un ancien bar à Savigny-sur-Orge que les hommes mis en cause organisaient des parties de jeux clandestins, qui généraient des milliers d’euros. Les contrevenants seront d’ailleurs entendus ce 17 décembre au Tribunal d’Évry.
Une intervention fructueuse
Le Service Central des Courses et Jeux (SCCJ) qui enquête depuis plusieurs mois déjà a fait une descente surprise dans la maison de jeux clandestins de Viry-Châtillon, et dans le pub abandonné de Savigny-sur-Orge. C’est dans ces lieux que les joueurs se retrouvaient cinq jours sur sept. Certains des hommes interpellés étaient déjà fichés par la police pour banditisme ou encore trafic de drogue. Ce n’est pas tout. Des services tels que des massages pour les joueurs étaient également proposés, question de satisfaire les joueurs et les inciter à être plus nombreux chaque jour.
La police a saisi sur place, une importante somme d’argent (environ 3 000 €), et le matériel nécessaire pour les salles de jeu. Six des suspects ont été jugés en plaider coupable jeudi dernier, et risquent des peines allant de quatre mois d’emprisonnement avec sursis et six mois d’emprisonnement ferme.
Quatre de ces personnes seront entendues ce lundi 17 décembre. Elles sont soupçonnées d’être les principales actrices de ces jeux clandestins. Deux de ces derniers sont en ce moment en détention à la prison de Fleury-Mérogis. Notons que si ces prévenus réussissent à prouver qu’ils ne jouaient pas dans un cadre public, ils seront relaxés. Car, la loi française n’interdit pas de jouer chez soi, entre amis. Par contre, il est interdit de faire de la propagande des lieux de jeux privés. Aussi, la loi interdit aux organisateurs de soustraire de l’argent aux joueurs, que ce soit pour les inscriptions ou les pourcentages sur les mises de base.
Ils pouvaient gagner environ 100 000 € par mois
Les principaux acteurs de ces jeux clandestins se faisaient une manne de 100 000 € (voir plus) chaque mois. Ils se partageaient cette somme. Leur principe de jeu était basé sur des parties de cash game. Celles-ci se déroulaient principalement trois fois par semaine, soit du jeudi au samedi, et réunissaient une trentaine de personnes. Les mises étaient comprises entre 5 € et 10 €, et les caves s’élevaient à 100 €. Aussi, 5 % de l’argent parié était automatiquement soustrait par les organisateurs.
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